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Genèse
Le FCM 36 qui fut produit par les Forges et Chantiers de la Méditerranée de 1938 à 1939, à 100 exemplaires était un projet concurrent du R35 et du H35, destiné à l'infanterie. Sa faible production s'explique en raison de son prix de fabrication très élevée.
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Prototype. -
Design
Le FCM 36 qui pesait 13 t environ, était propulsé par un diesel Berliet-Ricardo (moteur britannique construit sous licence) développant 105 ch, jusqu'à 24 km/h sur route. L'équipage n'était que de 2, protégés par un blindage (soudé) d'une épaisseur maximum de 40mm. L'armement du FCM 36 consistait en un canon court SA 18 de 37mm (obsolète en 1940), couplé à une mitrailleuse Châtellerault M1931 de 7,5mm. Ces armes étaient installées dans une tourelle octogonale chapeauté par une coupole fixe. Il y avait des évacuateurs de boue tout au long des trains de roulement.
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FCM 36. -
4ème Section, 1ère Compagnie, 7ème Bataillons de Chars de Combats, France, juin 1940. -
Char avec tourelle APX d'un R35. Les puits de tourelle étant identiques, les tourelles pouvaient être échangées entre les deux chars. Camouflage d'un FCM 36 standard de la 3ème Section, 3ème Compagnie, 7ème Bataillons de Chars de Combats, France, juin 1940. -
Conversions
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Allemandes
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105mm le.FH 16/18(Sf) auf Geschützwagen FCM(f)
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En Action
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Bataille de France (1940)
Comme très peu de FCM 36 devaient être produits, seul un nombre limité d'unités seraient équipées de ce type. Il se trouvera cependant que ceux-ci participeront à l'événement clé de 1940 lors de la Bataille de France : la traversée de la Meuse, par le XIXème Corps d'Armée de Heinz Guderian le 14 mai 1940. En mars et avril 1939, 2 bataillons sont créés. Uniques parmi ces bataillons équipés de chars d'infanterie légère, ces unités seraient appelées bataillon de chars légers : les 4 et 7ème, qui recevaient chacun 45 FCM 36. Ils avaient une force organique de 39 (3 compagnies de 13), une compagnie de matériel de 6 et utilisaient 5 chars pour la formation des conducteurs. Sur les 10 autres chars, 8 étaient utilisés pour la formation des conducteurs, un fut détruit pour tester l'efficacité de la mine allemande Teller et un autre resta à l'usine pour servir de banc d'essai. Le 25 août 1939, lors de la mobilisation, les bataillons de chars légers furent rebaptisés bataillons de chars de combat. Le 7ème Bataillon de Chars de Combats fut intégré au 503ème Régiment de Chars de Combat, le 4ème au 502ème.
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FCM 36 abandonnés, 1940. -
Après la déclaration de guerre contre l'Allemagne en septembre 1939, les 2 bataillons de FCM 36 furent combinés, avec le 3ème Bataillon de Chars de Combat, une unité de R35, dans le 503ème Groupement de Bataillons de Chars, la réserve blindée de la 2ème Armée. Lorsque l'infanterie allemande établit le 13 mai 1940 une tête de pont sur la Meuse à Sedan, les bataillons de FCM 36 reçurent en fin d'après-midi l'ordre de contre-attaquer et de la réduire, en coopération avec un régiment d'infanterie, car eux-mêmes n'avaient pas de composante d'infanterie organique. En raison de la déroute de la dernière ligne de défense française à Bulson pendant la nuit et de la confusion qui s'ensuivit, la marche d'approche ne put commencer que tôt le matin du 14, lorsque les premiers chars allemands commencèrent à traverser la rivière sur des ponts flottants. L'avant-garde blindée allemande et le 7ème Bataillon de Chars de Combat se confronta près de Bulson. Les chars français détruisirent des véhicules de combat blindés allemands plus légers, mais leurs canons faibles étaient insuffisants pour faire face au Panzerkampfwagen III, blindé avec une plaque de 30mm, bien que ce dernier eût également du mal à pénétrer le blindage du FCM 36, car l’APCR à noyau de tungstène n’était pas encore mis à disposition. Les deux camps se combattirent de manière acharnée, s'engageant souvent à la distance la plus courte possible. En fin de compte, le blindage appliqué du FCM 36 se rompait et les soudures, étant des points plus faibles entre les plaques, y compris les coins inférieurs de la tourelle juste au-dessus du châssis. Le 7ème Bataillon de Chars de Combat dut se retirer, laissant derrière lui 26 des 36 chars employés. Lorsque le 7ème Bataillon de Chars de Combat échoua, l'attaque du 4ème Bataillon de Chars de Combat fut stoppée. Le bataillon attaqua et défendu Stonne le 15 mai, mais fut chassé de cette position clé avec quelques pertes. Jusqu'au 23 mai, il serait rattaché à la 3ème Division d’Infanterie Motorisée.
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FCM 36 détruit du 7ème Bataillon de Chars de Combat, 1940. -
Les deux bataillons étaient désormais gardés en réserve pour reconstituer leurs effectifs à partir du matériel et des unités d'entraînement. Pendant l’offensive allemande, ils exécutèrent des contre-attaques réussies les 9 et 10 juin sur la position de l'Aisne, contre des unités d'infanterie allemandes. Plus tard, ils essayèrent de couvrir la retraite de l'Armée Française, perdant la majeure partie de leur force combinée de 45 dans des combats avec des chars allemands.
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Front de l’Ouest (1944-1945)
Les Allemands capturèrent 37 FCM 36, en utilisant la désignation Pz.Kpfw. 737 FCM(f) pour eux. Après une utilisation improvisée par des unités en mai et juin 1940, ils n'étaient pas en tant que tels employés par elles. En 1943, 10 furent reconstruits en Marder I, avec le canon PaK 40 de 75mm et officiellement appelés 7,5 cm PaK 40(Sf) auf G.W. FCM(f). Ceux-ci furent employés par la 21ème Panzerdivision lors de la bataille de Normandie en 1944. 12 furent reconstruits en 1942 en tant qu'artillerie automotrice, le 10,5 cm leFH 16/18(Sf) auf G.W. FCM(f).
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Équipages d’un 10,5 cm leFH 16 auf G.W. FCM 36(f) inspectés en France par des officiers supérieurs.
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FCM 36