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Genèse
Dans les années 20, la France désira trouver un remplaçant au vieillissant Renault FT, survivant de la 1ère Guerre Mondiale. Les premières études donnèrent naissance au Char D. En août 1933, les Chars D furent reclassés comme chars moyens et une nouvelle commande d'un char léger fut émise. Des spécifications détaillées furent émises en 1934, au début du réarmement allemand. Ce nouveau char, devait être biplace, peser environ 8 t, avoir un blindage maximum de 40mm capable de résister aux armes antichars de l'époque, être armé de mitrailleuses ou d'un canon de 37mm. La vitesse maximum demandée n'était que de 15-20 km/h et l'autonomie demandée n'était que de 40 km ! Cette faible mobilité était expliquée par l'emploi (limité) des chars comme soutiens d'infanterie sur de faibles distances.
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R35. -
La firme Renault fut la première (en 1934) à proposer un projet (ZM) presque conforme aux spécifications, très semblable au modèle AMR (Auto Mitrailleuses de Reconnaissance) de cavalerie et une première commande de 300 exemplaires fut passée en mai. Son blindage maximum n'était que de 30mm, et quand il fut recuirassé pour rejoindre les spécifications, il atteignit un poids de 10 t. Le prototype retravaillé fut baptisé « char léger Renault modèle 1935 » et fut mis en production sans que de véritables essais aient été effectués en raison de la menace éminente d'un nouveau conflit avec l'Allemagne.
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Design
La caisse du R35 était composée de 3 éléments de superstructure coulés, disposés sur un bas de caisse blindé. Le poste du pilote était situé à l'avant, légèrement déporté vers la gauche et possédait une écoutille à 2 volets (l'un s'ouvrait vers l'avant, l'autre vers le haut). Les parois latérales du bas de caisse accueillaient la suspension composée de chaque côté de 5 galets caoutchoutés : la première était indépendante, les autres regroupées sur 2 bogies montés sur bras oscillants coudés suspendus. La puissance du moteur parvenait aux barbotins avant via une boîte de vitesses située dans le compartiment de combat à la droite du pilote. La direction Cletrac, à freins à bande, agissait sur le différentiel simple commandé par les leviers de direction. En 1938, des barres de soutien furent installées à l'arrière du char pour améliorer ses capacités de franchissement de fossés. La vitesse max du R35 n'était que de 20 km/h sur route mais grâce à des réservoirs supplémentaires, l'autonomie fut poussée à 140 km.
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Avant et arrière de la caisse. -
Pont avant et arrière de la caisse. -
Le moteur (Renault, 4 cylindres, 5,8 L, refroidi par eau, 85 ch) était installé dans le coin arrière-droit de la caisse et le réservoir à auto-obturation était installé dans le coin arrière-gauche. Le compartiment moteur était séparé de celui de combat par une cloison pare-feu.
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Canon SA 18 L/21 de 37mm. -
Tourelle APX-R. -
La tourelle APX-R du modèle de production (identique à celle du H35 et du H39) était armée d'un canon SA 18 L/21 de 37mm dans sa version d'origine ou de la version améliorée de ce même canon (M37). Certains des derniers R35 produits furent équipés du SA 38 (à tube long) à plus grande vitesse initiale. Une mitrailleuse M31 coaxiale de 7,5mm complétait l'armement. L'emport en munitions était de 30 obus de 37mm et 2 700 coups de 7,5mm. Les douilles des projectiles de la mitrailleuse tombaient dans un toboggan et étaient évacuées par le soubassement. Le commandant avait une coupole mais l'entrée dans la tourelle se faisait via la trappe arrière de cette dernière. Cette trappe, une fois abaissée, servait de siège au commandant hors situation de combat.
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Suspension. -
Modèles
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R35
Le R35 fut essayé au stade du prototype avec la tourelle soudée du FCM 36 et une autre tourelle coulée toujours de FCM. Ce fut cependant une tourelle coulée APX-R qui fut choisie, armée d'un canon court SA 18 de 37mm et d'une mitrailleuse coaxiale. La caisse était également moulée. Le R35 fut produit à 1 600 exemplaires entre 1935 et 1940.
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23ème Bataillon de Chars de Combat, France, juin 1940. -
1er Régiment de Chasseurs d’Afrique, Maroc, 1941-1942. -
24ème Bataillon de Chars de Combat, 4ème Division Blindée de Réserve, Montcornet, France, mai 1940. -
R35 utilisé comme véhicule d'essai lors des essais de la tourelle FCM, destinée à équiper le FCM 36. -
10ème Brigade de Cavalerie Blindée, France, 1940. -
R40
En 1940, une version améliorée fit son apparition, le R40 (ou AMX 40), produit par les Ateliers de Construction d’Issy-les-Moulineaux, appartenant à Renault. Le R40 était dotée d'une suspension dérivée de celle équipant le B1 et l’AMX 38. Elle comprenait 6 paires de petits galets installés sur des bogies (par 2) qui étaient connectés à 3 axes de pivotement centraux. Ce dispositif procurait au char plus de garde au sol et de meilleures capacités tout-terrain. Le R40 fut armé avec les canons SA 18 M37 et SA 38.
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R40 n° 51583 « Titi » (Lætitia), 2ème Section, 1ère Compagnie, 48ème Bataillon de Chars de Combat, Armée Française, France, Mai 1940.
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Conversions
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Françaises
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R35 fascine
Le R35 fut aussi utilisé comme char à fascines. Un cadre courait de l'avant à l'arrière du char en passant au-dessus de la tourelle. Ce cadre permettait le transport de fascines qui une fois jetées dans un fossé, facilitaient son franchissement.
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Autres
Des conversions expérimentales furent également réalisées comme un char détecteur de mines ou encore un char téléguidé.
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Allemandes
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Munitionspanzer 35R(f) (Munitionsschlepper 35R(f))
Modèle sans tourelle, utilisé comme transport de munitions.
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110 châssis furent ainsi convertis en véhicules utilitaires multifonctions, notamment utilisés sur le front de l'Est. Certains étaient équipés d'une MG34, parfois avec bouclier. -
3,7 cm PaK 35/36 auf Pz. 35R 731(f)
Peu de sources font état de la conversion du Pz. 35R 731(f) en chasseur de char léger. Un char sans tourelle, fut équipé d'un PaK 35/36 de 37mm délesté de ses roues et de son affût, mais conservant son bouclier. Il s'agit sûrement d'une conversion de terrain, peut-être mis au point à partir d'un Munitionspanzer 35R 731(f).
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Unité inconnue, France, 1943. -
47mm PaK(t) auf Panzer 35R 731(f)
Durant la Campagne de France, les Panzerjäger I Ausf. B démontrèrent leur efficacité, avec leur canon tchèque PaK 36(t) L/43,4 de 47mm monté sur un châssis de Pz.Kpfw. I Ausf. B. Une conversion similaire utilisant les nombreux châssis de R35 français capturés durant la campagne, fut tout naturellement réclamée pour équiper les bataillons de panzerjäger des divisions d’infanterie. Le Waffenamt Prüfwassen 6 (Département des Panzer et de Véhicules Motorisés = Wa Prüf 6) décida dès lors, le 23 décembre 1940 de demander à la firme Alkett (Berlin-Borsigwalde) de développer un prototype. Le prototype du 4,7 cm PaK(t) auf Pz. 35R 731(f) fut compléta le 8 février 1941. Les techniciens allemands enlevèrent tout simplement la tourelle du R35 et y installèrent une casemate fermée sur les 4 côtés (mais ouverte sur le dessus), protégeant les 3 hommes d'équipage des balles. Le 31 mars 1941, un prototype en acier doux fut présenté au Führer, puis finalement une commande de 200 exemplaires (y compris les versions de commandement) fut passée. Le dernier exemplaire sur 174 chasseurs de chars fut livré en octobre 1941.
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Ils étaient utilisés sur le Front de l'Est à partir de l'opération Barbarossa. Les 110 survivants seront affectés aux unités d'occupation en France, début 1944. En effet, le canon de 47mm devint trop limité pour contrer les T-34 & KV-1 russes. Par contre, il pouvait encore être d'une relative utilité face aux chars alliés au cours d'un futur débarquement dans le nord de la France. Il fut un temps envisagé de remplacer le canon tchèque par un PaK 38 de 50mm pour donner vie à un 5 cm PaK 38 auf Panzer 35R 731(f), mais ce canon avait déjà atteint lui aussi ses limites face aux mêmes adversaires sur le front russe.
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716ème Compagnie de Panzerjäger, 716ème Division d’Infanterie, Wehrmacht, Normandie, France, été 1944. -
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Fürungs-Fahrzeug auf Fahrgestell Pz. 35R 731(f)
Sur la commande de 200 4,7 cm PaK(t) auf Pz. 35R 731(f), 26 versions de commandement ou Fürungs-Fahrzeug auf Fahrgestell Pz. 35R 731(f), furent réalisés. Ces variantes, étaient tout simplement délestées de leur canon de 47mm, remplacé par une MG34 pour assurer la défense rapprochée contre les fantassins adverses.
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Unité inconnue, France, Normandie, été 1944.
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Panzer 35R 731(f) mit Panzer T-26C 740(r) Türm
On peut trouver sur internet des photos de Pz. 35R 731(f) équipé d'une tourelle de T-26 russe (Pz. T-16 740(r) Mod. 1933 ou 1937). Vient s'ajouter au fait que peu d'informations existent sur ce bricolage de terrain (?), la possibilité que ces photographies soient des photomontages, et que tout ceci soit faux. Il est vrai que cette conversion pose de nombreuses questions. En effet, les circulaires et puits de tourelle, le système de rotation sont différents sur les 2 chars et on peut se demander comment la tourelle du T-26 pouvait être imbriquée sur la caisse du R35 !? La tourelle était-elle dès lors de l'opération (pouvant pivoter sur 360°) ou simplement fixée sur la caisse ? Dans la première hypothèse, le véhicule peut être utilisé comme char de combat léger conventionnel, mais dans la seconde, le pointage du canon ne pouvant se faire que par une manœuvre du pilote, on peut considérer le véhicule comme un canon automoteur (un chasseur de char, vu le canon de 45mm). La conversion peu commune peut aussi suggérer un Befehlspanzer (char de commandement), que la tourelle soit libre ou fixe. Sinon, le gain de puissance de feu était significatif, il est vrai que le canon de 45mm du T-26 affiche une bien meilleure balistique que le 37mm d'origine du petit char français.
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Unité inconnue, URSS, 1943. -
Mörserträger 35R(f)
Modèle armé d'un mortier de 80mm.
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Roumaines
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Vânătorul de care R35
Après la bataille de Stalingrad, les Roumains décidèrent que les R35 nécessitaient une amélioration significative de leur capacité antichar. Au début, la tourelle d'un R35 du 2ème Régiment de Chars de la 1ère Division de Chars fut remplacée par la tourelle d'un T-26 soviétique capturé. Finalement, début 1943, il fut décidé de conserver le blindage plus épais de la tourelle française. Ainsi, le canon de 45mm du T-26 fut adopté en remplacement du canon de 37mm d'origine. Le canon soviétique était attaché à la tourelle française à l'aide d'une rallonge qui contenait le mécanisme de recul de la pièce de 45mm. L'inconvénient était que, suite à ces modifications, il n'y avait plus assez de place dans la tourelle pour accueillir la mitrailleuse coaxiale, qui fut donc supprimée. Un canon Schneider de 47mm de fabrication roumaine fut également proposé. Les chars améliorés furent adoptés avec 30 R35 convertis jusqu'en juin 1944 par l'usine Leonida de Bucarest. Les canons soviétiques de 45mm furent prélevés sur des T-26 et BT-7 capturés. Ils furent remis à neuf à l'Arsenal de l'Armée à Târgoviște tandis que les nouveaux supports de canon contenant le mécanisme de recul furent fabriqués à l'usine Concordia à Ploiești. Ces véhicules servirent jusqu'à la fin de la guerre. Une quantité importante de pièces d'origine de fabrication française, provenant à la fois des R35 d'origine et convertis, fut remplacée par des pièces de rechange produites en Roumanie en 1941-1942. Les usines roumaines produisirent des pignons d'entraînement, des arbres de transmission, des chenilles, de nouveaux galets à jantes métalliques et des culasses. Les galets furent conçus localement pour être 10 fois plus durables. À ceux-ci s'ajoutaient les supports de canon pour les canons de 45mm, ajoutés en tant qu'extensions de tourelle, qui contenaient le mécanisme de recul. Ainsi, le R35 converti en Roumanie avait d'importantes pièces fabriquées en Roumanie dans sa caisse, sa transmission et sa tourelle. Il y avait 60 R35 dans l'inventaire roumain le 19 juillet 1944, dont 30 avaient été réarmés avec des canons de 45mm.
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Libanaises
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R35 (Liban)
R35 munit pour l’occasion d’un canon 2-pdr de 40mm.
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En Action
Le R35 était destiné à remplacer le Renault FT en tant que char d'infanterie légère standard à partir de l'été 1936, mais même en mai 1940, trop peu de conscrits avaient été recyclés et, par conséquent, 8 bataillons de l'ancien char devaient être maintenus opérationnels. Le 1er septembre 1939, au déclenchement de la guerre, 975 véhicules avaient été livrés sur 1 070 produits ; 765 étaient déployés par des bataillons de chars en France, 49 utilisés pour l'entraînement à la conduite, 33 étaient en dépôt et 45 présents dans les colonies. Sur une commande totale de 2 300 exemplaires, au moins 1 601 avaient été produits jusqu'au 1er juin 1940, les chiffres de ce mois font défaut, dont 245 avaient été exportés : vers la Pologne (50), la Turquie (100 ; 2 lots de 50 chacun en février et mars 1940), la Roumanie (41 sur une commande de 200) et la Yougoslavie (54). Il est probable que les chars exportés vers la Yougoslavie (en avril 1940) ne soient pas inclus dans le total de 1 601 et que la production globale était de 1 685 ; les numéros de série connus pour être effectivement utilisés indiquent une production d'au moins 1 670 véhicules.
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2ème Guerre Mondiale (1939-1945)
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Campagne de Pologne (1939)
Comme la menace de guerre est devenue évidente et que le taux de production du 7TP polonais était insuffisant, il fut décidé d'acheter des véhicules à l'étranger. Les Polonais étaient les plus intéressés par les S35, mais la proposition fut refusée par le gouvernement français. En 1938, l'Armée Polonaise acheta un (selon d'autres sources, 2 ou 3) R35 pour des tests. Après une série d'essais, il s'avéra que la conception était décevante : le moteur surchauffait, la suspension était dure et l'armement insuffisant. En avril 1939, il fut finalement décidé d'acheter une centaine de R35 en urgence. La première cargaison de 50 (d'autres sources abaissent le nombre à 49) arriva en Pologne en juillet 1939, avec 3 H35 achetés pour des tests. En août, ils furent pour la plupart mis en service avec le 12ème Bataillon Blindé basé à Łuck. Au début de l'invasion de la Pologne, 45 (ou 46) chars formaient le noyau du 21ème Bataillon de Chars Légers nouvellement créé qui faisait partie de la réserve générale du commandant en chef. L'unité devait défendre la tête de pont roumaine, mais fut divisée après l'invasion soviétique de la Pologne le 17 septembre. Fin septembre, l'unité fut retirée pour défendre la tête de pont roumaine. Par la suite, 34 chars furent retirés en Roumanie. Six chars étaient attachés à la 10ème Brigade de Cavalerie Motorisée à Stanisławów (aujourd'hui Ivano-Frankivsk) ; ils se frayèrent un chemin à travers Kolomyia et 3 véhicules traversèrent la frontière hongroise. Les chars restants, 4 R35 et 3 H35, furent mis en service avec le groupe opérationnel improvisé Dubno et participèrent aux batailles de Krasne le 19 septembre (avec les Soviétiques) et de Kamionka Strumiłowa (avec les Allemands), au cours desquelles tous furent détruits. La deuxième cargaison de R35 n'atteignit pas la Pologne avant le déclenchement de la Seconde Guerre Mondiale. Ils furent détournés par les Français vers la Syrie.
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R35 en service polonais. -
Bataille de France (1940)
Le 10 mai 1940, à la veille de l'invasion allemande, en France métropolitaine, le R35 équipait 21 bataillons, disposant chacun de 45 véhicules. Cela donnait 945 R35/R40 dans les unités françaises de première ligne. Parmi ceux-ci, 900 étaient initialement affectés au niveau de l'armée dans des groupements de bataillons de chars composés de plusieurs bataillons.
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Colonne de R35 du 1er Bataillon de Chars de la 10ème Brigade de Cavalerie Blindée Polonaise, France, juin 1940. -
Ces unités de chars purs n'avaient aucune composante organique d'infanterie ou d'artillerie et devaient donc coopérer avec des divisions d'infanterie. Cependant, 135 R35 (24 et les nouveaux 44 bataillons de chars de combat) furent affectés le 15 mai à la 4ème Division Cuirassée. Deux nouveaux bataillons supplémentaires, les 40 et 48èmes bataillons de chars de combat, bien que n'ayant pas encore terminé leur entraînement, furent utilisés pour renforcer la 2ème Division Cuirassée, le premier équipé de 15 R35 et 30 R40, le second de 16 R35 et 29 R40 portant le total à 1 035. De plus, les 1er et 2ème bataillon de chars de la 10ème Brigade de Cavalerie Blindée Polonaise, au premier entraînement avec des Renault FT, étaient équipés de 17 R35 et d'environ 24 R40 fin mai ; en juin les R40 avaient été rendus mais remplacés par 28 nouveaux. Dans le même temps les 1ères, 6, 25, 34 et 39èmes bataillons de chars de combats furent utilisés pour reconstituer la 1ère Division de Cuirassée et le 10ème Bataillon de Chars de Combats pour renforcés la 3ème Division de Cuirassée ; le 25ème Bataillon de Chars de Combats reconstitués avec 21 R35 et 24 (ex-polonais) R40. Comme environ 300 chars de la réserve de matériel furent également distribués à ces unités, environ 800 des 1 440 R35 disponibles se retrouvèrent finalement dans des divisions blindées.
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R35 dont la destruction est constatée par un soldat allemand, 1940. -
Front Nord-Africain (1940-1943)
Deux bataillons de R35 (63 et 68èmes bataillons de chars de combats) avec respectivement 45 et 50 chars se trouvaient en Syrie, un territoire sous mandat français, et 30 étaient au Maroc, 26 servants avec le 62ème Bataillon de Chars de Combats et 4 en dépôt. Les chars en Syrie combattront lors de l'invasion alliée de ce territoire sous mandat en 1941, puis seront en partie repris par la 1ère Division Blindé Française Libre, ceux d'Afrique du Nord lors de l'opération Torch en novembre 1942.
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Les troupes françaises de Vichy bloquent la 7ème Division Australienne à Jezzine dans le sud du mandat français de la Syrie et du Liban, 13 juin 1941. -
Au cours de la campagne Syrie-Liban, l'Escadron A du 6ème Régiment de Cavalerie Commando Australien de la 2ème Force Impériale Australienne qui utilisa 4 R35 qui avaient été capturés aux Français de Vichy.
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Front de l’Est (1941-1945)
La majorité (843) des R35 tombèrent aux mains des Allemands ; 131 furent utilisés tels que Pz.Kpfw. 35R 731(f), délivrés aux unités de panzer et principalement utilisés pour des tâches de sécurité ou la formation des conducteurs, ou utilisés sur des trains blindés ; la plupart furent ensuite reconstruits en tracteurs d'artillerie et porte-munitions après avoir retiré la tourelle.
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Soldat visant se couvrant derrière un R35 capturé (n°4981), en position devant des bâtiments, Yougoslavie, 1941. -
Quelques-uns furent déployés dans le cadre de l'opération Barbarossa, la plupart furent déployés dans des territoires occupés, tels que les îles anglo-normandes, les Pays-Bas (avec le 657ème Bataillon de Panzerjäger, faisant partie de la 224ème Compagnie de Panzer) et la France.
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Campagne d’Italie (1943-1945)
L'Armée Royale Italienne reçut 124 R35 avec lesquels le 4ème Régiment d'Infanterie de Chars forma 2 bataillons. Les deux bataillons furent affectés au 131ème Régiment d’Infanterie de Chars, qui fut déployé en janvier 1942 en Sicile. Là, le bataillon de R35 du régiment fut affecté au XIIème Corps d'Armée défendant l'ouest de l'île, tandis que le régiment avec le bataillon de R35 rejoignit le XVIème Corps d'Armée défendant le sud de l'île. Il utilisa certains de ses R35 pour défendre Gela en Sicile contre les américains. Le 5ème Bataillon, East Yorkshire Regiment fut attaqué par 5 R35 alors qu'il avançait vers Sortino ; 4 furent rapidement détruits mais le cinquième traversa le bataillon et continua jusqu'à ce qu'il soit détruit par un canon automoteur de 105mm près de Floridia.
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Un R35 détruit et capturée, appartenant à la 1ère Compagnie Italienne, 101ème Bataillon, 131ème Régiment de Chars, photographiée par les troupes américaines à Gela, Sicile, 20 octobre 1943. -
Front de l’Ouest (1944-1945)
Ils combattirent dans les batailles de Normandie avec 30ème Brigade Rapide en 1944 (5 attachés à la 3ème Compagnie, 517ème Bataillon Rapide), et autour d'Arnhem avec le 657ème Bataillon de Panzerjäger. D'autres utilisateurs possibles incluent la 346ème Division d’Infanterie en Normandie et la 59ème qui combattit la 101ème Aéroportée lors de l'opération Market Garden.
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Des R35 détruit par un bazooka et un canon de 57mm. -
Le 6 juin 1944, ils firent partie des premières unités de l'Armée de Réserve envoyées au combat près de Sainte-Mère-Église pour s'opposer au débarquement américain en Normandie. Soutenant une contre-attaque du 1057ème Régiment de Grenadier, les R35 pénétrèrent le poste de commandement du 1er Bataillon Américain du 505ème Régiment d’Infanterie Parachutiste avant d'être détruits par des tirs de bazooka.
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Guerre Israélo-Arabe (1948-1949)
Le R35 vit le combat aux mains des Syriens lorsque 5 R35 prirent part à une attaque infructueuse de l'Armée Syrienne contre le kibboutz juif Degania Alef en Galilée le 20 mai 1948. Les défenseurs du kibboutz, armés d'un canon antichar de 20mm et de cocktails Molotov, réussirent à détruire 3 R35, provoquant la retraite des forces restantes. L'un des R35 handicapés reste aujourd'hui près du kibboutz en tant que mémorial de la guerre de Palestine de 1947-1949. Une sonde IDF de 1991 prouva que ce R35 avait été détruit par un lance-roquette PIAT.
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Crise Libanaise (1958)
L'Armée Libanaise incorpora également un certain nombre de R35. Certains des véhicules libanais avaient été reconstruits avec un canon britannique Ordnance QF 2-pdr de 40mm, participant à la crise.
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R35 utilisé par l'Armée Libanaise lors d'affrontements à Tripoli, 1958. Il est intéressant de noter que tous les soldats utilisant le R35 comme barricade utilisent des armes françaises, certains utilisant le fusil MAS 36 qui est antérieur à l'indépendance libanaise, d'autres le pistolet mitrailleur MAT 49 plus récent.
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Renault 35