-
-
Genèse & Production
Les Allemands en 1940 avaient prouvés magistralement l'efficacité des unités aéroportées. Prenant compte de ces succès, les Américains décidèrent d'élaborer un char léger capable de fournir un appuis feu direct à ces unités. En février 1941, l'Ordnance Department (Ministère de l'Armement) mettra sur pied une conférence réunissant l'État-Major Général et des membres des forces aériennes et blindées. Cette réunion avait pour but de définir les spécifications du futur modèle. Pour rendre possible son transport par air, le futur char devait peser au maximum 6,8 t. Cette donnée fut portée ultérieurement à 7,2 t. Trois firmes furent contactées et ce fut le projet de la firme Marmon-Herrington qui remporta la mise. Cette firme avait une bonne expérience en chars légers puisqu'elle en produisait depuis 1935 pour le Corps des Marines et pour l'exportation. Les derniers modèles produits par cette firme étaient les CTLS armés seulement de mitrailleuses et les CTMS et MTLS armés pour le premier d'un canon de 37mm et pour le second de 2 canons jumelés de 37mm. Quelques CTLS sous l'appellation T16 furent utilisés comme chars d'entraînement par l'US Army. Marmon-Herrington adopta ensuite pour ses chars la suspension à ressorts hélicoïdaux verticaux qui fut étendue aux véhicules aéroportés.
-
T9. -
Cette suspension comprenait 2 groupes de boggies et un galet de guidage à bras tiré pour augmenter la répartition du poids. Cette disposition présentait des faiblesses et elle fut renforcée dans un premier temps par un gros longeron et ensuite par une barre plus petite pour gagner le maximum de poids. Les barbotins avant étaient entraînés par un moteur Lycoming de 6 cylindres développant 162 ch et refroidi par air. La caisse était composée de plaques soudées entre elles dont le blindage n'excédait pas 25mm. La tourelle était moulée et était à commande assistée. L'armement était composé du canon M6 de 37mm et d'une mitrailleuse de 7,62mm coaxiale. Deux autres mitrailleuses de même calibre furent montées sur la caisse à l'avant droit. Le blindage de la tourelle n'excédait pas également les 25mm.
-
T9E1/M22 Locust. -
Le premier prototype baptisé T9, présenté fin 1941, fut jugé trop lourd et une version allégée fut aussitôt produite, le T9E1. Deux modèles pilotes furent finalisés en janvier 1942. Sur ce nouveau modèle, la caisse et la tourelle avaient été réaménagées pour améliorer leur profil balistique et les commandes assistées de la tourelle. Les deux mitrailleuses de caisses furent supprimées. Le châssis fut également allégé et le char ne pesait plus maintenant que 7,4 t, ce qui fut jugé acceptable. Ces chars furent testés au sein du 28ème Bataillon de Chars Aéroportés. Une première commande de 500 exemplaires fut effectuée en avril 1942 avant que les tests débutent ! Au total 1 900 exemplaires étaient prévus. La planification de la production du M22 prévoyait 1 900 exemplaires de ce char aéroporté. Mais en raison de défauts mécaniques et surtout en raison du manque de blindage et de puissance de feu ainsi que de transport adéquat, la production fut annulée. En effet, l'US Air Force avait négligé de concevoir un moyen de transport aérien adapté aux engins blindés ! Le M22 était donc inutilisable par les forces aériennes américaines. Seulement 830 exemplaires sortirent des chaînes de montage de Marmon-Herrington d'avril 1943 à février 1944. Voilà bien un exemple de gaspillage de ressource suivant un manque de concertation. Quand on réalise un véhicule, il faut veiller à fournir les moyens de l'utiliser !
-
Département de l'Artillerie des États-Unis, Champs de tir militaire de Lulworth, Royaume-Uni, 1944. -
Design
L'équipage du M22 était composé de 4 hommes : le commandant, le tireur et le chargeur prenant place dans la tourelle alors que le pilote était installé dans la caisse dans le coin avant-gauche. Le poste de pilotage faisait saillie à l'extérieur. En effet, on remarque facilement une sorte de couvercle blindé installé à la fois sur le glacis et le toit de la superstructure. Ce couvercle qui est en fait une trappe pouvait facilement être enlevé pour la conduite hors des zones de combat. Ce couvercle était doté d'un épiscope rotatif.
-
Compartiment avant. -
L'arbre d'entraînement était relié aux unités de transmission à différentiel contrôlé disposant de 4 vitesses avant (3 et 4èmes synchronisées) et une vitesse arrière. Le conducteur était très à l'étroit. Deux leviers commandaient les freins gauche et droit du véhicule. La traction du levier droit permettait au véhicule de virer à droite en freinant sur la chenille droite alors que la traction du levier gauche permettait au véhicule de virer à gauche en freinant sur la chenille gauche. La traction simultanée des 2 leviers arrêtait le véhicule. En raison de l'espace confiné du poste de pilotage, le panneau de commandes était installé à la droite du conducteur au-dessus de l'unité de transmission. Le tout était protégé par un nez arrondi composé d'une seule pièce coulée. Le nez comprenait les éléments d'éclairage, 2 boucles de remorquage, ainsi qu'une trappe carrée pour l'entretien. La partie supérieure du nez était prolongé avec la même inclinaison par la plaque frontale de la superstructure. Cette superstructure était plus large que le bas de caisse et surplombait en partie les chenilles. Les flancs de la superstructure étaient inclinés.
-
Vue frontale du nez du char. -
Le compartiment de combat était en grande partie occupée par un puits de tourelle circulaire fixé à la tourelle (l'arbre de transmission passait sous le plancher du puit) et les rangements de munitions. Derrière l'arbre d'entraînement se trouvait la trappe d'évasion montée sur le plancher. Le M22 Locust embarquait 50 obus de 37mm et 2 500 balles de 7,62mm. La tourelle qui était dotée d'un système de rotation très primitif, était entièrement moulée. Les seules ouvertures de cette tourelle étaient les 2 trappes d'accès montées sur charnières sur la partie arrière du toit. Cette partie arrière était allongée pour former une saillie qui accueillait à l'intérieur le poste radio dont on voit l'antenne à l'arrière de la saillie. La tourelle était encore équipée de 3 épiscopes : un rotatif sur la trappe de droite, un autre du même type devant cette même trappe et un épiscope fixe dans le coin avant-gauche du toit. La tourelle accueillait les 2 autres hommes d'équipage : le commandant-chargeur assis dans la partie droite de la tourelle et le tireur dans le coin avant-gauche.
-
Compartiment de combat. -
L'armement principal du M22, était le M6 de 37mm monté sur l'affût M53. Le canon de 37mm avait une longueur de 56 calibres (L/56) et une vitesse initiale variant entre 776 et 884 m/s. Le canon de 37mm pouvait transpercer 48mm de blindage sous 30° à 500 m. Il ne tirait que des AP. Le canon était pointable tous azimuts et possédait une élévation de 30° et une dépression de 10°. Une mitrailleuse Browning était monté de manière coaxiale à la droite du canon sur le mantelet. Notons que le bloc de culasse du M6 était semi-automatique.
-
Tourelle moulée du M22 Locust. -
Le moteur du M22 était un Lycoming 0-435T de 6 cylindres développant 192 ch à 2 800 t/min. Ce moteur était installé dans la partie droite du compartiment moteur en raison de la position de la transmission dans le coin avant droit du compartiment avant. Le reste de l'espace était occupé par les réservoirs, radiateur et ventilateur. Le compartiment moteur était séparé du reste du char par une cloison pare-feu. Les réservoirs avaient une capacité de 259 L ce qui permettait au M22 de rouler 177 km sur son propre plein. Le Locust était un char léger et donc rapide, il pouvait en effet atteindre les 58 km/h sur route.
-
Moteur Lycoming 0-435. -
L'arrière du bas de caisse était composé d'une large plaque rectangulaire munie de boucles de remorquage et d'une trappe d'entretien boulonnée (vers la droite). Cette plaque était flanquée de 2 tuyaux d'échappements connectés au déflecteur circulaire monté à l'arrière du garde-boue droit. Cette plaque est surmontée par la partie arrière recourbée de la superstructure. Cette partie surplombe les tuyaux d'échappement. Le plateau arrière en légère pente est doté d'une large grille de ventilation rectangulaire derrière la tourelle et de 2 trappes encastrées de tailles différentes. Notons que la superstructure n'a pas la même largeur partout, en effet la partie arrière est entièrement située entre les chenilles alors que la partie avant les recouvre partiellement. La partie arrière de la superstructure est flanquée de phares arrière. Toujours à l'arrière du char sur le garde-boue gauche sont rangés divers outils.
-
Plaque arrière. -
Pont arrière. -
La suspension du M22 (similaire à celle du M3 Stuart) était de type vertical avec ressorts verticaux hélicoïdaux (Vertical Volute Spring Suspension - VVSS). Elle était composée de chaque côté de 2 boggies dotés chacun de 2 ressorts à spirales et de 2 galets de roulement à bandages en acier. Elle était complétée par 2 rouleaux porteurs ainsi qu'un barbotin avant à 22 dents et une large poulie de tension arrière en contact avec le sol. Cette dernière était montée sur un bras articulé. Cette suspension bien que répartissant bien le poids du char était fragile et elle était renforcée par des barres joignant les boggies à la poulie de tension. Le char était muni ou non de jupes blindées. Un seul type de chenilles (en acier) fut utilisé par le M22 : T78 : guides externes, simple goupille, acier coulé flexible. Largeur : 285,8mm - Pas (espacement) : 76mm - Patins : 2x106 - Contact au sol : 2,604 m.
-
Chenilles et outils. -
Suspension. -
Le blindage du M22, en raison de son transport éventuel par les airs, était minimal pour que le char soit le plus léger possible. En effet, il ne dépassait pas les 25mm. Cette faiblesse était en partie compensée par la disposition inclinée des différentes parties qui déviait les projectiles plus qu'elles ne les encaissaient (cela dépend bien entendu de l'angle d'impact et du calibre de l'obus). Les différentes parties étaient soudées entre elles, ce qui améliorait la cohésion et la résistance de l'ensemble. La tourelle était entièrement moulée.
-
2ème Guerre Mondiale (1939-1945)
À la fin de 1941, plusieurs nouvelles unités britanniques avaient été formées spécifiquement pour mener des opérations aéroportées. La plus grande unité de ce type était la 1ère Division Aéroportée nouvellement formée et, le 19 janvier 1942, le War Office décida qu'un détachement de chars légers ferait partie des unités de soutien attachées à la division. Désigné « Escadron de Chars Légers », cette unité devait être formée de 19 chars légers et opérerait à l'avant de la division, utilisant leur vitesse pour capturer des objectifs et les tenir jusqu'à ce qu'ils soient relevés par d'autres unités. L'unité choisie pour être convertie en escadron de chars légers était l'Escadron des Services Spéciaux C, qui avait servi en tant qu'unité de chars indépendante lors de l'opération Ironclad, l'invasion de Madagascar à la mi-1942. L'escadron était également équipé de Tetrarch, qui avaient récemment été renommés chars aéroportés par le War Office. L'Escadron C fut officiellement transféré à la 1ère Division Aéroportée le 24 juin 1942, apportant avec lui 7 Tetrarch parmi les autres véhicules dont il était équipé. L'unité commença immédiatement à s'entraîner, mais ne resta pas très longtemps attachée à la 1ère Division Aéroportée ; au milieu de 1943, la division fut transportée au Moyen-Orient, où elle participera finalement à l'opération Husky, l'invasion alliée de l'île de Sicile. L'Escadron C resta en Grande-Bretagne, car il n'y avait pas encore assez de planeurs Hamilcar construits pour transporter et déployer tous leurs Tetrarch. L'escadron fut transféré à la division avec laquelle il passerait le reste de la guerre ; la 6ème Division Aéroportée, levée en avril 1943. L'escadron continua à s'entraîner en tant qu'unité aéroportée et participa à un certain nombre d'exercices destinés à le familiariser avec les tâches qu'il accomplirait, y compris la reconnaissance des positions ennemies et la réalisation de contre-attaques contre l’infanterie et les blindés ennemis. À la mi-juillet, un pilote américain fut envoyé en Grande-Bretagne pour montrer que le char pouvait tenir à l'intérieur d'un Hamilcar et être débarqué, puis le 25 octobre, l'escadron de chars légers reçut une cargaison de 17 Locust. En novembre, les nouveaux chars furent fournis à l'escadron, remplaçant la majorité des Tetrarch ; cependant, un petit nombre de ces derniers équipés d'un obusier de soutien d'infanterie de 76,2mm, désignés sous le nom de Tetrarch 1 CS (Close Support), furent conservés. Plusieurs des Locust furent également équipés d'adaptateurs Littlejohn pour augmenter la portée et la puissance de pénétration de leur armement principal, bien qu'il ne soit pas clair de combien furent installés ou s'ils l’eurent à la fabrication ou après avoir atteint l'escadron. L'escadron fut étendu au 6ème Régiment de Reconnaissance Blindé Aéroporté en décembre 1943, et jusqu'en mars 1944, des plans furent faits pour que le régiment soit équipé de 17 Locust et de 3 Tetrarch lorsqu'il participa à l'opération Tonga, les atterrissages aéroportés britanniques en Normandie. Cependant, les archives indiquent qu'en avril, les planeurs Hamilcar du régiment étaient réaménagés pour ne transporter que des Tetrarch, et à la fin mars, les Locust semblent avoir été complètement remplacées. Cela semble avoir été dû à des problèmes mécaniques et de tir avec les Locust, ainsi qu'à des problèmes spécifiques avec la conception de la boîte de vitesses du Locust.
-
M22 Locust quittant un transporteur Hamilcar, 1945. -
Le régiment participa à l' opération Tonga dans le cadre de la 6ème Brigade d'Atterrissage Aérien en juin 1944, équipé de 20 Tetrarch. Cependant, en raison de leur blindage mince et de leur armement inférieur, ils s’avérèrent complètement surclassés par les chars et les canons automoteurs déployés par les forces allemandes, telles que le Panzer IV et le StuG III. En août, en préparation de la participation de la 6ème Division Aéroportée à l'évasion prévue de la tête de pont de Normandie, la majorité des Tetrarch de l'Escadron A furent remplacés par des Cromwell ; seuls 3 Tetrarch furent retenus, restant avec la troupe du QG de l'Escadron A. En septembre, la division retourna en Grande-Bretagne et au cours de la première semaine d'octobre 1944, le 6ème Régiment Blindée de Reconnaissance Aéroportée subit une vaste réorganisation. Le régiment fut complètement restructuré et retira tous les Tetrarch restants dont il était équipé, les remplaçant par des Locust.
-
-
Opération Varsity (1945)
En mars 1945, la 6ème Division Aéroportée fut informée qu'elle participera à l'opération Varsity, une opération aéroportée en soutien au 21ème Groupe d'Armées traversant le Rhin lors de l'opération Plunder. Le 24 mars, la division, en collaboration avec la 17ème Division Aéroportée Américaine, serait larguée en parachute et en planeur près de la ville de Wesel, où elle capturerait le village stratégiquement important de Hamminkeln, plusieurs ponts importants sur la rivière IJssel et la partie sud d'une grande forêt, la Diersfordter Wald. Huit Locust du régiment, divisés en 2 troupes de 4, débarqueraient avec la 6ème Brigade d'Atterrissage Aérien dans la Zone d'Atterrissage P à l'est du Diersfordter Wald et à l'ouest de Hamminkeln, agissant comme réserve divisionnaire ; le reste du régiment arriverait par la route après avoir traversé le Rhin avec le 21ème Groupe d'Armées. Les 8 Locust furent chargés dans des planeurs Hamilcar séparés entre le 17 et le 20 mars, et le matin du 24 mars remorqués de l'aérodrome par des bombardiers lourds Handley Page Halifax pour rejoindre le reste des planeurs et des avions de transport transportant les 2 divisions aéroportées. Les conditions météorologiques pour l'opération étaient excellentes, avec une visibilité dégagée, et les 8 planeurs arrivèrent à proximité de la zone d'atterrissage sans incident. Au cours de leurs tentatives d'atterrissage, cependant, la petite force fut gravement épuisée ; un planeur se détacha du Halifax en le remorquant et se désintégra, apparemment à la suite d'une défaillance structurelle, le Locust à l'intérieur tombant au sol. Trois autres planeurs essuyèrent de violents tirs AA allemands et s’écrasèrent lors de leur atterrissage ; un char survécut avec une mitrailleuse endommagée, un autre s'écrasa dans une maison qui mit son poste radio sans fil et son armement principal hors service, et le troisième se détacha du planeur lorsqu'il atterrit et fut retourné sur sa tourelle, le rendant inexploitable.
-
M22 Locust en action lors de l'opération Varsity, mars 1945. -
Six Locust atterrirent intacts sur la zone de débarquement, dont plusieurs avec des dégâts importants, mais 2 de ces chars n'atteignirent pas le point de rendez-vous choisi pour le régiment. Un char en bon état vint en aide à un groupe de parachutistes américains qui étaient sous le feu d'un canon automoteur allemand mais fut rapidement détruit par ce dernier, blessant 2 membres d'équipage. Un deuxième char tomba en panne alors qu'il tentait de remorquer une jeep hors d'un planeur écrasé, bien que l'équipage soit resté avec le char et ait soutenu les troupes aéroportées britanniques dans la région. Sur les 4 Locust qui atteignirent le point de rendez-vous, seuls 2 étaient en bon état et parfaitement aptes à l'action ; ces derniers furent immédiatement déployés sur les hauteurs à l'est du Diersfordter Wald, tout en étant couverts par les deux chars endommagés. À leur arrivée, ils furent engagés par les troupes allemandes et durent être soutenus par une compagnie d'infanterie, et bientôt leur présence commença à attirer beaucoup d'artillerie et de tirs AT. Bien qu'aucun des chars n'ait été touché, un certain nombre de fantassins furent tués ou blessés et après plusieurs heures, les chars furent contraints de se retirer. Les quatre chars et l'infanterie restante formèrent une petite force qui repoussa plusieurs attaques allemandes sur leur position, et fut finalement relevée à 10h30 par un escadron de chars du 44ème Régiment Royal de Chars et des éléments du reste du 6ème Régiment Blindée de Reconnaissance Aéroportée.
-
-
Guerre Froide (1946-1991)
L'opération Varsity fut la seule fois où le Locust fut utilisé en action avec le 6ème Régiment de Reconnaissance Blindé Aéroporté ou dans l'Armée Britannique dans son ensemble. Un rapport publié à la fin d'une conférence tenue par le directeur (Air) du War Office en janvier 1946 confirma que la conception du Locust était considérée comme obsolète ; tous les chars légers à utiliser dans les formations aéroportées d'après-guerre seraient fabriqués à partir de conceptions entièrement nouvelles. L'Armée Britannique se débarrassa d'un petit nombre de Locust en les transférant à des armées étrangères. Plusieurs virent leurs armements principaux retirés et furent utilisés par l'Armée Belge comme chars de commandement pour leurs régiments de M4 Sherman, et quelques autres retrouvèrent même le chemin des États-Unis, où ils firent retirer leurs tourelles et servirent de tracteurs agricoles. Le numéro du 3 juin 1946 du magazine Life contient un article de 5 photos sur Kamiel Dupre, un fermier de l'Illinois qui acheta 2 Locust excédentaires pour 100 $ chacun à l'Arsenal de Rock Island. Dans l'intention d'en utiliser un comme tracteur agricole et un pour les pièces de rechange, Dupre constata que les véhicules étaient en mauvais état et difficiles à utiliser et à entretenir.
-
-
Guerre Israélo-Arabe (1948-1949)
Un plus grand nombre de Locust servirent dans l'Armée Égyptienne, remplaçant un certain nombre d'anciens modèles de chars, tels que le Vickers-Armstrong Mk. V, que l'Armée Égyptienne avait acquis pendant l'entre-deux-guerres. Plusieurs unités de Locust de la taille d'une compagnie furent utilisées par les Égyptiens pendant cette guerre.
-
Carcasse d’un M22 Locust à Nigba, Israël, 2005.
-
M22 Locust