Genèse

Dans un sens, le T-90 est le premier MBT russe et même le premier char non soviétique, comme en 1914-1915 en Russie tsariste avec le char géant Tsar, le Mendeleev tout aussi grand mais plus conventionnel voir le petit char léger Vezdekhod ressemblant à un escargot qui avait été mis en service. Entre les deux, il y avait l'ère soviétique, avec une histoire de construction de chars s'étendant du début des années 20 avec des copies du Renault FT au T-80 dans les années 80. Toute une histoire de conception de chars qui, après 1941, s'est confondue avec la survie du pays dans la Grande Guerre Patriotique. Un pays immense aux larges steppes non encombrées offrant un terrain idéal pour les batailles de chars, mais en même temps des conditions climatiques qui poussaient la mécanique à l'extrême.

Après la tourmente de la fin de l'URSS et la création de la Fédération de Russie, et la reconstruction de l'armée, le T-90 n'eut qu'à sonder cette richesse d'expérience, d'ingénierie, de capacités industrielles et de fier héritage. Cependant, avec l'ouverture vers l'ouest, une multitude d'informations techniques étaient également disponibles sur les capacités et technologies réelles utilisées sur les MBT occidentaux de 3^ème génération. Il était donc évident que le nouveau char devait être à égalité avec les autres concurrents occidentaux et avec des actifs comparables. Cela conduisit à un modèle composite mais très efficace qui constitue aujourd'hui l'essentiel de la force blindée russe, qui sera bientôt progressivement remplacé par le nouveau T-14 Armata. Les divisions d'élite sont équipées des T-80 encore plus chers.

Dans les années 70, le T-72 établi une nouvelle norme pour les MBT en URSS, une réussite qui vit de nombreuses variantes, des licences de production à l'étranger et d'innombrables produits d'exportation. Dans les années 80, c'était encore de loin la meilleure et la plus récente proposition soviétique pour un MBT d'un coût et d'un niveau technologique raisonnables, par rapport au T-64 ou au T-80. C'était également une excellente base d'améliorations et un succès à l'exportation. Le T-72B était considéré, en 1983, comme le meilleur de la série, et servit à des mises à niveau progressives, comme le T-72BA équipé de l’ERA « Kontakt-1 », T-72B Mod. 1989 (Kontakt-5) et Mod. 1990 dont est dérivé le T-72BU, l'ancêtre direct du T-90. Cela n'empêche pas 2 mises à niveau supplémentaires à apporter dans l'ère post-soviétique, le T-72BM « Rogatka » en 2006 et le T-72B3 en 2013, essentiellement un T-72B mis à niveau vers la norme T-90.

L'autre croisement qui inspira la conception du T-90 était le T-80U, le MBT d'élite de l'Armée Russe. Le paradoxe était qu'il était plus coûteux que le T-72, beaucoup plus construit (5 400) que le T-90 qui était d'abord considéré comme une simple évolution du T-72B, d'abord appelé T-72BU. Le T-80 lui-même était un dérivé du T-64 révolutionnaire et controversé des années 60. Cette lignée « d'élite » vint du bureau de conception ukrainien de la KMDB qui fut amené plus tard à construire une variante purement ukrainienne, le T-84. Il faut rappeler que le T-80 fut le premier MBT soviétique équipé d'une turbine, en plus de son moteur diesel classique. Ce dernier fut précipité et causa beaucoup de troubles et de problèmes de fiabilité, qui durent être résolus à long terme. Cependant, grâce à cela, le T-80 était le MBT russe le plus rapide de tous les temps.

Le T-80U apparut en 1985 et reçu un ensemble complet d'ERA Kontakt-5, ainsi qu'un viseur amélioré et le tout nouveau système d’ATGM 9K119 Refleks. Cinq ans après son introduction, il reçut un moteur de 1 250 ch. C'est sur cette base que le T-90 était partiellement modélisé : bien que le cœur du T-72B ait été conservé, de nombreux composants provenaient du T-80U. Par cela, les ingénieurs Kartsev et Venediktov du bureau d'études d'Uralvagonzavod essayèrent de créer un « char universel ». Nous savons combien de fois ces perspectives échouèrent par le passé. En effet, le T-90 ne répondit pas à toutes les attentes, mais il était globalement plus fiable, moins cher à construire, à entretenir et à utiliser que le T-80.

En 1992, le Ministère Russe de la Défense rendu une décision cruciale selon laquelle la Russie ne pouvait plus se permettre de fabriquer, d'entretenir et de moderniser 2 MBT en parallèle. Cependant, la production du T-80U et du T-72B était considérée comme essentielle pour l'économie locale des fabricants, et le gouvernement fut contraint de maintenir de petites commandes. En effet, l'usine d'Omsk ne livra que 5 T-80U tandis que Nizhny Tagil en avait 15 entre-temps, mais tous deux s'attendaient à ce que de nouvelles commandes arrivent, ou soient finalement choisies pour l'unique MBT prévu. Le seul terrain d'entente trouvé alors était leur ensemble d’ERA supplémentaire de 3ème génération appelé Kontakt-5, partagé entre les deux MBT.

Parmi les considérations en jeu, il y avait la politique d'exportation de l'industrie russe des chars qui se penchait fortement vers le T-72 en tant que champion. Mais en même temps, il a été choisi de lui fournir le FCS sophistiqué du T-80U, résultant en la variante du T-72BU. En fin de compte, le BM fut renommé BU après des modifications en 1990, puis connu sous le nom de programme T-90, développé par le bureau d'études Kartsev-Venediktov (Uralvagonzavod) à Nizhny Tagil. L'hybride de production résultant en 1992 devait être construit principalement à Nizhny Tagil, mais avec des composants fabriqués à Osmk, un plan qui semblait parvenir à un accord général entre l'État et les parties concernées.

Fondamentalement, le modèle de production fut dévoilé en 1992 sous le nom de prototype T-88, doté d'un moteur diesel de 830 ch. La présérie fut lancée en 1993. Elle comportait également une version améliorée de l'ERA Kontakt-5 sur la caisse et la tourelle, mais avait globalement la disposition conventionnelle du T-72. Cependant, chaque aspect du système et sous-système du T-72 connu des améliorations, de sorte que le produit général final du T-90 de 1994 pouvait être considéré comme une variante bien améliorée. L'une de ces modifications comprend également l'arme principale.

Après le début de la production en série, le T-90 fut choisi comme modèle d'exportation, avec les déclassements habituels. Le T-90 fut également remarqué pour son niveau de protection unique à 3 niveaux, comprenant une armure composite (tourelle), un ERA Kontakt-5 (Mark II) et un Shtora-1 avec un ensemble de mortiers fumigènes évolués et d'autres raffinements. Cette combinaison distingue vraiment le T-90 du T-72 et incarne vraiment le concept de MBT de 3^ème génération en Russie. La production avait finalement cessé en 2015, après que le T-14 eut été révélé pour la première fois et que sa propre production devait commencer au début de 2016. À ce moment-là, environ 2 260 unités avaient été construites, ce qui était la production la plus faible observée pour tout MBT russe ou soviétique, à un prix unitaire de 2,5 millions $ (1999) (23 millions €), soit 4,25 millions $ en 2011. Le prix du T-90MS a été évalué à 4,5 millions $ (41,5 millions €).

Design

• Mobilité

  La première version de production reçu essentiellement le même moteur que le T-72BU, un V12 V-84MS diesel, offrant une puissance de 840 ch. Il était couplé à une unité de puissance auxiliaire AB-1-P28 de 1 kW qui desservait plusieurs sous-systèmes à bord, sans démarrer le moteur principal. Cela suffit pour que ce MBT de 46 t atteigne des vitesses allant jusqu'à 60 km/h et environ 45 km/h en tout-terrain, en raison d'une puissance massique de 18,1 ch/t. La transmission était manuelle, avec 7 vitesses avant et 1 arrière. Cette puissance est transmise au sol par la même transmission que le T-72B, 6 galets en fonte doublé par côté et 3 rouleaux de retour, reposant sur des suspensions à barre de torsion.

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• L’autonomie était d'environ 550 km avec une capacité interne de 1 200 L + 400 L auxiliaire. Les performances étaient les suivantes : profondeur de gué 1,2 m en mouvement sans préparation, et jusqu'à 5 m avec préparation complète et OPVT (tuba). Il était capable de franchir une tranchée de 2,8 m de large, un obstacle vertical de 0,85 m de haut, de gravir une pente maximale de 30° et de rester stable avec une inclinaison maximale de 30°. Comme tous les MBT soviétiques précédents, le T-90 avait un simple générateur de fumée de moteur. Il y avait aussi la poutre traditionnelle attachée à l'arrière, utilisée pour une adhérence supplémentaire sur les terrains les plus boueux ou enneigés. Avec l'ajout de blindage et d'équipements supplémentaires, le poids passa à 1-2, 5 t de plus et de nouveaux moteurs furent développés comme le V12 V-92-S2 de 1 000 ch, et finalement le V-96 de 1 250 ch, ce qui donne une puissance massique de 26,3 ch/t. La vitesse de pointe était d'environ 65 km/h et l'accélération et le couple en étaient nettement améliorés.

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• Protection

  Le T-90 reposait sur une protection à 3 niveaux. Tout d'abord, il y avait la caisse T-72 d'origine, faite d'acier soudé RHA et solide de 50 à 150mm en ligne de vue directe. Deuxièmement, il y avait un niveau composite, intégré principalement à l'avant et aux côtés de la tourelle, bien connu des experts occidentaux « Dolly Parton ». Il était extrêmement efficace, comme le prouvent les tests effectués au début des années 90. Cependant, cela ne suffisait pas pour la dernière génération d’APFSDS. C'est pourquoi dans les années 80 fut développée l’ERA Kontakt. Le T-90 adopta le dernier ERA, Kontakt-5 de 3^ème génération en 1993. Au final, la protection fournie contre les APFSDS était équivalente à 550-650mm d'RHA avec l'armure composite de base, qui passa à 800–830mm avec l'ERA Kontakt-5. Contre une HEAT, il était de 1 000mm, mais atteignait 1 150–1 350mm avec un Kontakt-5.

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• En outre, il existait une forme de protection « active » supplémentaire avec les lances-fumigènes 2x6 de 81mm, utilisant des décharges électriques, tirant une grande variété de grenades fumigènes 3D17, agissant comme des leurres contre les viseurs IR ennemis et les systèmes de guidage ATGM. Plus important encore, le T-90 reçut le brouilleur électro-optique Shtora-1. Ce système bloque la commande semi-automatique en ligne de vue (SACLOS) pour les ATGM, les télémètres laser et les désignateurs de cibles. Le Shtora s'avéra plus efficace lorsqu'il était utilisé en combinaison avec un APS Hard Kill tel que l'Arena. Le Shtora fut également utilisé par le T-80U/UK et le T-84.

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• Armement

  Il reposait sur le canon principal de 125mm 2A46M-2 et plus tard le 2A46M-5 à alésage lisse. Ce dernier était assisté par un système de stabilisation électromécanique à deux plans 2E42-4 Zhasmin, et pouvait tirer 6-8 coups par min. Le stockage des munitions consistait en 43 obus, 22 prêts à l'emploi dans le rack sous le système du chargement automatique et les autres dans la coque. Le chargement automatique est essentiellement du même modèle développé pour le T-72B et permis de réduire considérablement la taille de la tourelle. Il existe un sélecteur automatique qui peut rapidement sélectionner les séries APFSDS, HEAT et HE-Frag en fonction de la menace. Il existe également un mode chasseur-tueur, le commandant peut instantanément transmettre les coordonnées de la cible au tireur ou l'ordinateur balistique qui pose le canon tout en se concentrant sur la prochaine cible. Les performances FCS estimées sont une très haute capacité de premier coup en mouvement à 30 km/h hors route, et des portées allant jusqu'à 5 km, y compris avec une faible visibilité.

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• Les munitions étaient également des nouveautés pour la plupart, voici le détail :
  
  -3BM-44M APFSDS (portée 4 km).
  -3BK21B (HEAT), 3BK29, 3BK29M (HEAT-MP).

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• -3OF26 HE-Frag avec le système de réglage Ainet.

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• Ce déclencheur permet de faire exploser ses obus à une distance spécifique par le télémètre laser pour un impact maximal sur les hélicoptères volant à basse altitude et l'infanterie. En mode indirect, l'obus a une portée pratique de 10 km.
  
  Le canon était également capable de tirer des ATGM, le 9M119 Svir et le 9M119M Refleks-M (AT-11 Sniper-B). Il s'agit d'un projectile de 16,5 à 17,2 kg avec une HEAT-MP de 4,5 kg et une portée effective de 4-5 km. Il peut filer à 350 m/s pendant un maximum de 17 s et est capable de percer jusqu'à 900mm d'équivalent RHA. Il est compatible avec le canon Sprut 2A45. Le Svir/Refleks est également utilisé par les M-84AS, T-80, T-84 et est construit sous licence pour le Type 98 chinois et la prochaine génération de MBT indiens. Maintenant, il est remplacé par le 9M119M1 amélioré (Invar-M).

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• L'armement secondaire comprenait la mitrailleuse Kord Heavy de 12,7mm montée sur le toit, qui était cependant commandée à distance sur une monture AAMG Utjos NSVT, avec 300 coups en stock. L'armement coaxial était la mitrailleuse légère PKMT de 7,62mm, avec une boîte de munitions transportant 250 cartouches et un total de 2 000 coups en magasin. Le canon principal était conçu pour s'adapter et être retiré de la tourelle à travers le mantelet sans soulever la tourelle elle-même, ce qui est un avantage sur le champ de bataille.

• Équipement

  La caisse est équipée du système de protection collectif NBC complet, avec une légère surpression. De plus, il existe un système de reconnaissance GO-27 NBC et, pour des raisons de sécurité, l'extincteur automatique 3ETs13 Inej. En option, le T-90 pouvait recevoir une lame, l'équipement de passage à gué OPVT, des kits de balayage de mines KMT-7 ou KMT-8 et un climatiseur pour une utilisation au Moyen-Orient et pour les versions d'exportation.
  
  Les FCS comptent un système informatisé Irtysh 1A45T. Les systèmes de vision nocturne comprenaient le viseur principal TO1-KO1 Buran-PA avec le TPN-4-49-23 passif/actif avec une portée effective de 1,2 à 1,5 km. Dans les modèles de production tardive, ce système était remplacé par l'ESSA (Thales Optronique Catherine-FC TI), également partagé par le Leclerc.

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• Le viseur du tireur est le télémètre 1A43, associé au viseur de jour 1G46, le système de guidage 9S517 pour les ATGM. Le capteur tourelle/canon qui alimente le calculateur balistique 1V528-1 est l’anémomètre DVE-BS. Le commandant du char a un système PNK-4S, comprenant le viseur jour/nuit TKN-4S Agat-S (portée 800/700 m jour/nuit), tandis que le conducteur reçoit le viseur TVN-5 IR de nuit ou à faible visibilité. En plus du système de contre-mesures Shtora déjà puissant, il existe un carénage thermique/radar/optique « Nakidka ». L'équipement radio comprend l'émetteur et le récepteur R-163-50U, tandis qu'un R-163-50U et un R-163-50K longue portée sont installés sur le char de commandement T-90K. Pour la navigation, il existe un TNA-4-3 pour le système d'inertie du T-90K, remplacé dans les lots ultérieurs par un système TNA « Gamma » GPS et GLONASS.

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Modèles

• T-90 (Obyekt 188) (1989)

  Le T-90 était appelé T-72BU jusqu'à l'arrivée du T-90A.

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• • T-90S (T-90E) (Obyekt 188S)

    Première version d'exportation, déclassée en conséquence. Cependant, aucune commande n'a été passée. Il n'y a pas de projecteurs OTSHU « Shtora », à la place d'eux des blocs ERA intégrée sont installés. Climatisation installée. Depuis 2000, une tourelle soudée est installée.

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  • • T-90S « Bhishma »

      Variante du T-90S pour l'Armée Indienne en 2000. Il n'y a pas de projecteurs OTSHU « Shtora », à la place d'eux des blocs ERA intégrée sont installés. Le moteur V-92-S2 (1 000 ch) fut installé. La climatisation est installée depuis 2007.

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• T-90A (Obyekt 188A) (1999)

  Le char utilise un nouveau type de chenilles à petits maillons, une tourelle soudée similaire à la tourelle de l’Obyekt 187, un moteur différent (V-92-S2), un système d'imagerie thermique et un système de passage à gué profond.

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• • T-90A « Vladimir » (Obyekt 188A1) (2005)

    Le moteur V-92-S2 d'une capacité de 1 000 ch fut installé, une tourelle soudée améliorée de durabilité accrue au lieu d'une tourelle coulée et un canon 2A46M-5. Le blindage de la partie frontale supérieure de la caisse fut renforcé, l'équipement d'imagerie thermique amélioré et un nouveau système d'équipement de lutte contre l'incendie fut installé. Les 32 premiers chars étaient équipés d'un viseur de vision nocturne avec un tube intensificateur d'image Bourane-M de 3^ème génération ; depuis 2006, un ESSA TVP de 2^ème génération fut installé (une modification de Catherine-FC sur les chars de la première série et Catherine-XG sur les chars de production depuis 2009). Le chargement automatique fut modifié pour accueillir les BPS S-1 et S-2. Le volume des réservoirs fut augmenté de 100 L et sont protégés.

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  • Obyekt 188A2

    T-90A avec équipement PTK-T-2.

  • • T-90AS (Obyekt 188AS)

      Variante du T-90S pour les armées d'Algérie, de Libye, d'Inde et d'autres. Diffère dans le climatiseur installé et la possibilité d'installer un OTSHU « Shtora ».

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  • T-90AM (Obyekt 188AM)

    Tourelle améliorée basée sur le projet R&D Proryv-2. Installé : FCS « Kalina », canon amélioré 2A46M-5, canon AA télécommandé « UDP T05BV-1 », ainsi que blindage actif « Relikt ». Pour la première fois dans l'histoire de la construction de chars russes, une commande au volant fut utilisée et un système de changement de vitesse automatique fut installé avec la possibilité de passer en mode manuel. Une moteur électrique monobloc V-92-S2F est installée d'une capacité de 1 130 ch. Le char utilise 2 systèmes de navigation à la fois : satellite et inertiel. Cette combinaison permettra à l'équipage de suivre les coordonnées de leur char, même sur un terrain avec des canaux de communication limités.

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  • • T-90SM (Obyekt 188SM)

      Version d'exportation du T-90AM. Il fut présenté publiquement pour la première fois le 9 septembre 2011 au terrain d'entraînement NTIIM à Nizhny Tagil dans le cadre de la 8^ème Exposition Internationale sur les Armes « REA-2011 ».

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  • T-90M (Obyekt 188M)

    Modification du T-90A conçu par UKBTM, qui fait partie de la société de recherche et de production Uralvagonzavod, dans le cadre de la R&D Breakthrough-3.
    
    La principale différence entre ce char et les modèles précédents est un nouveau module de tourelle de conception avec blindage multicouche, avec le porte-munitions situé à l'extérieur du compartiment de combat ; en outre, le char était équipé d'un canon 2A82-1M, d'un FCS Kalina hautement automatisé, d'une mitrailleuse AA modulaire télécommandée UDP T05BV-1 avec une mitrailleuse Kord MT de 12,7mm, une station de radio R-168-25U-2 « Aqueduct » et un groupe auxiliaire de puissance DGU7-27. Une commande au volant et un système de changement de vitesse automatique avec possibilité de passer en mode manuel. Un moteur monobloc V-92-S2F d'une capacité de 1 130 ch. Pour se protéger contre les tirs ennemis, le véhicule est équipé d'écrans en treillis anti-cumulatifs et de l’ERA Relikt. Dans la caisse du char, afin d'augmenter la capacité de survie, le placement du carburant et des munitions fut optimisé, des écrans furent introduits pour protéger l'équipage, les munitions et l'équipement contre les impacts d'un flux secondaire de fragments. Système de climatisation, de ventilation et de chauffage installé. Depuis 2018, il est prévu d'installer l’APS Arena-M. Poids au combat : 48 t.
    
    En octobre 2019, Uralvagonzavod annonça que le T-90M Proryv amélioré pourrait devenir le principal MBT des forces armées russes.

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  • • T-90MS (Obyekt 188MS)

      Version d'exportation du T-90M. Contrairement au T-90M, le canon 2A46M-5 y est présent.

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Conversions

• T-90K (Obyekt 188K)

  Équipé d'un poste radio supplémentaire R-163-50K et de l'équipement de navigation TNA-4-3.

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• T-90SK (Obyekt 188SK)

  T-90S avec mise à niveau du T-90K.

• T-90AK (Obyekt 188AK)

  Version de commandement du T-90A.

• T-90AK « Vladimir » (2006) (Obyekt 188A1K)

  Version de commandement du T-90A « Vladimir ».

• Obyekt 188A2K

  Version de commandement de l’Obyekt 188A2.

• T-90ASK (Obyekt 188ASK)

  Version de commandement du T-90ASK.

• BREM-1M

  Véhicule blindé de récupération.

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• IMR-3M

  Véhicule du génie de combat.

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• UBIM

  Véhicule d’ingénierie.

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• MTU-90

  Poseur de ponts.

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• BMR-3M

  Véhicule de déminage.

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• TOS-1A « Solntsepyok »

  Système de lance-roquette multiples.

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• 2S35 « Coalition-SV »

  Artillerie automotrice.

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• Prohod-1

  Robot de déminage télécommandé.

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• E-300

  Châssis pour plate-forme universelles.

• UMZ-G

  Robot de déminage télécommandé.

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En Service

• 1^ère Guerre de Tchétchénie (1994-1996)

  Il existe une source conservée à Uralvagonzavod indiquant qu'un T-90, modèle de 1992, était à la disposition de l'une des unités dans la zone de conflit en République Tchétchène dans les années 90. Selon le rédacteur scientifique du département des relations publiques de JSC Scientific and Production Corporation Ural Carriage Building Plant nommé d'après F.E. Dzerzhinsky, candidat en sciences historiques S.V. Ustyantsev et concepteur principal du JSC Ural Design Bureau of Transport Engineering D.G Kolmakov, en 1995, plusieurs T-90 prirent part aux combats en Tchétchénie et se révélèrent invulnérables aux armes AT des militants.

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• Guerre Civile Syrienne (2011-Aujourd’hui)

  Des T-90 sont en Syrie depuis début octobre 2015. Des T-90 syriens furent utilisés dans les batailles près de la ville d'Alep. Aussi, selon l'agence syrienne Union News, les T-90 furent directement impliqués dans les hostilités.
  
  En Syrie, en février 2016, il y avait 7 T-90 des forces armées RF.
  
  En particulier, l'une des preuves de la présence de T-90 en Syrie était une vidéo parue en mars 2016 sur Internet, qui capturait le moment d’une attaque d'un T-90 avec un ATGM TOW-2A par des combattants du groupe d'opposition FSA. Un ATGM tiré d'un toucha la tourelle d'un T-90 de modèle de 1992. L'onde de choc de l'explosion et des modules de protection dynamique entra par la trappe ouverte et percuta le tankiste, mais il quitta lui-même le char après cela. Il n'y avait aucun signe visible d'un tankiste blessé ou d'un incendie dans le char. Après un certain temps, les combattants de l'AAS publièrent une photo du char en cours de réparation, montrant des dommages externes partiels, tels qu'un projecteur IR cassé et un support de mitrailleuse endommagé, mais aucun signe de pénétration de blindage et de feu dans le char ne fut trouvé.
  
  Viktor Murakhovsky souligne que, très probablement, le tireur du char reçut un choc d'obus en raison d'une trappe ouverte, car un mythe est populaire parmi les tankistes selon lequel une trappe ouverte réduit l'effet d'une onde de choc, mais généralement une onde de choc pénètre juste à travers cette trappe.
  
  Selon Anatoly Sitnov, un expert bien connu de la technologie des chars, le blindage actif fonctionna avec succès sur le T-90, puisque le tireur quitta la tourelle et cela prouve que le blindage ne fut pas percé, sinon il aurait été gravement blessé ou serait mort.
  
  Selon le directeur général adjoint d'Uralvagonzavod Vyacheslav Khalitov, la vidéo comporte également des traces de contrefaçon et de montage de différents épisodes. Dans une version, un tir TOW rata le char, probablement en raison de l'activation du système de suppression Shtora. Dans la seconde version, le blindage actif Kontakt-5 fonctionna. Dans le même temps, V. Kharlitov nota que dans la deuxième version, le complexe de protection Shtora ne fut pas allumé sur le char, car son fonctionnement peut être facilement déterminé par l'installation automatique d'un rideau de nuage de fumée métallique lorsqu'un missile est pointé vers le char par le faisceau laser TOW. Un fait intéressant est qu'en général, la version originale du Kontakt-5 contre les missiles tandem modernes TOW-2A donne une faible protection, mais, néanmoins, l’ATGM n'a pu pénétrer même l'ancienne version de la protection dynamique du char, ce qui indique l'efficacité du remplacement des éléments Kontakt-5 par de nouveaux et leur capacité à résister aux HEAT-MP même sans utiliser l’ERA Relikt.

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• Début juin 2016, l'un des T-90A syriens fut capturé par le groupe islamiste Harakat Nureddin al-Zinki dans la région d'Alep. En septembre 2017, il fut rapporté que ce char fut détruit par un tir d'un T-72 des troupes gouvernementales : un APFSDS perça le flanc gauche, ce qui entraîna la flambée des munitions, la destruction du char et la mort de l'équipage.
  
  En janvier 2017, un T-90 fut abattu lors des combats près de la ville de Khanasser lors d'un raid contre l'Etat islamique. Un support de mitrailleuse et le blindage actif sur la tourelle prirent feu. Quelques heures plus tard, en raison d'écoutilles ouvertes, le feu atteignit la charge de munitions et l’incendie se déclara, à la suite duquel le char ne fut pas gravement endommagé.
  
  Le 16 novembre 2017, l'Etat islamique publia une photo d'un T-90 abattu lors des combats pour la ville d'Abu Kamal avec une tourelle arrachée. Il s'agissait du premier cas de détonation de munitions dans le T-90 depuis le tout début de l'utilisation de ce char dans des opérations de combat.
  
  En mars 2018, des T-90A furent activement impliqués dans une opération à grande échelle dans l'est de Guta dans le cadre d'une brigade d'élite : « Tiger Force ».
  
  Au total, en 4 ans (de 2015 à l'hiver 2019) de participation aux hostilités, de 3 à 6 T-90 (sur 36) furent détruit, dont 1 tombé aux mains des terroristes islamistes. Un autre 1 capturé fut rapatrié et renvoyé au système SAR.
  
  De l'hiver 2019 à mars 2020, des T-90 syriens participèrent à une opération antiterroriste réussie dans la province d'Idlib. Début 2020, un autre T-90 fut capturé par des rebelles des forces gouvernementales.

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• 2^ème Guerre du Haut-Karabagh (2020)

  L'Armée Azerbaïdjanaise utilisa des T-90 pendant cette guerre. Selon le magazine Forbes, fin octobre, la perte de 2 T-90S azerbaïdjanais au cours de batailles fut enregistrée.

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