-
-
Genèse & Production
La M37 HMC fut conçu pour combler la nécessité d'une plate-forme d'artillerie mobile légère et à grande vitesse pour remplacer le M7 HMC. La M7 Priest, dont la production commença en avril 1942, était vulnérable lorsqu'il était utilisé en soutien étroit car il n'avait pas de vise-feu directe, une protection contre les munitions inadéquate et un blindage frontal mince. Cependant, malgré cela, il continua à servir dans la Guerre de Corée. Cela conduisit au développement d'autres véhicules armés d’obusier, notamment les M37 HMC, M4A3(105) & M8 Scott. Entre janvier et février 1943, diverses études furent réalisées sur le T16 GMC (11,4 cm), sur la base d'un châssis de M5 Stuart, par la Commission de l’Artillerie de Campagne et les Terrains d’Essais d’Aberdeen. Il fut constaté qu'il était moins cher, pesait moins et était plus mobile que le M7 Priest. Cependant, l'obusier monté à l'arrière du véhicule faisait que le canon avait besoin d'être « excessivement élevé » pour permettre les 10° de dépression souhaitée et entraînerait le retour du T16. Donc, il ne serait probablement pas adopté. Des études supplémentaires montrèrent que l'échange du canon contre un obusier de 105mm monté à l'arrière serait, tout en conservant un « bon blindage tout autour », donnerait la plage de traversée souhaitée tout en permettant à son utilisation dans des rôles de feu directs et indirects.
-
T16 GMC. -
En juillet 1943, des travaux sur l'approvisionnement d'un véhicule pilote pour une artillerie automotrice de 105mm basé sur le T24, le véhicule pilote pour le M24, commencèrent, désigné T76 HMC. Le T24 fut probablement choisi car il était plus grand que les M3 & M5 Stuart précédents. Le M24 Chaffee fut initialement conçu en 1943, le pilote étant livré le 15 octobre 1943, et entra en service en 1944. Le M24 fut créé pour remplacer les M3 & M5 Stuart obsolètes. Ceux-ci n'avaient pas un armement suffisant pour combattre efficacement la plupart des chars et, en tant que tel, le M24 était armé d'un canon M6 de 75mm et d'une mitrailleuse M2HB de 12,7mm, ce qui constituait une grande amélioration par rapport au canon de 37mm des M3 & M5.
-
T24, 1943. -
Le 10 juin 1943, la Commission de l'Artillerie, dans l'OCM 20679, recommanda qu'un véhicule pilote, nommé affût T76 HMC, soit développé et acheté. Une maquette en bois du T76 fut créée et examinée par la suite par les officiers de la commission. Ils indiquèrent que le véhicule devait être utilisé comme artillerie mobile pour soutenir les unités de chars légers proposées et qu'il fallait donc une cadence de tir élevée. Pour permettre la cadence de tir souhaitée, l'équipage fut augmenté de 6 à 7 membres et la taille du compartiment de combat fut augmentée. Cela permettait à l'équipage de travailler efficacement sans interférence inutile tout en restant dans le véhicule. La taille du compartiment de combat fut augmentée en déplaçant le moteur à l'arrière au lieu d’être milieu. Cela ajouta 30,5 cm au compartiment de combat. Un total de 12,7mm de blindage fut utilisé dans toute la conception. L'assistant du conducteur fut supprimé, probablement pour pouvoir déplacer le support du canon vers le centre et l'avant, allongeant et augmentant le compartiment de combat de 15,3 cm. Cela permit également de placer le support annulaire AA à droite du conducteur, là où se trouvait auparavant la trappe du copilote. Suite à une inspection de la commission, une nouvelle maquette fut créée en septembre 1943 et une équipe de pièces du commandement blindé évalua divers arrangements de rangement en utilisant différentes hauteurs et quantités d'équipement. Une fois la meilleure disposition trouvée, plus tard en septembre, la maquette mise à jour fut examinée par des représentants des forces terrestres de l'armée, de la Commission de l’Armée et du Tank-Automotive Center. Les représentants approuvèrent l'agencement de la maquette et demandèrent au moins 2 modèles pilotes avec les mêmes caractéristiques afin qu'ils puissent être testés. En décembre 1943, l'Army Services Force décida d'approuver les caractéristiques à mettre en œuvre sur le T76 HMC. Pour accélérer la livraison des véhicules pilotes, le Tank-Automotive Center conçut et acheta le support de canon. Ce travail fut terminé et l’affût T14 fut testé le 17 mars 1944, date à laquelle des dysfonctionnements furent enregistrés, des modifications furent appliquées par la suite et la conception des pièces supplémentaires ou de remplacement nécessaire commença. Les modifications résultantes furent mises en œuvre et le nouvel affût fut renforcé par soudure pour le fixer au véhicule. Cela entraîna une diminution de l'élévation max de 45° à 42°. Le Commission des Blindés approuva cela et était toujours présent dans les véhicules de production. Le mécanisme d'élévation fut repensé pour permettre un meilleur support et un rayon d'élévation accru. De plus, des manchons modifiés ou des rainures d'étranglement furent créés et placés dans les cylindres de recul. Ce nouvel affût fut testé au Centre d’Artillerie de Rock Island (Illinois) entre le 4 et le 11 juin 1944 et se révéla très satisfaisant. Après cela, le véhicule fut envoyé aux Terrains d'Essais d'Aberdeen (Maryland) pour effectuer des tests de tir prolongés, qui permirent également de vérifier l'équipement de contrôle de tir. Ces tests révélèrent que la conception était satisfaisante, à condition que les problèmes suivants soient corrigés : -Lorsque l'on opérait avec toutes les trappes fermées et la bâche en place, la température était trop élevée pour que l'équipage puisse l'utiliser. -La protection anti-recul du canon était trop courte, ce qui mettait en danger l'équipage. -Le bloc de culasse s'ouvrait en raison du déverrouillage de la poignée de commande, ce qui rendait difficile pour le chargeur de retirer la douille. -Lors de la traversée vers la droite, le boîtier de commande de l’interphone bloquait le pignon de traversée, la limitant donc. -L’intérieur du mantelet se pliait, ce qui frottait contre l'ouverture, empêchant le canon de s'élever et de s'abaisser facilement. -Le support de visée panoramique T96 se desserrait et présentait une dispersion excessive lors du tir. -Le verrou de déplacement n'était pas satisfaisant.
-
Premier prototype du T76 HMC, 15 juillet 1944. -
Après les tests effectués aux Terrains d’Essais d’Aberdeen, le premier véhicule fut envoyé au Commandement Blindé de Fort Knox (Kentucky) pour des tests automobiles, notamment sur les exigences de rangement. La conception fut appréciée et s'avéra supérieure à celle du M7. Parmi les facteurs supérieurs figuraient l'économie de carburant, la capacité de franchissement des pentes et la protection du blindage. Après ces tests, le véhicule fut renvoyé au Centre d’Artillerie de Rock Island pour y installer un affût modifié, un contrôle de tir, un verrou de canon et d'autres modifications mineures. Après le retour du premier prototype au Centre d’Artillerie de Rock Island, le second prototype fut également envoyé pour recevoir les mêmes modifications. Après cela, il subit des tests de tir aux Terrains d’Essais d’Aberdeen. Il fut ensuite envoyé à l'American Car and Foundry Company pour être retravaillé, notamment le remplacement du support annulaire M49C de mitrailleuse par la version AA T107, l'élimination du SCR 510 (pour offrir de la place pour plus d’obus de 105mm), la refonte de la porte arrière de la caisse pour servir de rampe de chargement et le rangement des munitions étant modifié en rangeant les obus horizontalement, passant de 68 à 128 obus. Après cela, il servit de modèle pour les dessins de production. Après ces changements, le T76 fut standardisé en tant que M37 HMC.
-
Second prototype du T76 HMC aux Terrains d'Essais d'Aberdeen, été 1945. -
Une commande de 750 véhicules fut émise le 12 décembre 1944, devant être achevée avant le 31 décembre 1945. Ce nombre fut ensuite réduit à seulement 448, probablement en raison de la fin de la guerre. Les équipements de visée et de contrôle de tir étant standardisés en juillet 1944, la production démarra en janvier 1945 et dura jusqu'en 1953. Environ 316 M37 furent effectivement produits sur les 448 commandés, dont environ 150 produits après la guerre par American Car & Foundry et le reste produit par Cadillac & Massey-Harris, probablement dès la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Cependant, certaines sources, en particulier R.P. Hunnicutt, affirment que seulement 150 furent construits, mais il pourrait s'agir d'une confusion avec les fabricants qui créèrent les véhicules. Cependant, aucun numéro de série supérieur à 150 n'a pu être trouvé lors des recherches.
-
Design
-
Généralités
Le M37 mesurait 5,49 m de long, 3 m de large et 2,84 m de haut. Le blindage était constitué d'acier homogène laminé de 9,53mm à 12,7mm, soudé ensemble.
-
En avril 1945, la M37 avait un équipage de 7 personnes : un chef de section à gauche de la caisse, un mitrailleur à l'arrière gauche de la caisse, 4 chargeurs et un chauffeur à l'avant gauche de la caisse à côté du canon.
-
Positions de l'équipage hors combat (à gauche) et en action (à droite). CS = chef de section, G = tireur, D = conducteur et 1-4 = chargeurs. -
Après octobre 1952, l'équipage fut augmenté à 8 membres avec un chargeurs supplémentaire, ce qui devait augmenter la cadence de tir.
-
Poste de pilotage. -
L'équipage communiquait à l'aide d'un ensemble de drapeaux M238 et, après octobre 1947, de 3 radios RC99. Il était possible d'installer un ensemble radio britannique n°19 en retirant 24 obus.
-
Armement
Le M37 était armé d'un obusier M4 de 105mm, issu de l'obusier tracté M2A1. L'obusier M4 fut initialement conçu pour s'adapter à la tourelle du M4 Sherman dans un support M5 à l'avant de la caisse. Par rapport au M2A1, le M4 avait une culasse modifiée et une surface de recul cylindrique.
-
Obusier M2A1. -
L'obusier M4 avait une cadence de tir de 8 coups/min. Dans le M37, l'obusier M4 pouvait pivoter manuellement sur une plage de 51,7° (25,4° vers la gauche et 26,3° vers la droite). L'élévation était comprise entre -10,5° et +42,8°. L'obusier avait très peu de porte-à-faux vers l'avant et une hauteur de tir de 1,7 m.
-
Poste d’arme. -
Le canon principal utilisait un de chacun des éléments suivants : -Viseur périscopique T92, qui facilitait le tir direct. -Télescope panoramique M12A2 (avec un instrument léger M19), normalement utilisé pour pointer l'arme sur l'azimut pour le tir indirect. -Télescope M76G (sur monture T96 Telecop, avec un instrument léger M33). -Quadrant M1, utilisé pour pointer l'élévation et mesurer les angles d'élévation. -Quadrant T14 (avec un instrument léger M18). -Poste de visée M1. -Poste de visée léger M14. -Poste de mise à feu M22. Le canon pouvait tirer une variété d'obus (total de 126 dont 6 prêts), notamment : -HE M1 : poids de 19,08 kg (2,83 kg pour la version d’entrainement) ; 2,18 kg de TNT ou mélange TNT/amatol (pas de charge juste 0,68 ou 0,91 kg de sable pour la version d’entrainement) ; vitesse de 472 m/s ; portée de 11,16 km (44°). -HEAT M67 : 16,81 kg ; 1,33 kg de Pentolite ou 1,39 kg de Composition B ; 381 m/s ; 7,85 km. -Obus fumigène M84 : 19,02 kg (blanc), 17,95 kg (vert et violet), 18,04 kg (rouge), 17,86 kg (jaune) ; 5,58 kg de mélange de chlorure de zinc (blanc), ? (reste) ; 472 m/s ; 11,16 km (44°). -Obus à gaz M60 : 19,2 kg (FS, H) ou 19,83 kg (WP) ; Phospore blanc (WP, FS) ou gaz moutarde (H) ; idem.
-
HE M1. -
HEAT M67. -
Obus fumigènes (blanc) M84. -
Obus à gaz M60. -
Le véhicule était équipé d'une mitrailleuse Browning M2HB de 12,7mm, destinée principalement à la lutte AA. Elle était montée à l'avant gauche d'un support à anneau concentrique M68, ce qui permettait à l’arme de pivoter manuellement sur 360°. Il y avait 990 cartouches stockées, probablement dans les supports. Le véhicule transportait initialement une mitraillette .45, probablement une M3 ou une M3A1 Grease Gun, avec 750 cartouches et 4 carabines de 7,62mm, probablement des M1. Cependant, cela changea probablement pour que des mitraillettes M3, ou 4 M3 et une carabine M1 de 7,62mm plus tard dans lors du service du véhicule.
-
Le verrou de la mitrailleuse et ses composants (à gauche). Le support à anneau concentrique M68 de 91 cm de diamètre. -
Groupe Motopropulseur
Le véhicule utilisait 2 moteurs Cadillac Series 44T24 (V8) refroidi par liquide, d'une puissance nette de 220 ch à 3 400 tr/min et d'une puissance brute de 296 ch à 3 200 tr/min. Le moteur développait un couple net de 651 Nm à 1 200 tr/min et un couple brut de 759 Nm à 1 200 tr/min. Le système électrique fonctionnait à 24 V à 3 kW avec un tableau de fusibles de 50 A. Le véhicule avait un poids à vide de 17,2 t et au combat de 25 t. Le moteur contenait 9,09 L d'huile moteur et 45,5 L de liquide de refroidissement pour l'ensemble du système. Le M37 avait une capacité de carburant de 416,4 L d'essence 80 octane dans deux réservoirs, chacun contenant la moitié du carburant. Ceux-ci étaient situés de chaque côté du compartiment moteur.
-
Résumé imagé des performances. -
La direction était assurée par un différentiel à commande par leviers, les freins étaient mécaniques à serrage externe et la transmission était à chevrons, double hydramatic, avec 8 vitesses avant et 4 arrières. Chaque ensemble moteur et transmission pesait 529 kg.
-
Pont moteur. -
La vitesse max sur route était de 56 km/h, avec une autonomie d'environ 161 km sur route et un rayon de braquage de 12,2 m. La longueur max de tranchée qu'il pouvait franchir était de 2,44 m. Il avait une capacité en pente de 60° et pouvait franchir une marche de 1 m. Il avait un poids amphibie de 17,7 t et une profondeur de gué de 2,13 m. Le système de protection incendie se composait d'un extincteur fixe au CO2 de 4,54 kg et d'un autre de 1,81 kg.
-
Le moteur et ses composants : A – Entrée d’air gauche B ; MM – Réservoir C ; LL – Conduit & câble D – Pompe à essence E – Bague F ; Q – Mamelon G ; J – Bouchon H – Col K ; R – Soupape L ; Y ; EE ; FF ; KK – Tuyau M ; DD – Tuyau en T N ; P – Tuyau en coude S – Vis/rondelle T ; W ; AA – Conduit U – Absorbeur V – Soufflet X – Œillet Z ; JJ – Tube BB – Clip CC – Collier GG – Admission du radiateur HH – Radiateur NN – Entrée d’air droite PP – Admission d’air droit QQ – Carburateur RR – Reniflard d’huile SS – Arbre TT – Filtre UU – Admission d’air gauche -
La suspension était composée de barres de torsion et de 5 galets jumelés à suspension individuelle, les deux premiers et les deux derniers étant équipées d'amortisseurs. La taille des galets était de 57,2 cm sur 11,4 cm. Les barbotins avaient 13 dents, les quatre galets de renvoi maintenaient la partie supérieure de la chenille. La taille d’un galet de renvoi était de 57,2 cm sur 12,7 cm. La bande de roulement d’un galet était de 2,4 m et la garde au sol de 46 cm. La pression au sol avec les chenilles T72 était de 0,814 kg/cm². La chenille utilisait 80 maillons avec une longueur de contact au sol de 3,15 m, avec un pas de 7,87 cm.
-
L'avant des entrées d'air du radiateur. -
Il y avait deux principaux types de chenilles, T72 & T85E1. Les T72 étaient en acier et en caoutchouc avec un seul axe qui utilisait des crampons parallèles. Le T85E1 utilisait un patin de contact en chevrons en caoutchouc, le reste étant en acier, avec une double broche avec un guide central. Lors de l'utilisation de la T72, la largeur de la chenille était de 40,6 cm. Lors de l'utilisation de la T85E1, la largeur était de 35,6 cm sans connecteurs à extrémité étendue et de 41,9 cm avec connecteurs à extrémité étendue.
-
Armée Espagnole.
-
-
Conversions
-
M37 Recoiless Rifle (1945)
Tout au long de l'année 1945, les États-Unis lancèrent une série de projets visant à développer des véhicules équipés d'une arme sans recul. Les premières expériences sur le M37 débutèrent au printemps 1945, le premier projet consistant à remplacer le M2HB par un canon sans recul T21 de 75mm. Le principal inconvénient de cette configuration résidait dans le fait que les canons sans recul provoquaient un souffle arrière excessif, ce qui pouvait blesser l'équipage. Cela signifiait qu’il ne pouvait être tiré que dans certaines directions pour éviter que le puissant souffle d'échappement ne pénètre dans le véhicule en raison du toit ouvert. De plus, ces directions de tir possibles n'étaient pas les plus efficaces. Le véhicule fut annulé le 2 octobre 1947, remplacé par un M19 avec 4 canons sans recul au lieu du support AA.
-
T38 MMC (1945)
Le T38 fut conçu par la York Safe and Lock Company de York, en Pennsylvanie, pour fournir un kit permettant de convertir le M37 en véhicule porteur de mortier, éventuellement pour prolonger la durée de vie du M37. Les plans furent ensuite transférés à l'arsenal de Détroit, où un véhicule fut converti et emmené aux Terrains d'Essai d'Aberdeen en décembre 1945. Les essais durèrent jusqu'en 1949, mais le véhicule ne fut pas accepté en production, car les mortiers automoteurs étaient tombés en désuétude. Le T38 MMC était équipé d'un mortier M4 de 107mm monté à la place de l'obusier. L'ouverture de l'obusier était fermée, car le mortier tirait à travers le toit ouvert. Le T38 était similaire au M21 MMC, car le mortier était installé dans le compartiment de combat et pouvait être tiré de l'intérieur du véhicule ou de l'extérieur à l'aide d'une base. Une poutre était placée le long du bas de la caisse à l'arrière pour soutenir le mortier. Le poids était réduit à 17,5 t et il transportait 140 obus de mortier. L'équipage du véhicule était réduit à 6 membres. Ceux-ci auraient inclus un assistant mécanicien pour manœuvrer le mortier avec les autres membres de l'équipage. Les munitions étaient stockées dans le compartiment de combat. Le mortier utilisait un mécanisme de rotation à vis qui donnait un angle de 90° de chaque côté. L'élévation du mortier avait une portée de 45° à 60°.
-
-
En Action
Le M37 entra en service en 1945, probablement vers avril ou dans les six premiers mois, mais il était trop tard pour être déployé pendant la Seconde Guerre Mondiale. Le M37 servit également dans les forces américaines en Allemagne de l'Ouest, y étant probablement resté jusqu'en 1957 environ, notamment avec le 30ème Groupe d'Artillerie de Campagne et les 3, 14, 70, 74, 78 & 517èmes bataillons d'artillerie de campagne. Le M37 commença probablement à être retiré du service à la fin des années 50, après l'entrée en service du M52. Il resta actif dans les unités de la Garde Nationale et de la Réserve jusqu'au début des années 60. Le M37 fut remplacé par le M52, un canon automoteur à tourelle basé sur le M41 qui offrait une meilleure protection à l'équipage, notamment parce qu'il pouvait être scellé en cas de combat dans un environnement dangereux, comme celui créé par l'utilisation envisagée d'armes nucléaires ou chimiques. L'Espagne reçut probablement 28 M37 (bien que certaines sources anglophones en mentionnent 36). Les trois premiers véhicules arrivèrent le 7 janvier 1957 dans le port de Carthagène. Ils furent attribués au 19ème Régiment d'Artillerie Hippomobile de la Division de Cavalerie Jarama. Un véhicule supplémentaire arriva en juin, et les 28 restants en 1958. Douze d'entre eux furent utilisés pour compléter ceux déjà existants au 19ème Régiment d'Artillerie Hippomobile avec 4 M37 par batterie. Douze autres furent donnés au 13ème Régiment d'Artillerie de Campagne. L'Académie d'Artillerie reçut les 4 M37 restants pour la formation. Après la dissolution du 19ème Régiment d'Artillerie Hippomobile, ses M37 furent transférés au 11ème Groupe d’Artillerie Autopropulsé de Campagne. De même, les douze M37 du 13ème Régiment d'Artillerie de Campagne furent transférés au 12ème Groupe d’Artillerie Autopropulsé de Campagne. Les 11 & 12èmes appartiennent à la Brigade Blindée Brunete.
-
-
Guerre de Corée (1950-1953)
Le seul déploiement limité au combat du M37 par les États-Unis eut lieu pendant la Guerre de Corée. Il fut utilisé pour soutenir l'infanterie en tant qu'artillerie mobile et pour attaquer les positions ennemies. Le M37 servit dans diverses unités, notamment, mais sans s'y limiter, dans la 58ème Bataillon d’Artillerie de Campagne et peut-être dans la 501ème Bataillon d’Artillerie de Campagne. Certaines des zones où le M37 combattait se trouvaient près de la rivière Imjin et Han.
-
M37 Hell Fire utilisé par le 58ème Bataillon d'Artillerie de Campagne, 3ème Division d'Infanterie, attaquant une position chinoise près de la rivière Imjin, Corée, 12 avril 1951. -
M37 appartenant au 501ème Bataillon d’Artillerie de Campagne, Compagnie B.
-
-
Conclusion
Le M37 apparut comme une plate-forme d’artillerie améliorée, née de la nécessité d’une solution mobile légère et rapide pour remplacer son prédécesseur, la M7 Priest. Grâce à un développement méticuleux et à des tests rigoureux, la M37 devint un outil utile mais qui arriva trop tard pour servir pendant la Seconde Guerre Mondiale, mais servit pendant la Guerre de Corée, offrant un mélange de puissance de feu, de mobilité et de protection à l’équipage. Au fil du temps, le rôle du M37 se poursuivit au-delà des théâtres de guerre, servant en Allemagne de l’Ouest et poursuivant son service auprès des unités de la Garde Nationale et de la Réserve jusqu’au début des années 60. Au niveau international, la M37 trouva un nouveau foyer en Espagne, où elle contribua à leurs régiments d’artillerie.
M37 HMC