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Genèse & Production
Le T-26 est une dérive d'un modèle étranger acheté au cours du premier plan quinquennal d'équipement de l'Armée Rouge, le Vickers Six-Ton britannique nouvellement développé. Ce char doté d'un blindage maximum de 15mm parut être le char idéal pour le soutien de l'infanterie. Six Mod. A doté de tourelles jumelles armée chacune d'une mitrailleuse à refroidissement à eau furent donc acquis par la Russie en 1930.
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T-26 Mod. 1931 en maintenance. -
Le char fut rebaptisé T-26 et fut mis en production dès l'année suivante mais avec des mitrailleuses refroidies par air. Cependant, quelques exemplaires furent armés d'une mitrailleuse de 12,7mm dans la tourelle de droite afin de donner plus de possibilités contre les blindés ennemis. C'est la STZ qui fut chargée de la production du nouveau char dans un premier temps, cependant les lignes de montage étaient encore en construction, l'usine Bolchevik de Leningrad reçut l'ordre de la suppléer. Par après l'usine Bolchevik fut partagée en 2 unités indépendantes : l'usine Bolchevik et l'usine n°174 K.E Vorochilov. Les deux usines continuèrent cependant à produire le T-26. En 10 ans, 12 000 exemplaires furent produits et le dernier char fut produit au début de 1941. Les premiers modèles de T-26 possédaient 2 tourelles et furent versés dans l'Armée Rouge à partir de septembre 1931. Ils prirent part à leur première parade militaire sur la Place Rouge, le 7 novembre de la même année. Le T-26 devient vite l'un des chars les plus important de l'Armée Rouge et influença de nombreux projets postérieurs. Il est cependant paradoxal de noter que les tankistes russes détestaient ce char mais il fut pourtant produit en très grands nombres. Les équipages lui reprochaient son blindage trop faible et son moteur pas assez puissant. Entre 1931 et 1943, le T-26 fut modifié à 26 reprises afin de l'améliorer mais finalement la puissance du moteur ne fut augmentée que de 7 ch, passant de 90 à 97 ch, ce qui est très peu.
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Design
Le premier modèle, le T-26 Mod. 1931 était équipé de tourelles jumelles armées chacune d'une mitrailleuse DT de 7,62mm. Les chars de commandement étaient armés d'un canon de 27mm ou plus souvent d'un canon Mod. 1930 de 37mm dans la tourelle de droite. Il y avait trop peu d'espace pour un bon usage du canon et un nouveau modèle avec une tourelle unique fut donc mis au point, le T-26 Mod. 1933, armé du canon 20-K Mod. 1932/38 de 45mm. Cette tourelle sera remplacée sur le T-26S par une tourelle conique plus spacieuse. Le T-26S Mod. 1939 fut en plus de sa mitrailleuse coaxiale doté d'une mitrailleuse arrière sur sa tourelle. Une mitrailleuse AA était quelquefois montée.
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Double tourelle du T-26 Mod. 1931. -
Tourelle conique du T-26S Mod. 1937. -
Tourelle conique du T-26S Mod. 1939 avec mitrailleuse arrière. -
Canon Hotchkiss de 37mm. -
Intérieur de tourelle du T-26 mod. 1933. Le rangement des munitions est sur le côté gauche. Le dispositif d'observation latéral est visible, de même que l'orifice de tir du canon, qui est fermé par un bouchon. -
On peut voir la culasse du canon 20-K de 45mm. Le viseur télescopique TOP-1 est à gauche, la mitrailleuse DT coaxiale et le viseur panoramique du commandant PT-K sont à droite. -
Le T-26 conservait la disposition générale du Vickers Six-Ton : un moteur arrière refroidi par air GAZ T-26 (version construite sous licence du moteur d'origine Armstrong-Siddeley) de 90 ch seulement, des barbotins avant et une direction par freinage et débrayage. La suspension était du type Vickers avec 2 chariots à galets munis de ressorts à lames de chaque côté. Chaque chariot supportait 4 double-galets à bandages de caoutchouc, la suspension était complétée par 4 double-rouleaux porteurs. La vitesse maximale du T-26 Mod. 1933 était de 27 km/h alors que celle du T-26 Mod. 1931 était de 35 km/h. C'est peu et le char fut jugé trop lent pour des missions réservées aux blindés. Une version plus rapide (56 km/h max.) à transmission Christie (reprise sur le BT), le T-46 fut bien testée mais jugée trop complexe.
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Plaques avant et arrière des T-26 Mod. 1931 et T-26S. -
Pont arrière du T-26 Mod. 1931. -
Pont arrière du T-26S. -
Le T-26 était assemblé par rivetage, avec quelques parties soudées dans les tourelles du T-26 Mod. 1933. Le blindage très léger avait une épaisseur moyenne de 15mm seulement. Le T-26S Mod. 1939 fut doté d'un blindage en pente entièrement soudé en plus de la tourelle conique. L'équipage était composé de 3 hommes. Seuls les chars de commandement furent dotés d'un poste radio (un classique chez les russes).
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Suspensions de T-26A et T-26S. -
Modèles
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T-26
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T-26 Mod. 1931 (T-26A) & Mod. 1932 (T-26A2) (1931)
Durant les deux premières années de production (1931-1932), seule la version à 2 tourelles fut produite, aussi appelée à l'étranger T-26A (appellation non utilisée par les Russes). Chaque tourelle était armée avec une mitrailleuse. Cependant des versions de commandement furent équipés d'un canon de 37mm sur la tourelle de droite.
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Version standard du T-26 Mod. 1931 avec 2 mitrailleuses. -
Version de commandement avec canon de 37mm sur la tourelle de droite, soit le T-26 Mod. 1932. -
Les chars de commandement étaient également munis d'un poste radio. Le canon de 37mm était à l'origine un Hotchkiss modifié mais il fut plus tard remplacé par le canon russe PS-2 Mod. 1930 de 37mm qui est en fait une copie du canon allemand de 37mm Pak 30 de Rheinmetall, doté d'un tube plus long et d'une meilleure vélocité initiale. Les chars armés du canon de 37mm furent appelés T-26 Mod. 1932.
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Khalkhin Gol, août 1939. Version à 2 tourelles armée de 2 mitrailleuses DT. -
T-26 Mod. 1931 avec canon et mitrailleuse : version bi-tourelle avec un canon Hotchkiss de 37mm (PS-1) dans la tourelle droite (certaines sources modernes mentionnent ce char comme T-26 Mod. 1932). -
T-26 Mod. 1931 avec mitrailleuse et canon : version bi-tourelle avec canon B-3 de 37mm (5-K) dans la tourelle droite. -
(TU signifiant Tank Upravleniya ou Char de Commandement) : version bi-tourelle avec une station de radio n°7N (plage de communication : 10 km) et une antenne à cadre sur la caisse. -
T-26 Mod. 1933 (T-26B) (1933)
En 1933 débuta la production d'une version équipée d'une seule tourelle (celle du BT-5) armée du canon 20-K Mod. 1932/38 de 45mm et d'une mitrailleuse DT de 7,62mm. Environ 5 500 exemplaires de ce modèle furent produits. Durant la production la capacité des réservoirs fut améliorée et une mitrailleuse AA fut installée. A partir de 1937, tous les modèles furent livrés avec un poste radio 71-TK-3 et certains modèles furent équipés d'un projecteur pour les combats de nuit. Les rangements de munitions furent également modifiés durant la production.
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Des T-26 Mod. 1933 furent fabriqués selon la technologie développée pour le T-26-1 et le HT-133 (Guerre d'Hiver en 1939) à l'usine n°174 à Leningrad en 1940 et 1941-42. Le blindage supplémentaire était fixé par soudures et boulonnage. Notons que celui du T-26-1 était fixé uniquement par soudures.
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20ème Brigade de Chars, Front occidental, novembre 1941. -
39ème Division de Chars, 16ème Corps Mécanisé, Uman, début août 1941. -
Version de commandement, avec l'antenne radio caractéristique de la main courante, des phares doubles supplémentaires, un support AA DT P40 et un support DT de tourelle arrière. Unité inconnue, frontière mongole, août 1939. -
Une version de commandement du T-26 Mod. 1936-37, avec l'antenne radio caractéristique de la main courante, des phares doubles supplémentaires, un support AA DT P40 et un support DT de tourelle arrière. Notez les nouveaux galets avec une jante en acier plus grande.
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T-26S
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T-26S Mod. 1937 (T-26C) (1938)
En 1938, débute la production d'une nouvelle version avec une tourelle conique, armée du canon 20-K Mod. 1932/38 de 45mm avec des optiques améliorés, et avec une plus grande capacité des réservoirs. Environ 2 400 exemplaires furent produits.
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Des T-26S Mod. 1937 furent fabriqués selon la technologie développée pour le T-26-1 et le HT-133 (Guerre d'Hiver en 1939) à l'usine N°174 de Leningrad en 1941-42. Le blindage supplémentaire était fixé par soudures et boulonnage.
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Front russe, été 1941. -
93ème Régiment de Chars, 47ème Division de Chars, Sukhiy Yelanets, Ukraine, 12 août 1941. -
39ème Division de Chars, 16ème Corps Mécanisé, Armée rouge, Ouman, Ukraine, août 1941. -
T-26 Mod. 1938 avec camouflage d'hiver, avec l'étrange motif grille. Front central, Bataille de Moscou, hiver 1941-42. -
T-26S Mod. 1939 (T-26-1) (1939)
En 1939, une deuxième version du T-26S fit son apparition, le T-26S Mod. 1939 doté d'un blindage incliné. Ce modèle était également doté de ventilateurs améliorés protégés contre les cocktails Molotov (en raison de l'expérience de la Guerre civile espagnole). Cette modification augmenta bien sûr le poids du char. Environ 1 300 exemplaires furent produits.
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40ème Brigade Légère, Isthme de Carélie, Finlande, hiver 1939. -
Front sud, Russie, 1942. -
Guerre d'Hiver, Finlande, 1939. Armé d'un canon de 45mm.
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T-26e (= ekranirovanny ; surblindé) (T-26 Mod. 1940) (1940)
T-26 avec un blindage supplémentaire (blindage appliqué). L'usine n°174 développa la conception de blindage appliquées de 30 à 40mm pour tous les types de T-26 à tourelle unique pendant la Guerre d'Hiver. Le 30 décembre 1939, des tests en usine prouvèrent que le T-26 avec blindage appliqué résistait avec succès au feu d'un canon de 45mm à une portée de 400 à 500 m. Les plaques blindées latérales et avant furent montées à l'aide de boulons émoussés et de soudure électrique. Vers la mi-février 1940, le RKKA reçut 27 T-26 Mod. 1939 à modifié et 27 chars lance-flammes KhT-133 ; 15 autres T-26 Mod. 1939 furent modifié par les ateliers de la 8ème Armée à Suoyarvi début mars 1940. Au total, 69 T-26e furent utilisés pendant la guerre d'Hiver et 20 autres livrés aux unités de chars après la fin de la guerre. L'utilisation au combat prouva que les canons AT légers finlandais ne pouvaient pas pénétrer le blindage de ces chars.
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5ème Brigade de Chars, Russie, novembre 1941. -
Front de Leningrad, février 1944.
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Conversions
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URSS
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T-26 (A-43) (1932)
Char d'appui feu avec une tourelle développée par l'inventeur autodidacte N. Dyrenkov au Bureau d'Etudes Expérimentales du Département de Mécanisation et de Motorisation du RKKA (UMM RKKA). Deux types de tourelles, armées du canon régimentaire de 76mm Mod. 1927 et la mitrailleuse de char DT dans un support de boule, furent assemblés par l'usine d'Izhora. Ils furent partiellement pressés et soudés. La première variété fut installée sur le T-26 Mod. 1931 en février 1932 et le second type fut utilisé en novembre 1932 (dans le dernier cas, le blindage arrière du caisson de sous-tourelle était fait en pente).
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T-26 Mod. 1931 avec la tourelle soudée A-43 développée par N. Dyrenkov. Le support de boule pour la mitrailleuse DT est visible. Léningrad, 1933. -
P-T-26 (1933)
En 1933, les ingénieurs russes travaillèrent sur un char d'infanterie basé sur le T-26 et dénommé P-T-26. Le projet fut cependant abandonné.
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T-26-4 (T-26A) (1934)
Projet de char d'artillerie le T-26-4 (à ne pas confondre avec l'appellation T-26A donnée par les pays étrangers au T-26 Mod. 1931) fut complété et produit en petits nombres. Le T-26-4 avait la même tourelle que le BT-7A et était armé du canon KT-26 de 76,2mm et de 2 mitrailleuses DT. Ce char avait été créé pour servir de support d'artillerie direct lors des assauts de chars. En 1934-1935, 65 exemplaires furent produits puis finalement la production fut abandonnée.
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40ème Brigade Légère, 7ème Armée, Armée Rouge, Isthme de Carélie, Finlande, décembre 1939. -
T-26PT (1931)
Char de commandement à 2 tourelles dotées d'un poste radio 71-TK-1. 96 exemplaires produits entre 1931 et 1935. Aussi : Char de commandement à tourelle unique équipé d'un poste radio 71-TK-3 et armé du canon 20-K Mod. 1932/38 de 45mm et de 2 mitrailleuses DT. Un total de 3 938 exemplaires fut produit.
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OT-26 (HT-26) (KhT-26) (1933)
Char lance-flammes (chimique) armé d'un lance-flamme et d'une mitrailleuse DT. Quelques exemplaires furent produits entre 1933 et 1940.
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Variante lance-flammes développée en 1933. Basée sur le T-26 Mod. 1931 à double tourelle mais utilisant une seule tourelle armée d'un lance-flammes, la deuxième tourelle fut supprimée. -
ST-26 (1933)
Char poseur de pont armé d'une seule mitrailleuse DT. En 1933-1935, 65 exemplaires furent produits.
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UST-26 (1936)
Version améliorée du ST-26. Le fonctionnement des ST-26 avait démontré leur faible fiabilité (rupture fréquente des câbles métalliques et flexion des supports de pont), de sorte que l'UST-26 amélioré fut développé en 1936. Les concepteurs de véhicules étaient l'Institut de Recherche sur l'Équipement du Génie de l'Armée Rouge (NIIIT RKKA) et l'usine Gipstalmost (ingénieurs Vayson, Nemets et Markov). L'UST-26 utilisait un système de pose de pont à levier avec 2 leviers et un vérin hydraulique. L'usine n°174, en coopération avec l'usine de machines de Podolsk, assembla 2 UST-26 en 1936. Les essais effectués en mars 1936 montrèrent que l'UST-26 était une amélioration par rapport au ST-26 produit en série (par exemple, le levage du pont ne nécessitait pas la sortie de l'équipage). Néanmoins, l'UST-26 avait ses propres inconvénients.
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TT-26 (1935)
Char lance-flammes commandé par radio, armé d'un lance-flamme et d'une mitrailleuse DT. Utilisé exclusivement avec le TU-26. En 1935-1936, 55 exemplaires de ce char furent produits.
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Char lance-flammes radioguidé séparé du 217ème Bataillon de Chars de Chimiques. Ce char fut touché à proximité de la cote 65.5, janvier 1940. -
TU-26 (1935)
Char de commandement pour chars télécommandés, armé d'un canon 20-K de 45mm et d'une mitrailleuse DT. Utilisé exclusivement avec le TT-26. En 1935-1936, 55 exemplaires de ce char furent produits.
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OT-130 (KhT-130) (1938)
Char lance-flammes, armé dudit lance-flammes et d'une mitrailleuse DT.
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210ème Bataillon Chimique Séparé, 7ème Armée, isthme de Carélie, février 1940. -
OT-131 (1938)
Char lance-flammes, armé dudit lance-flammes et d'une mitrailleuse DT. Quelques exemplaires produits.
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OT-132 (1938)
Char lance-flammes, armé dudit lance-flammes et d'une mitrailleuse DT. Quelques exemplaires produits.
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OT-133 (KhT-133) (1939)
Char lance-flammes, armé dudit lance-flammes et de 2 mitrailleuses DT.
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37ème Armée, environs de Kiev, septembre 1941. -
Russie, fin 1941. -
OT-134 (KhT-134) (1940)
Char lance-flammes, armé d'un canon 20-K de 45mm, dudit lance-flammes et de 2 mitrailleuses DT.
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L'OT-134 était la dernière entrée d'une série de lance-flammes basés sur le T-26. Un petit nombre d'OT-134 furent produits en 1941, à temps pour participer aux catastrophes qui submergèrent l'Armée Rouge après l'invasion allemande. -
T-26T (1934)
Tracteur d'artillerie, 183 unités construites en 1934-36.
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TN (1935)
Version d'observation expérimentale basée sur le T-26T et destinée à la reconnaissance des lignes de front et des postes de tir ennemis ; également pour la correction des tirs d'artillerie. Développé par le Bureau d'Études du Dépôt d'Approvisionnement Militaire n°37 à Moscou en septembre 1934. Le véhicule unique fut construit par l'usine n°185 du nom de S.M. Kirov à Leningrad et testé avec un certain succès en 1935 (néanmoins, la poursuite des travaux a été arrêtée). Le TN avait une cabine blindée au lieu d'une tourelle de char, armée d'une mitrailleuse DT de caisse (4 980 coups). L'équipement se composait d'une station radio 71-TK-1 avec une antenne main courante autour de la cabine, un télémètre optique Zeiss (avec une longueur de base de 50 cm), un viseur panoramique de commandant PTK, un gyrocompas, un traceur de route, un champ à l'estime analyseur, un prédicteur, un tableau de bord, une lampe de signalisation SPVO et 2 téléphones UNAF avec une bobine de câble.
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BSNP (1939)
Le TN, stocké à l'usine n°185, fut ensuite reconstruit sous le nom de BSNP développé par les Cours Avancés d'Artillerie pour l'État-Major de Commandement et l'Institut de Recherche n°22 en 1939. Le BSNP était équipé d'une station radio 71-TK, d'un télémètre optique Invert (avec une longueur de base de 70 cm), d'un viseur panoramique de commandant PTK, d'un compas magnétique de char, d'un périscope rétractable PDN d'observation à longue portée (avec optique x10 et angle de 5°), 2 téléphones de terrain avec 2 bobines de câble et un traceur de route en temps réel développé par l'Institut de Recherche n°22. Le véhicule fut testé à l'été 1939 aux Terrains d’Essais d’Artillerie de Luga. La commission d'inspection arriva à la conclusion que le BSNP était un véhicule très utile pour la reconnaissance polyvalente de l'artillerie et pour la coordination de l'artillerie avec les unités de chars et d'infanterie sur le champ de bataille, mais que la qualité de l'équipement et son installation n'étaient pas un succès. Il fut recommandé d'améliorer le véhicule mais tous les travaux ultérieurs furent arrêtés.
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T-26T2 (1934)
Tracteur d'artillerie, construit en petites séries en 1934-36.
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T-26FT (1937)
Un véhicule de reconnaissance expérimental basé sur le T-26 Mod. 1933, le T-26FT était destiné à filmer et photographier les positions défensives ennemies (à l'arrêt comme en déplacement). Le T-26FT avait la tourelle de char cylindrique habituelle avec une antenne à main courante, mais le canon de 45mm fut retiré (remplacé par un faux en bois) ; l'armement se composait uniquement de la mitrailleuse DT (441 munitions). Sur le côté gauche de la tourelle, 2 petits trous (8 cm de diamètre) avec des couvercles blindés à commande électrique furent installés pour les objectifs de caméra. Il y avait 2 compartiments spéciaux à l'intérieur du véhicule : un pour le tournage et la photographie (équipé d'un appareil photo semi-automatique lourd Kinamo, d'une caméra cinématographique, d'un périscope synchronisé avec les deux appareils photo et d'une station de radio), et un pour le développement photographique (équipé d'un gyrocompas Anschütz, d'un appareil de navigation, d'une loupe et d'un appareil de développement). L'équipage était composé de 3 hommes (un chauffeur et 2 caméramans). Le véhicule unique fut construit par le Dépôt de Ravitaillement Militaire n°37 à Moscou en 1937 et testé au Terrain d'essai de Koubinka en janvier-février 1938. Le véhicule ne connut pas d'autres développements.
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TR-1 (1933)
Au début de 1933, un prototype de transport de troupes blindé pour unités mécanisées basé sur le châssis du T-26 fut fabriqué selon le « Programme d'armement de chars, de tracteurs et de voitures blindées du RKKA ». Le TR-1 fut développé par des étudiants de l'Académie Militaire de Mécanisation et de Motorisation du nom de I. Staline et produit à l'usine de génie mécanique expérimental de Leningrad. Un moteur (Hercules de 90 ch) et une transmission étaient situés à l'avant du véhicule, et une cabine blindée pour les fantassins, équipée d'une porte arrière et de 6 hublots dans les parois latérales, était située à l'arrière. Le TR-1 était un véhicule non armé. En août-octobre 1933, ce véhicule blindé de transport de troupes passa des tests approfondis sur le Terrain d'Essai de Koubinka.
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TR-4
Véhicule de transport de troupe.
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TB-26
Véhicule de transport de munitions.
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T-26Ts
Véhicule de transport de carburant.
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SU-1 (1931)
Canon automoteur armé d'un canon régimentaire Mod. 1927 de 76,2mm. Le seul véhicule entièrement blindé fut construit et testé en 1931.
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AT-1 (1935)
Après la destruction d'un des prototypes du T-26A, les ingénieurs russes décidèrent de développer un véhicule tout à fait différent afin d'accueillir le canon PS-3 de 76,2mm, ce dernier était trop puissant pour la tourelle du T-26A. Un T-26 Mod. 1933, fut donc délesté de sa tourelle qui fut remplacée par une casemate entièrement fermée. Cette configuration donnait au canon automoteur une silhouette bien plus basse et encaissait plus facilement la puissance des tirs. Deux prototypes baptisés plus tard AT-1 furent assemblés et testés en 1935. Notons que l'on songea un moment à les convertirent en chars planeurs par l'addition d'ailes ! Finalement le projet sera abandonné bien que 8 spécimens incomplets étaient en cours de finalisation à l'usine Izhora près de Leningrad.
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Canon automoteur basé sur le T-26, armé d'un canon PS-3 de 76,2mm. -
SU-5-1 (1934)
Autre tentative de convertir le T-26 en canon automoteur qui ne déboucha sur aucune production en série. En 1934, le SU-5-1 qui sera produit à 6 unités seulement, recevra un canon régimentaire Mod. 1902/1930 de 76,2mm.
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SU-5-2
Sur la même châssis et affût que le SU-5-1, le SU-5-2, qui fut produit à 24-30 exemplaires, fut doté d'un obusier de 122mm Mod. 1910/1930.
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Canon automoteur avec un obusier de 122mm. -
SU-5-3
Canon automoteur produit à 3 exemplaires, équipé d'un mortier Mod. 1931 de 152,4mm. Il était identique aux deux modèles précédents, à part le canon et l'installation de 2 bêches installées à l'arrière pour stabiliser le véhicule lors des tirs. Comme ces deux prédécesseurs, ce véhicule resta au stade expérimental. Il se peut cependant que quelques exemplaires (SU-5-1/2 et 3) furent utilisés en Pologne en 1939.
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SU-26 (SU-T-26) (SU-76P) (1941)
Quand le T-26 fut petit à petit remplacé par des modèles plus récents, les Russes voulurent transformer ces chars légers en canons automoteurs. Cependant durant le début de la Grande Guerre Patriotique, de nombreux T-26 furent détruits et perdus et l'évacuation des usines vers l'Est rendait impossible la construction de nouveaux chars, ce qui rendait cette conversion impossible. Cependant en 1941-1942, plusieurs modèles de SU-76P furent produits. Un canon régimentaire de 76mm était simplement installé sur le châssis d'un T-26 avec un large bouclier. Ce design était transitoire également. Une autre version également nommée SU-76P (P = Polkovaya = Régimentaire), armée du canon KT de 76mm fut également produit par l'usine n°174.
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Canon automoteur armé d'un canon de 76mm. Front de Leningrad, décembre 1941. -
SU-6 (1935)
Canon automoteur armé d'un canon 3-K de 76mm.
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Canon automoteur armé d'un canon AA de 76,2mm. Front russe, 1942. -
Autres
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Le TKhP-3 pour les écrans de fumée et la contamination chimique fut développé en 1932. Cet équipement pouvait être facilement installé sur n'importe quel T-26 et fut produit par l'usine Compressor (introduite pour le filtrage de fumée sous le nom de TDP-3 à partir de l'été 1934 ; 1 503 ensembles de ce type furent produits jusqu'à la fin de 1936). -
Char hybride T-26/BT-2 improvisé pendant le siège de Leningrad. Utilisé comme support d'infanterie.
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Allemagne
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7,5 cm PaK 97/38(f) auf Pz. 740(r)
Afin de contrer la menace des T-34 sur le front russe, les Allemands expédièrent des canons Mle 1897 de 75mm capturés durant la Campagne de France (7,5 cm Panzerabwehrkanonen 97/98). Les HEAT utilisés par ce canon, était susceptible de percer le blindage du char moyen russe. En raison du manque criant de chasseurs de chars, les troupes au front décidèrent de convertir les chars capturés en Panzerjäger en utilisant ce canon entre autres, pour leur donner plus de mobilité. Fin 1943, l'atelier régimentaire de la 3ème Compagnie du 563ème Bataillon de Panzerjäger récupéra une dizaine de châssis de T-26 Mod. 1937 (Pz. T-26C 740(r)). Des T-26 Mod. 1933 (Pz. T-26B 738(r)) fut également converti. La conversion est simple : la tourelle fut enlevée, le toit découpé et l'affût accueillant le canon français fixé. Sur les premiers modèles seul le bouclier frontal du canon protège les servants du canon contre les balles. Plus tard des plaques métalliques seront installées sur les flancs de la superstructure pour ajouter plus de protection (plusieurs types de ces montages d'ajouts de mauvaises qualité existantes). Ces chasseurs de chars franco-russo-germaniques furent mis en production en octobre 1943. Une douzaine de véhicule au max sera à disposition des soldats allemands.
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3ème Compagnie, 563ème Bataillon de Panzerjäger, Wehrmacht, URSS, 1943. -
Bergepanzer T-26(r)
Le châssis du T-26 servit comme d'autres de transporteur en tout genre au sein de la Wehrmacht, notamment pour les munitions ou le dépannage.
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Finlande
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T-26K (= Koulutus ; d’Instruction) (1947)
Variante finlandaise utilisée pour la formation des conducteurs. Similaire au tracteur d'artillerie T-26T, mais avec une superstructure carrée. 5 construits à partir de T-26 capturés de 1947 à 1952.
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T-26V (= Vetäjä ; Remorquage) (1944)
Variante finlandaise proposée pour le remorquage de canons antichars. Similaire au tracteur d'artillerie T-26T. 3 prototypes convertis à partir de T-26 capturés en 1944.
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Roumanie
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T-26/37 (1942)
Proposition roumaine de réarmer les T-26 capturés avec des canons Škoda de 37mm et des mitrailleuses ZB de 7,92mm.
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En Action
En 1937, 82 chars à tourelle unique furent livrés à la Chine. Les T-26 participèrent aux batailles de la Guerre Civile Espagnol, près du lac Khassan et sur la rivière Khalkhin Gol, à la campagne de Pologne puis à la Guerre d’Hiver. L'utilisation la plus intensive de chars de ce type eut lieu pendant la Guerre d’Hiver en 1940, ainsi qu'au début de la Grande Guerre Patriotique, en 1941. Avec les BT, les T-26 formaient la base de la flotte de chars soviétiques avant le début de la Grande Guerre Patriotique et dans sa période initiale. Les T-26 étaient populaires à une époque, mais un blindage faible et une faible vitesse en faisaient des proies faciles pour l'ennemi, et parfois le char n'avait même pas de radio. Mais il y avait plusieurs astuces spécifiques au T-26, qui en firent un hachoir à viande en première ligne. Voici ce que l'on sait : « Les T-26, équipés de 2 tourelles, étaient utilisés comme chars d'appui-feu d'infanterie. La base de la longueur (roue) était d'environ 2 m. La largeur des tranchées d'infanterie était d'environ 50 à 70 cm, ce qui permettait d'utiliser le T-26 en première ligne d'attaque et de nettoyer les tranchées ennemies. Le char se tenait sur la tranchée, tournait les tourelles à 90° par rapport au parcours, de sorte que la tourelle droite couvrait le côté droit du char, de même pour la gauche. Ensuite, les mitrailleurs tiraient de près sur l'infanterie, à travers toute la tranchée en une seule rafale. »
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T-26 dans la province du Hunan, 1941. -
L'un des inconvénients majeurs des modèles à double tourelle était que les tourelles droite et gauche s'empêchaient périodiquement de tirer. Avec l'avènement des fusils AT, l'utilisation du T-26 est devenue plus risquée. Le blindage des derniers modèles fut rendue plus épais et placé à un angle plus aigu (on pensait que cela contribuait au ricochet des balles et des obus, ce qui n'aidait pas toujours). Pour les T-26 à tourelle unique, la tourelle soudée fut déplacée vers la gauche. Le canon et la mitrailleuse étaient montés de manière coaxiale, protégée par un mantelet. Certains des chars reçurent une mitrailleuse supplémentaire dans la niche arrière de la tourelle, qui pouvait également servir d’AA sur la trappe du commandant de la tourelle. Mais après la modernisation, le char devint plus lourd (blindage plus épais) et perdit légèrement en vélocité. Dans le même temps, le blindage du char resta à l'épreuve des balles. Malgré la faible protection blindée, le char était tenace du fait que le moteur et les réservoirs étaient situés dans le compartiment arrière derrière la cloison. Ce char avait un record pour cette époque en emport de munitions : 230 obus de 37mm, AP et AP-I.
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Guerre Civile Espagnol (1936-1939)
Au total, 281 T-26 furent envoyés en Espagne : 1936 : 106 unités. 1937 : 150 unités. 1938 : 25 unités. « Les silhouettes de 15 chars, 15 véhicules ultra-modernes se profilent à peine dans le crépuscule de l'aube. Derrière se trouvait une marche nocturne, et devant ... devant - la ligne de défense des nazis. Qu'est-ce qui attend une compagnie de chars soviétique là-bas ? Pour elle, 26 km de marche forcée étaient une bagatelle, mais en tant qu'infanterie, les gens ne s'essoufflaient-ils pas ? Vont-ils tomber derrière les chars ? L'intelligence est-elle exacte ? Les nazis ont-ils réussi à équiper des points de tir sur la ligne capturée ? Dans quelques heures tout deviendra clair. C'est l'heure. Les moteurs rugissaient. Les chars du capitaine Arman se précipitèrent vers l'avant. Paul Matissovitch Armand n'était pas français. Il vient de Lettonie, mais adolescent il vécut plusieurs années en France, et y reçut sa première carte d'identité, d'où son nom inhabituel. Avant la guerre, il était commandant d'un bataillon de chars près de Bobruisk. Les nazis n'avaient pas d'armes AT, seules des rafales de mitrailleuses pleuvaient sur le blindage comme des pois. « La mitrailleuse est le pire ennemi de l'infanterie », indique le manuel, et les tankistes passèrent au peigne fin les points de tir observés avec du feu et des chenilles. L'infanterie était toujours à la traîne. Vous ne pouvez pas vous attarder, ils vont repérer et couvrir avec des avions ou de l'artillerie. Battre en retraite ? Le capitaine Arman fut rapide dans ses décisions. Des drapeaux apparurent sur le char de commandement : « Faites comme moi », et les chars se précipitèrent vers l'avant. Voici la périphérie de la ville. Personne ne s'attend à un raid des chars soviétiques et, selon les renseignements, il n'y a pas de nazis dans la ville. Les chars se précipitent avec les écoutilles ouvertes, Arman est dans le véhicule de tête. Soudain, un officier italien sort en courant, agitant les bras, criant quelque chose. « Je l'ai pris pour moi », réalisa Armand. Les écoutilles des chars se refermèrent. Le bataillon fasciste d'infanterie motorisée n'eut pas de chance. Des roues roulent sur le trottoir, des fragments de camions volent, les soldats survivants se cachent derrière des clôtures en pierre. Mais les fascistes en fuite reprennent vite leurs esprits, les bouteilles d'essence volent, les canons survivants sont traînés sur les toits des maisons. Le commandant sait bien qu'en ville on ne peut pas combattre des véhicules blindés, ils vont immédiatement les brûler. Nouvelle solution - passez à autre chose. Les chars traversent la ville, deux batteries d'artillerie sont balayées aux abords. Et voici les chars italiens. Un duel court - et 3 « Italiens » sont en feu, les 5 autres se sont retirés. Leurs tirs n'ont pas endommagé nos chars. Il est risqué d'opérer plus loin derrière les lignes ennemies et les munitions s'épuisent. La compagnie pénètre à nouveau la ligne de front, maintenant dans la direction opposée. L'infanterie n'a pas percé la défense des nazis en un jour. Après le départ des chars, les mitrailleuses survivantes prirent vie, les avions ennemis plongèrent... La bataille échoua. Et bien qu'Arman ait de quoi être fier... de quoi rendre compte au commandant ? Mais le commandant de brigade Krivoshein n'est pas fâché. Tout n'est pas si mauvais. Les chars sont intacts, les pertes sont faibles et, plus important encore, l'offensive nazie fut stoppée. Et le colonel Voronov rapporta que dans la direction auxiliaire - succès. Deux gares de jonction sont occupées. Des étoiles brillent dans le ciel noir anthracite. Un tireur grièvement blessé est mort - il est sorti pour couper les fils téléphoniques. Le fer qui claque, les ombres des lampes portables qui se précipitent - ce sont des techniciens qui tâtonnent sur les chars. La journée se termine le 29 octobre 1936. Moment de l'action : octobre 1936 ; lieu : la ville de Sesenya, au sud-ouest de Madrid. » — Andreï Parchev. Quand la Seconde Guerre Mondiale a-t-elle commencé et s'est-elle terminée ?
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Des brigadiers internationaux de la 11ème Brigade Internationale se portèrent volontaires aux côtés de la République Espagnole lors de la bataille de Belchite, septembre 1937. -
Le 8 juillet 1937, le chef de l'ABTU de l'Armée Rouge, le commandant divisionnaire Bokis, signe un autre certificat pour la propriété envoyé le 17 juillet 1937 : T-26 linéaire (sans stations de radio) avec armes et pièces de rechange (pièces de rechange, outils et accessoires) : 71 710 roubles. (20 150 $) ; T-26 avec une station de radio : 75 810 roubles (21 302 $) ; Moteur de T-26 avec l'ensemble d'embrayage principal pour : 11 380 roubles (3 198 $) ; Boîte de vitesses pour assemblage de T-26 : 4 700 roubles (1 320 $) ; Canon de 45mm : 7 000 roubles (2 100 $) ; Périscope pour T-26 : 6100 roubles (2 000 $) ; Station de radio 71-TK : 10 pour 1 850 roubles (555 $). Le 12 octobre 1936, la première livraison de véhicules blindés soviétiques arriva sur le navire Komsomol : 50 T-26. Sur la base des T-26B reçus, le 1er Bataillon de chars fut bientôt organisé dans la ville d'Archena. La composition du bataillon d'entraînement de chars est de 3 compagnies de 3 pelotons de 3 chars (27 chars). À la mi-novembre 1936, 2 bataillons étaient déjà actifs. En décembre 1936, la 1ère Brigade Blindée fut créée à partir de 3 bataillons de T-26 Mod. 1933 (96 chars). Au printemps 1937, la brigade comptait 4 bataillons de chars et une compagnie de reconnaissance avec des BA-6. Dans le même temps, il fut décidé de créer une 2ème Brigade - renforcée d'une composition similaire. De plus, la nécessité de fournir un soutien blindé dans différentes directions nécessite la création de 4 bataillons T-26 Mod. 1933 distincts supplémentaires affectés à chaque armée. Ainsi, en juin 1937, un total de 12 bataillons T-26 Mod. 1933 (4 dans chaque brigade et 4 séparés) et 3 bataillons de véhicules blindés à roues (d'autres auteurs en mentionnent 4). Les derniers bataillons sont organisés en un régiment de véhicules blindés (3 bataillons de 3 compagnies de 10 véhicules chacun : environ 100 véhicules blindés à roues) créé le 3 avril. Parfois cette unité est appelée brigade de véhicules blindés. D'autres textes mentionnent également une brigade légère équipée uniquement de voitures blindées. Il est possible que ce soit un autre nom pour la brigade de véhicules blindés. D'autres auteurs donnent des données différentes sur la réorganisation des forces blindées au printemps et à l'été 1937 et affirment que 3 autres brigades blindées rejoignirent la 1ère Brigade. Ces brigades sont moins puissantes que la 1ère car elles disposent d'un bataillon de T-26 Mod. 1933 et de 2 bataillons d'automitrailleuses. En octobre 1937, une nouvelle réorganisation des forces blindées - sur la base des brigades existantes, la création d'une division de véhicules blindés, qui comprend 2 brigades T-26 Mod. 1933 (4 bataillons chacune), un régiment de chars lourds (BT-5), une brigade d'infanterie et une compagnie de canons AT. Cette division compte 260 T-26 Mod. 1933 et 48 BT-5. Il y avait aussi des bataillons séparés (2 ?) affectés à chaque armée (avec 3 compagnies de chars et 1 voiture blindée). Dans tous les cas, la disponibilité réelle des chars est nettement inférieure à celle établie aux États-Unis : jusqu'à présent, seuls 256 T-26 Mod. 1933 furent reçus, desquels il faut déduire un grand nombre de détruits, capturés ou mis hors service. L'écart de la zone républicaine en 2 força la division des véhicules blindés en état de marche, qui se structura depuis avril 1938 en la 1ère Division de Véhicules Blindés (affectée au groupe d'armées de l'Est - GERO) et la 2ème Division de Véhicules Blindés (GERC - Centre du Groupe d'Armées). La 1ère Division, composée de 3 brigades de chars et des 2 et 3èmes brigades mixtes de chars et de véhicules blindés (d'autres sources n'incluent que 2 brigades dans cette division). La 1ère Division cesse d'exister en raison de la chute de la Catalogne en février 1939. La disponibilité réelle de véhicules blindés dont disposaient ces divisions était insuffisante, puisque seulement 25 T-26 furent reçus depuis l'été 1937 (13 mars 1938). Un peu plus de 100 T-26 Mod. 1933, 28 BT-5, 50 BA-6/Chevrolet 37 et une trentaine de FAI et UNL-35 seraient opérationnels au printemps 1938 (le nombre d'UNL semble très réduit). Malgré la présence de grandes unités blindées divisionnaire, elles ne sont pas comparables aux divisions de chars de la Seconde Guerre Mondiale, puisqu'elles furent nouvellement formées, leurs actions n'ont pas été développées - elles font plutôt partie de la réserve, donnant des bataillons opérationnels séparés, des compagnies aux commandants de formations et d'unités d'infanterie ou même un peloton de véhicules blindés selon le moment. Le 29 octobre 1936, Semyon Osadchy dans un T-26 l’utilisa pour la première fois comme bélier au monde, poussant l’Ansaldo italien dans un creux.
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T-26 républicain pendant la bataille de Teruel, décembre 1937. -
Bataille du Lac Khassan (1938)
La première opération de combat de l'Armée Rouge, à laquelle participèrent des T-26, fut le conflit soviéto-japonais près du lac Khassan en juillet 1938. Pour vaincre les troupes japonaises, le commandement soviétique attira la 2ème Brigade Mécanisée et les 32 et 40èmes bataillons de chars séparés des 32 et 40èmes divisions de fusiliers. Le groupe de chars soviétiques se composait de 257 T-26, dont 10 KhT-26, 3 ST-26, 81 BT-5/7 et 13 SU-5-2. Lors de l'assaut sur les collines de Bogomolnaya et Zaozernaya occupées par les Japonais, les tankistes russes rencontrèrent une défense AT bien planifiée. Lors des combats près du lac Khassan, 77 T-26 furent perdus, dont 1 KhT-26 et 10 T-26 furent irrémédiablement perdus, et 1 T-26 de la 40ème Brigade, porté disparu en territoire ennemi. Après la fin des combats, 39 chars furent restaurés par des unités militaires, le reste nécessita des réparations en usine.
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Un T-26 soviétique détruit, inspecté par un soldat japonais, 1938. -
Bataille de Khalkhin Gol (1939)
Le gros des combats en Mongolie près de la rivière Khalkhin-Gol tomba sur les BT. Au 1er février 1939, dans le 57ème Corps Spécial en Mongolie, il n'y avait que 33 T-26, 18 KhT-26 et 6 tracteurs basés sur le T-26. Les BT-5/7 étaient au nombre de 219. Peu de choses changèrent depuis lors. Ainsi, le 20 juillet 1939, dans certaines parties du 1er Groupe d'Armées, 10 KhT-26 (11ème Brigade de Chars Légers) et 14 T-26 (82ème Division de Fusiliers). En août, le nombre de T-26, principalement des lance-flammes chimiques, augmenta - il y en avait 37 chimiques, mais ils constituaient toujours une petite partie des chars participant aux batailles. Cependant, ils furent utilisés de manière très intensive. Les documents du 1er Groupe d'Armées notaient que « les T-26 se montrèrent exceptionnellement efficace, ils surmontaient bien les dunes, le char avait une grande capacité de survie. Dans la 82ème Division, il y eut un cas où le T-26 reçut 5 coups d'un canon de 37mm, le blindage fut soufflé, mais le char ne prit pas feu et après la bataille, il alla au SPAM par ses propres moyens. Après une évaluation aussi flatteuse, une conclusion beaucoup plus grave s'ensuit, concernant le blindage du T-26 : « le canon japonais de 37mm perce librement le blindage de n'importe lequel de nos chars ».
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Des soldats mongols de l'Armée Rouge se battent contre des soldats japonais, 1939. -
Les actions des chars chimiques firent l'objet d'une évaluation distincte. « Au début des hostilités, le 57ème Corps Spécial ne disposait que de 11 chars chimiques (KhT-26) dans le cadre de la compagnie de soutien au combat de la 11ème Brigade de Chars Légers. Le mélange de lance-flammes avait 3 charges dans la compagnie et 4 dans l'entrepôt. Le 20 juillet, la 2ème Compagnie de Chars Chimiques de la 2ème Brigade Chimique de Chars arriva dans la zone de combat. Elle avait 18 OT-130 et 10 charges de lance-flammes. Cependant, il s’avéra que le personnel avait une très mauvaise formation au lance-flammes. Par conséquent, avant que la compagnie ne se rende directement dans la zone des opérations de combat avec du personnel, des exercices pratiques au lance-flammes furent organisés et l'expérience de combat déjà disponible pour les chimistes des chars du 11ème LTBR fut étudiée. De plus, la 6ème Brigade de Chars, arrivée au front, disposait de 9 KhT-26. Au total, début août, les troupes du 1er Groupe d'Armées disposaient d'unités de 19 KhT-26 et 18 OT-130. Pendant la période de l'opération d'août (20-29 août), tous les chars chimiques prirent part à la bataille. Ils furent particulièrement actifs dans la période du 23 au 26 août, et ces jours-ci, l’OT-130 attaqua 6 à 11 fois. Au total, pendant la période du conflit, les unités chimiques utilisèrent 32 t de mélange pour lance-flammes. Les pertes humaines s'élèvent à 19 personnes (9 tués et 10 blessés). Le point faible de l'utilisation des chars lance-flammes était la mauvaise reconnaissance et la mauvaise préparation des véhicules pour une attaque. En conséquence, il y avait une grande consommation de mélange de feu dans les zones secondaires et des pertes inutiles. Au cours des toutes premières batailles, il fut constaté que l'infanterie japonaise ne pouvait pas résister aux lance-flammes et avait peur des chars chimiques. Cela fut démontré par la défaite du détachement d'Azuma les 28 et 29 mai, au cours de laquelle 5 OT-26 furent activement utilisés. Dans les batailles suivantes, où des chars lance-flammes furent utilisés, les Japonais quittèrent invariablement leurs abris sans montrer de résistance. Par exemple, le 12 juillet, un détachement japonais, composé d'une compagnie renforcée de 4 canons AT, pénétra profondément l’emplacement russe et, malgré des attaques répétées, opposa une résistance obstinée. Introduit un seul char chimique, qui donna un jet de feu au centre de résistance, sema la panique dans les rangs de l'ennemi, les Japonais fuirent la tranchée avant dans les profondeurs de la fosse et l’infanterie, russe arriva à temps, qui occupait la crête de la fosse, ce détachement fut finalement détruit. Dans les batailles près de la rivière de Khalkhin Gol, 7 véhicules furent irrémédiablement perdus, dont 5 OT-26 et 2 T-26 Mod. 1933.
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Carte simplifiée de l'offensive soviétique d'août 1939 contre l'Armée Impériale Japonaise. -
Campagne de Pologne (1939)
Au cours de l'opération, 5 T-26 Mod. 1933 furent irrémédiablement perdus.
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Visite d'un officier russe à Lublin. Les officiers russes soviétiques arrivés à Lublin pour négocier avec les autorités militaires allemandes sur la démarcation de la frontière entre les zones d'intérêt mutuel en Pologne occupée étaient accompagnés de 2 voitures blindées de l'Armée Rouge. On remarque que les véhicules suscitèrent un intérêt compréhensible parmi les soldats allemands. -
Guerre d’Hiver (1939-1940)
L'utilisation la plus intensive de chars de ce type eut lieu pendant cette guerre. Pendant la Guerre d'Hiver, l'Armée Rouge perdit irrémédiablement 23 T-26 Mod. 1931, 265 chars linéaires et 10 T-26 Mod. 1933, ainsi que 118 KhT-26 et OT-130.
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T-26 Mod. 1933 & T-26S Mod. 1939 soviétiques et camions GAZ-A de la 7ème Armée lors de son avancée sur l'Isthme de Carélie, 2 décembre 1939. -
Grande Guerre Patriotique (1941-1945)
« Sur le flanc droit, dans le no man's land, un T-26 avance vers nous, en remorquant un autre, naufragé. Le canon du char abattu regarde vers le bas, sa poupe fume un peu. Un char ennemi s'approche rapidement du remorqueur qui rampe lentement. Il va droit à l'arrière de sa tête, et plusieurs autres voitures allemandes s’arrêtèrent derrière lui au loin. Je comprends sa manœuvre : se cachant derrière un char remorqué endommagé, il cherche à se rapprocher, de sorte que, se tournant sur le côté, il puisse tirer sur le véhicule tracteur en mouvement. Deux personnes tombent de la tourelle du remorqueur l'une après l'autre. Après avoir sauté de la poupe du char remorqué, ils disparaissent dans le trou ouvert de la trappe du conducteur. Le canon du char détruit trembla, se leva pour rencontrer le poursuivant et tira 2 fois. Le char allemand trébucha et se figea... » -D'après les mémoires de G. Penezhko, héros de l'Union soviétique. Les T-26 étaient les chars plus nombreux de l'Armée Rouge au début de la Grande Guerre Patriotique. Dans les tout premiers mois de la guerre, la plupart de ces chars (ainsi que des chars d'autres types) furent également perdus car 73% des anciens types de chars nécessitaient des réparations majeures ou moyennes. Au 28 octobre 1941, il y avait 441 chars sur le front occidental, dont 33 KV-1, 175 T-34, 43 BT, 50 T-26, 113 T-40 et 32 T-60. Massivement utilisé lors de l'opération iranienne (1941). La dernière fois que le T-26 fut utilisé, c'était en 1945 contre l'Armée du Kwantung en Mandchourie. En plus de l'Armée Rouge, 76 T-26 faisaient partie de la Marine. En 1938, sur 23 véhicules produits sur ordre du département, 2 allèrent à la Flotte du Nord et 21 à la Flotte du Pacifique ; sur 21 chars livrés en 1939, 1 fut expédié à la KBF et 20 à la Flotte du Pacifique ; en 1940, sur 32 chars, 22 entrent dans la KBF et 10 dans la Flotte du Nord. Le 1er juin 1941, il y avait 12 chars dans la Flotte du Nord (une compagnie de chars distincte), 23 dans le KBF (dans les entrepôts : 11 à Tallinn et 12 à Leningrad) et 41 dans la Flotte du Pacifique (1ère, 2, 4 et 351ème compagnies de chars, ces dernières faisant partie de la 3ème Brigade de Fusiliers de la base navale Vladimir-Olginskaya du STOF).
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T-26 Mod. 1933 et KV-1 soviétique détruit de la 3ème Division de Chars de l'Armée Rouge, 5 juillet 1941.
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T-26