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Genèse
En 1934, l'Armée Française émis les spécifications d'une automitrailleuse de combat destinée à la cavalerie. Ce véhicule devait peser dans les 13 t, être manipuler par 2 hommes et être doté de la même tourelle que le B1. La firme SOMUA (Société d'Outillage Mécanique et d'Usinage d’Artillerie) de Saint-Ouen, une filiale de Schneider, proposa en 1935 un prototype, l’AC2, assez fidèle aux spécifications de départ.
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Le prototype fut particulièrement apprécié pour son puissant armement, un canon de 47mm couplé à une mitrailleuse (dans la même tourelle APX-1 que le FCM 2C), son blindage épais, sa maniabilité et sa vitesse élevée. Le char de Somua fut mis en production très rapidement sous le nom de S35 et environ 430 exemplaires furent produits jusqu'en 1940.
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Design
La caisse du S35 en blindage moulé présentait une nette amélioration par rapport aux précédents modèles français. Elle était divisée en 3 parties assemblées par boulonnage. Le bas de caisse qui accueillait le moteur, la transmission, les commandes, ainsi que la suspension boulonnée sur les flancs. La suspension était constituée de ressorts à lames semi-elliptiques et d'un ressort à boudin sur le galet arrière. Le barbotin était situé à l'arrière. La chenille était constituée d'éléments courts mono-patin et était protégée par une jupe blindée.
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Avant et arrière de caisse. -
Les deux autres sections constituaient la superstructure. Le compartiment-moteur-transmission était située sous la section arrière, alors que le compartiment de combat était protégé par la section avant, surplombée par la tourelle. L'accès aux 2 compartiments se faisait via des volets en acier moulé. On accédait également au poste de pilotage et au compartiment de combat via une porte située sur le flanc gauche du char ou un trou d'homme dans le plancher sous la position du commandant.
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Pont avant et arrière. -
Le pilote assis à l'avant gauche disposait des pédales habituelles pour le freinage, l'accélération et l'embrayage. Le levier de changement de vitesse et celui du frein à main étaient situés à droite du pilote. Le volant de conduite était situé entre les genoux du pilote. À la gauche de la pédale d'embrayage, on pouvait trouver une pédale actionnant le démarreur électrique du moteur (grâce à une tringlerie). Le pilote était assis au-dessus de l'hydrovac du frein à pédale, sur un siège pouvant se déplacer horizontalement et verticalement. Entre le plancher et le fond de la caisse, se trouvait un espace accueillant les accumulateurs électriques, une partie des munitions ainsi que les accessoires. Pour sa vision, le pilote, disposait d'un volet blindé devant lui. Quand ce volet, en situation de combat était fermé, le pilote pouvait regarder à travers une fente d'observation et utiliser un épiscope. Deux fentes latérales étaient également à sa disposition. Le commandant était assis à la droite du pilote et de l'opérateur radio qui manipulait les 2 postes radio de bord. Il disposait pour sa vision d'une fente d'observation.
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Canon SA 35 L/34 de 47mm. -
Rack du S35. -
Le commandant, aussi tireur et chargeur du canon, était assis sur une selle pivotante et disposait pour approvisionner l'armement de la tourelle, d'une partie des munitions, qui était stockée sur des râteliers disposés sur les parois de la caisse. La tourelle APX-4 (la même que celle montée sur le B1 bis) était armée d'un canon SA 35 L/34 de 47mm et d'une mitrailleuse Châtellerault Mle 1931 de 7,5mm. Les deux armes étaient jumelées dans une espèce de casemate (un mantelet d'acier unique fixé à la tourelle par 2 tourillons). Le pointage en site allait de -20 à +20°. Notons que la mitrailleuse, indépendamment de la tourelle, pouvait effectuer de faibles mouvements latéraux (10° à gauche comme à droite). Pour effectuer le pointage de l'armement, le tireur disposait d'une lunette panoramique d'agrandissement 4, située au-dessus de la mitrailleuse. Les 85 obus du canon de 47mm étaient placés dans des alvéoles dans le compartiment de combat. La mitrailleuse disposait de 2 500 cartouches conditionnées dans 15 chargeurs. Malgré 2 ouvertures pour l'aération dans la partie supérieure du blindage, après 100 coups de mitrailleuse (volets fermées), il était nécessaire d'ouvrir les écoutilles et les fentes de visée pour que l'évacuation des gaz soit suffisante. L'élévation du canon se faisait grâce à un volant et la rotation de la tourelle se faisait grâce à un mécanisme de rotation électrique. Cependant, l'affinage du pointage en direction se faisait grâce à un volant manuel.
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Tourelle du S35. -
La coupole du commandant était équipée de 2 lunettes périscopiques qui étaient situées derrière une ouverture, elle-même protégée par une plaque pivotant vers le haut. Deux épiscopes complétaient l'appareillage optique. Les flancs de la tourelle étaient également dotés chacun d'un épiscope pour l'observation. Les ouvertures du S35 étaient hermétiques aux gaz de combat grâce à un joint étanche. La tourelle disposait d'un support pour l'installation d'une mitrailleuse AA.
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Train de roulement du S35. -
Le compartiment de combat était séparée du compartiment-moteur par une cloison pare-feu. Directement derrière cette cloison on trouvait le réservoir d'essence auto-étanche (à droite) et le moteur, un Somua V8, de 190 ch, ainsi que la transmission dotée d'un système de direction à 2 différentiels. Ce dernier était commandé grâce à des embrayages bi-disques à sec, via des câbles reliés au volant de direction. Celui-ci au moyen d'un système de trains épicycloïdaux, faisait virer le char en ralentissant le mouvement de l'une des 2 chenilles et en augmentant celui de l'autre, sans diminuer (ou presque) la vitesse du char.
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Poste de pilotage. -
La suspension était composée de chaque côté de 2 groupes de 4 galets et d'un galet arrière indépendant. Le bord intérieur de ces galets en acier faisait une saillie qui courrait dans le creux d'un sillon pratiquée dans la chenille. Ce système supprimait les dents-guide tout en évitant le déchenillage. Les deux rouleaux porteurs présents de chaque côté étaient conçus de la même manière que les galets. Avec deux patins supports munis d'un guide, ces rouleaux porteurs supportaient la partie supérieure de la chenille, la guidant vers la poulie de tension à l'avant du char. Les patins originaux de 36 cm de large seront remplacés plus tard par des patins plus larges de 7,5 à 10,5 cm.
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1ère Division Légère Mécanisée, France, 1940. -
18ème Régiment de Dragons, 1ère Division Légère Mécanisée, France, mai 1940. -
3ème Escadron, 4ème Régiment de Cuirassiers, 1ère Division Légère Mécanisée, France, mai 1940. -
1ère Escadron, 4ème Régiment de Cuirassiers, 1ère Division Légère Mécanisée, France, mai 1940. -
Conversions
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Françaises
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S40
Le S40 est une évolution du S35. Le train de roulement fut amélioré et le char est capable de franchir un obstacle horizontal de 80 cm, là où le S35 ne pouvait franchir que 50 cm. Le train de roulement est de type chenille inclinée que l'on retrouvera sur un certain nombre d'autres modèles. Le S40 est équipé d'un moteur plus puissant pour supporter le poids supplémentaire venant alourdir le char. Les premières versions devaient être produites à 80 exemplaires, avec la tourelle du S35, pour entrer en service durant l'été 1940. La seconde tranche devait recevoir la nouvelle tourelle ARL 2C, assemblée par soudure électrique, contrairement à celle du S35 entièrement moulée aux arrêtes plus arrondie. Au sinon comme pour celle du S35, la tourelle du S40 devait recevoir le canon SA 35 de 47mm ainsi qu'une mitrailleuse MAC 31 coaxiale. Des caisses non équipées de S40 furent, il semblerait, commandée en septembre 1939... Leur production furent confiées aux établissements Schneider et Cail. La tourelle devait être livrée par un autre fournisseur. Somua était chargé de l'assemblage final et d'équiper le char en matériel de combat. Les 14 premiers chars complets devaient être livré par Somua en juillet 1940... donc trop tard.
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Somua avait alors programmé les 14 premiers chars en juillet 1940... mais aucun ne fut achevé avant la défaite de juin 1940. -
SAu 40
Un prototype de canon-automoteur, le SAu 40, fut également réalisé, qui était doté d'un canon de 75mm sous casemate à la droite du pilote et d'une nouvelle tourelle (armée d'une mitrailleuse). Ce char pesait 2 t de plus que le S35 et la suspension dut donc être renforcée. Cependant, la vitesse fut réduite. Seul le prototype avec le canon APX de 75mm aurait combattu près de Compiègne en juin 1940 au sein d'un escadron de S35 ?! Peut-être également (?) 3 modèles de production avec un canon Mle 37 de 47mm auraient aussi combattu en juin. Cependant, il ne fut jamais produit en série.
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Un seul prototype avec 75mm APX combattu en juin 1940 près de Compiègne dans un escadron de S35. Peut-être (?) 3 SAu 40 avec un canon Mle 37 de 47mm combattirent en juin. Jamais produit en série. -
S35 CA
D'autres projets ACS sur le S35, créés avant 1940, n'atteignirent même le stade de prototype. Déjà après la libération de la France, en 1945, un projet fut développé pour un canon automoteur antichar sur le S35, armé d'un canon de 76,2mm dans une timonerie légèrement blindée ouverte sur le dessus. L'objectif de ce projet, ainsi que d'un certain nombre de véhicules similaires basés sur d'autres chars développés en parallèle, était d'armer le plus rapidement possible l'Armée Française avec des véhicules blindés prêts au combat de sa propre construction, utilisant le châssis de chars d'avant-guerre désespérément obsolètes, cependant, ce projet ne resta que sur papier.
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Allemandes
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Pz.Kpfw S35 739(f)
Après la reddition de la France, l'Allemagne captura un total de 297 S35, qui furent ensuite adoptées par la Wehrmacht sous la désignation Pz.Kpfw. S35 739(f). Malgré ses défauts, en termes de caractéristiques de combat, le S35 était l'un des meilleurs chars que l'Allemagne possédait à cette époque, ne cédant objectivement qu'aux quelques Pz.Kpfw. IV. Comme c'est le cas avec d'autres chars étrangers mis en service avec la Wehrmacht, le S35 subit des modifications mineures. En particulier, le haut de la coupole du commandant de la plupart des chars fut coupé et remplacé par une double trappe pour donner au commandant une meilleure vue. De plus, les chars étaient souvent équipés de la station radio VHF FuG 5, standard pour les chars moyens allemands, avec un émetteur de 5 W. Sur les chars équipés d'une station radio, un chargeur séparé fut introduit dans l'équipage, qui fut placé à un endroit permanent dans la tourelle. De plus, une partie du S35 fut convertie en chars de commandement, sur lesquels une radio supplémentaire fut installée, une antenne cadre fut montée à l'arrière de la tourelle et le canon fut remplacé par un modèle en bois.
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Fahrschulwagen mit 35S(f)
Dans la Wehrmacht, contrairement à la plupart des véhicules blindés français capturés, le S35 ne fut pas utilisé pour créer des canons automoteurs. La principale modification apportée à la série était un véhicule de formation pour la formation des mécaniciens de conduite. La transformation du char consista en le démontage de la partie frontale supérieure de la caisse et l'installation d'un garde-corps pour le compartiment de commandement. Il existe des données sur 60 S35 convertis de cette manière, mais ce chiffre peut inclure des véhicules utilisés comme tracteurs. De plus, dans les catalogues des véhicules blindés de la Wehrmacht, il y a des références à des tracteurs et des porte-munitions basés sur le S35.
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En Action
Les 50 premiers S35 de série furent remis à la cavalerie en 1936 pour des essais militaires, après quoi de nouveaux chars ne commencèrent à entrer dans l'armée qu'à partir de 1938. Le S35 entra en service avec les 1ères, 2, 3èmes divisions mécanisées légères. Le 1er septembre 1939, 246 chars furent reçus par l'armée, dont 191 étaient répartis en unités réparties sur 8 escadrons, 51 étaient en réserve et 4 autres étaient en longues réparations. En tant que char français le plus moderne et le plus avancé, le S35 ne fut pas exporté. La Pologne essaya d'acheter 100 chars, mais ils durent se contenter de R35.
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Bataille de France (1940)
Avant le début de la campagne de France, la 1ère Division, qui constituait la principale force de frappe de la 7ème Armée, et les 2 et 3èmes divisions faisant partie du corps de cavalerie furent transférées en Belgique, dans le secteur de la rivière Dil. La 1ère Division, dont la tâche était de soutenir l'offensive de la 7ème armée, s'avança vers les positions prévues le 11 mai et, le 12 mai, entra en bataille contre la 9ème Panzerdivision. La retraite des troupes belges contraignit la division à se retirer à Anvers, et le 16 mai à Valenciennes. La tâche du corps de cavalerie, qui comprenait les 2 et 3èmes divisions, au nombre de 74 S35, était de ralentir l'avancée ennemie jusqu'à ce que les 1ères et 9èmes armées prennent leurs positions. Dans la bataille d'Anna, le corps réussit à retenir l'avance de 5 divisions allemandes, dont les 3 et 4èmes panzerdivisions, jusqu'au 14 mai, date à laquelle, ayant terminé sa tâche, il se replia sur les positions tenues par la 1ère Armée. Armés de S35 des 2 et 3èmes divisions, ils démontrèrent leurs hautes performances au combat dans ces batailles, infligeant des pertes importantes aux divisions de panzers et détruisant jusqu'à 64 chars ennemis, mais ils perdirent eux-mêmes environ la moitié de leurs chars. Après cela, le corps, ayant terminé sa tâche, fut dissous et ses divisions affectées à des corps d'infanterie. Le commandement de ces derniers, à son tour, conformément à la tactique de l'infanterie, divisa les divisions mécanisées en petites unités, les donnant aux divisions d'infanterie pour les renforcer. L'erreur de cette décision devint vite évidente et les 2 et 3èmes divisions recommencèrent à se rassembler, mais il n'y avait plus de temps pour cela. Le 17 mai, le front français fut complètement brisé et les 3 divisions entamèrent une retraite progressive vers Dunkerque, où leur personnel fut évacué en partie vers la Grande-Bretagne, laissant leurs chars et autres équipements.
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Deux S35 du 18ème Régiment de Dragons, le n°67240 « 81-cœur » et le n°886 « 64 », avec un canon britannique de 25-pdr, détruits dans le secteur de Dunkerque, fin mai 1940. -
Début juin 1940, ils furent renvoyés en France, où les 1ères, 2 et 3èmes divisions furent reformées. En raison du manque de chars, le nombre de S35, ainsi que d'autres équipements, était nettement inférieur à celui régulier : un régiment de chars de 10 S35 et 10 H39 dans les 1ères et 2èmes divisions et 2 escadrons de S35 dans la 3ème. En plus d'eux, le 7ème Régiment de Cuirassiers avait 2 escadrons de S35, et le 3ème Régiment de Cuirassiers faisant partie de la 4ème Division Blindée avait 39 S35, cependant, cette dernière ne fut finalement formée qu'en mai 1940 et n'était pas suffisamment entraînée et complètement approvisionné. Toutes les unités équipées de S35 avec un succès limité continuèrent à se battre contre les troupes allemandes jusqu'à la capitulation de la France le 25 juin.
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Parade de S35 et H35 capturé sur l’Avenue des Champs Élysée, 1941. -
Campagne d’Afrique du Nord (1940-1943)
Après la défaite de la France, la quasi-totalité de ses véhicules blindés en Europe, à l'exception d'un petit nombre de véhicules blindés, passa à l'Allemagne, mais en 1941 le gouvernement de Vichy réussit encore, sous prétexte de défense contre les forces de la coalition antihitlérienne, pour convaincre les Allemands d'allouer un escadron de chars modernes aux forces françaises en Afrique du Nord en plus des obsolètes déjà sur place. Le 12ème Groupement Autonome des Chasseurs d'Afrique fut formé le 1er septembre 1941, recevant 23 S35 arrivés en Afrique le 19 juillet de la même année. Du côté des Allemands, le groupe ne participa pas aux combats, et ce n'est qu'après que les forces de Vichy en Afrique du Nord se rangèrent du côté de la coalition antihitlérienne qu'il fut envoyé au front de la campagne tunisienne. Au cours de son parcours, le S35 dut faire face à des chars allemands beaucoup plus modernes, tels que le Pz.Kpfw. IV Ausf. F2, qui n'avait aucun problème à vaincre le blindage frontal d'un char français, mais malgré cela, seuls 4 chars furent perdus pendant la campagne.
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Troupes spahi colorées de l'Armée Coloniale Française passant avec un char français au premier plan lors du défilé de la victoire alliée le long de l'avenue Gambetta, à Tunis, 20 mai 1943. -
Front de l’Est (1941-1945)
Les premières unités équipées de Pz.Kpfw. S35 739(f), furent formés fin 1940-début 1941. Il s'agissait des 201 et 202èmes régiments de panzer, chacun composé de 2 bataillons, qui à leur tour comprenaient 3 compagnies légères. De plus, le 301ème Bataillon de Panzers était équipé de S35, inclus plus tard dans le 202ème Régiment au lieu de son deuxième bataillon envoyé en Finlande. En plus des unités équipées exclusivement de S35, des unités mixtes furent également formées avec des pelotons de H35, dans lesquels les S35 servaient de véhicules de commandement. En quantité, les S35 étaient en service dans les 100, 203 et 204èmes régiments de panzers, ainsi que dans les 202, 205, 206, 211, 212, 213, 214 et 223èmes bataillons de panzers. Comme d'autres véhicules blindés français capturés, le S35 ne fut d'abord utilisé que dans des directions secondaires et dans des opérations anti-partisanes, principalement en Yougoslavie. 15 S35 furent utilisés dans le cadre des trains blindés n°26 à 30, dont certains furent utilisés sur le front soviéto-allemand. Après des pertes importantes subies par les forces de chars allemandes lors de l'opération Barbarossa, le S35 commença à entrer en service avec des divisions de chars de première ligne qui furent retirées à l'arrière en France pour se rééquiper.
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Fantassin du à côté d’un S35 capturé (Pz.Kpfw. 35 S 739(f)) dans le nord de l'URSS, septembre 1941. -
De plus, un petit nombre de tourelles retirées du S35 furent utilisées dans les fortifications du Mur de l'Atlantique. Selon diverses sources, de 40 à 70 S35 furent transférés par l'Allemagne à ses alliés. En particulier, l'Italie demanda à l'Allemagne d'envoyer 50 S35 en Afrique du Nord, mais seuls 32 chars furent livrés de manière fiable, et sans stock de pièces de rechange. Le bataillon, armé de ces chars, fut transféré en Sicile, mais finit par être dissous, sans participer aux combats. De plus, en 1943, 6 ou 7 chars furent transférés en Bulgarie, mais déjà en septembre 1944, ils furent rendus aux Allemands. Deux autres S35 de commandement furent envoyés en Hongrie en 1942, apparemment pour être utilisés avec les H35 et 39 reçus des Allemands. Enfin, au moins un S35 fut capturé par les partisans yougoslaves et utilisé par eux, après avoir été réarmé avec un canon britannique QF 6 de 57mm dans un mantelet agrandi.
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Front de l’Ouest (1944-1945)
Avec le débarquement des Alliées en Normandie et le début de la libération de la France, les forces blindées françaises furent à nouveau recréées. Outre les véhicules blindés fournis par le Royaume-Uni et les États-Unis, ils étaient également équipés de véhicules français repris aux Allemands, dont le S35. Un S35, repris par la Résistance, fut utilisé lors de la libération de Paris en août 1944, même si, sans munitions, il ne servit qu'à remonter le moral. Le 13ème Régiment de Dragons fut rétabli le 7 octobre 1944 et le 20 décembre 1944, avec 17 S35, fut envoyé au front dans le cadre des Forces Françaises de l'Ouest. En janvier-avril 1945, le régiment participa aux combats dans la région de Royan, et après la fin des hostilités, il fit partie de la 3ème Division Blindée, effectuant un service d'occupation en Allemagne, avant d'être finalement dissoute en avril 1946.
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Un grand défilé militaire a lieu aux Champs Elysées devant le lieutenant-général Schaumburg Commandant du Grand Paris, débouchant Place de la Concorde, juillet 1941. -
Au 1er juillet 1943, il y avait 144 S35 dans les unités actives, dont 67 en France, 43 en Yougoslavie, 16 en Norvège et en Finlande, et 2 faisaient partie du Groupe d'Armées Centre. Depuis octobre 1943, dans les unités combattant les partisans en Yougoslavie, les S35, ainsi que le reste des véhicules blindés français capturés, furent principalement remplacés par des véhicules italiens capturés, de sorte qu'en 1944, la plupart des S35 étaient concentrés en France. Lorsque le débarquement des troupes alliées en Normandie débuta en juin 1944, toutes les forces disponibles furent lancées pour le repousser, y compris des unités des forces d'occupation en France et des divisions blindées équipées de S35 qui étaient en cours de réorganisation. La plupart des S35 furnet perdus, mais certains chars étaient toujours en service. Ainsi, au 30 décembre 1944, il y avait 12 véhicules de ce type en unités actives, et même le 26 mars 1945, 5 d'entre eux étaient encore en service.
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Somua 35