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Renault Russe (1920)
Le premier char fabriqué en Russie fut le Reno Sormovskogo Zavoda ou Renault russe. En 1919, une brigade d'ingénieurs de l'usine Krasnoe Sormovo en coopération avec des experts français réalisent les plans du premier char russe, très inspiré du char français Renault. La technologie fut développée par l'ingénieur Nefedov et le moteur, un simple de voiture FIAT, fut fabriqué à l'usine AMO.
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Renault Sormovsky. -
Le premier exemplaire de la première série de 15, fut baptisé "Borec za svobodu, Tov Lenin" (Combattant de la liberté, Tov Lénine) et fut prêt pour le 31 août 1920. La série de 15 chars fut finalisée en mai 1921. Chaque char avait son surnom. Ils ne furent pas utilisés durant la guerre civile russe mais furent utilisés par après dans des groupes blindés de l'Armée Rouge entre 1921 et 1929. Ces chars furent retirés du service officiellement en avril 1930.
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T-16 (1926)
Le développement du T-16 débuta en 1925. Le projet fut présenté en septembre 1926 et fut jugé satisfaisant et un ordre de développement et de production fut lancé. Le char passa des tests en mars 1927 qui ne furent pas concluants. Le T-16 ne fut donc pas accepté pour le service et l'unique exemplaire produit fut envoyer au District de Leningrad pour servir comme véhicule d'instruction. Notons que ce char n'avait pas d'armement.
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T-18
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T-18 Mod. 1927 (MS-1) (1927)
Le T-18 fut développé au printemps 1927 à partir du T-16. La caisse fut allongée, un galet fut ajouté de chaque côté, un moteur amélioré fut installé ainsi que de meilleurs ressorts. Les tests furent passés près de Moscou dans la région de Nemchinovka en juin 1927, avec succès et le nouveau char fut accepté pour le service sous le nom de petit char d'infanterie modèle 1927 MS-1 (T-18).
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Modèle de préproduction. -
T-18 Mod. 1927. -
La production en série débuta le 1er février 1928 à l'usine Bolchevik. Une compagnie de 9 T-18 participa à des combats en novembre 1929. En 1929-1930, une modernisation fut jugée nécessaire et suggérée.
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T-18 Mod. 1930 (MS-1) (1929)
En 1929, le T-18 fut modernisé afin d'accroître sa vitesse, de renforcer l'armement et de réduire le coût de fabrication. Un nouveau moteur de 40 ch fut installé ainsi qu'une nouvelle boîte de vitesse à 4 rapports. De nouveaux barbotins et de nouvelles chenilles furent également installées. Il fut prévu d'installer dans la tourelle un canon de 37mm à tube long et un poste radio. Pour ce faire, la tourelle fut modifiée et présentait désormais une saillie très reconnaissable à l'arrière. Cependant, le nouveau canon ne fut jamais prêt à temps et c’est l'ancien modèle qui fut installé. Les radios furent produites mais impossible de les installer à l'intérieur.
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Les tests montrèrent que le gain de vitesse n'était pas aussi important que souhaité. Cependant, le char fut accepté pour le service en tant que T-18 Mod. 1930. La production en série fut effectuée par les usines Bolchevik et Motovilikha et cela jusqu'à la fin 1931. Ce char resta en service jusqu'en 1938 et quelques exemplaires furent encore utilisés au combat en 1941-1942.
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T-18 à Khabarovsk, répétition pour le défilé de la Victoire, 7 mai 2015. -
Brigade Mandchourienne. -
Moscou. -
T-18M Mod. 1938 (1938)
En 1938, une modernisation du matériel en service était nécessaire. Le travail de modernisation du T-18 fut réalisé à Moscou à l'usine n°37. Le moteur GAZ-M1, la boîte de vitesse et le radiateur du T-38 furent installés. Plusieurs éléments de la suspension du T-38, comme les barbotins et les rouleaux porteurs furent également installés. La tourelle fut encore modifiée pour en réduire le poids.
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Les tests furent un échec et les militaires jugeaient les modifications trop chères. Le T-18M ne fut donc jamais accepté pour le service.
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Conversions
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Chemical T-18 (1930)
En décembre 1930, une version pour la guerre chimique du T-18 fut réalisée. Cette version était équipée d'un matériel de contamination. Le même matériel pouvait être utilisé pour la décontamination.
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Cet équipement consistait en un cylindre de 60,5 L qui était installé à l'arrière du véhicule. Rempli, il pesait 152 kg. Le T-18 chimique pouvait en 8-9 min infecté 1,6-1,7 km de terrain. L'expérience continua jusqu'en 1934 mais finalement le projet fut abandonné.
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OT-1 (1931)
Durant l'été 1931, une version lance-flamme fut développé, fort similaire au T-18 chimique et baptisée OT-1. Avec un combustible mixte d'huile noire et de kérosène, un cylindre d'air comprimé, et un lance-flamme placé à la place du canon, l'OT-1 pouvait lancer des jets enflammés à 30-35 m. La tourelle avait une rotation limitée. L'OT-1 fut testé et amélioré durant 1 an et fut finalement accepté pour le service.
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T-18-26 (nom potentiellement fictif) (1933)
En 1933, on installa sur le châssis du T-18 la suspension et les chenilles du T-26. Les tests débutèrent le 19 mai 1933 et furent un échec. Cette conversion était trop lourde pour le moteur peu puissant du T-18.
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T-18-45 (nom potentiellement fictif) (1938)
En 1938-1939, 70 T-18 furent équipés du canon de 45mm Mod. 1932. Son utilisation sur un tel char n'était guère concluante.
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SP-T-18 (SU-18) (1929)
Obusier automoteur (équipé d'un 122 ou 152,4mm ?).
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T-23 (1929)
La conversion en tankette du T-18.
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T-19 (1931)
Les spécifications émises pour le T-19 était très contradictoires. Le char devait peser moins de 7 t mais être fortement blindé, il devait être rapide et très mobile, il devait pouvoir se mouvoir en terrain contaminé, il devait être amphibie et également peu coûteux.
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Le développement fut très lent, sans cesse stoppé par des demandes de modifications. Le résultat était de toute façon trop coûteux pour les militaires qui avaient une demande de 7 000 chars à produire en 2 ans. Après avoir acquis les plans du Vickers 6 t britannique, le développement du T-19 fut abandonné malgré de meilleures capacités au combat.
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