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Genèse & Production
En 1935, le fabricant de chars tchécoslovaque ČKD cherchait un remplaçant pour le LT-35 qu'il produisait conjointement avec Škoda Works. Le LT-35 était complexe et présentait des lacunes, et ČKD estimait qu'il y aurait des commandes à la fois de l'Armée Tchécoslovaque en expansion et pour l'exportation. ČKD décida d'utiliser une suspension à ressort à lames à 4 grandes galets pour son nouveau char avec un succès à l'exportation sous le nom de TNH. Avec de petites variations pour chaque client, 50 furent exportés vers l'Iran (TNHP), 24 chacun vers le Pérou (LTP) et la Suisse (LTH). La Lituanie en commanda également (LTL). Le British Royal Armored Corps (RAC) fit livrer un modèle d'essai le 23 mars 1939 à l'École d'Artillerie de Lulworth. Un rapport déclara que « le mitrailleur (de caisse) ne pouvait pas s'asseoir confortablement car le poste sans fil gênait son épaule gauche ». Le rapport indiquait également qu'en raison du tremblement pendant que le véhicule était en mouvement, il était impossible de poser l'arme. Même à la vitesse de 8 km/h, la précision était médiocre. En conséquence, les Britanniques n'achetèrent pas le LT-35 et le modèle d'essai fut renvoyé.
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Logo de ČKD à l’époque. -
À l'automne 1937, les forces armées tchécoslovaques lancèrent un concours pour un nouveau char moyen ; Škoda, ČKD et Tatra concoururent. Škoda Praga présenta le modèle d'exportation de production conjointe existant mentionné ci-dessus. ČKD présenta également un prototype distinct du précédent, l'intéressant V-8-H (plus tard appelé ST vz.39), qui s'avéra avoir de nombreux problèmes mécaniques. Tatra, connue principalement pour ses petites voitures blindées à roues, soumit un projet papier qui était un concept très nouveau qui changea complètement la disposition d'un char, concept qu'ils brevetèrent en 1938. Le 1er juillet 1938, la Tchécoslovaquie commanda 150 exemplaires du modèle TNHPS, bien qu'aucun n'ait été mis en service au moment de l'occupation allemande (mars 1939). Après la prise de contrôle de la Tchécoslovaquie, l'Allemagne ordonna la poursuite de la production du modèle car il était considéré comme un excellent char, en particulier par rapport aux Panzer I et II qui étaient les principaux chars de la Panzerwaffe au début de la Seconde Guerre Mondiale. Il fut introduit pour la première fois en service allemand sous le nom de LTM 38 ; cela fut changé le 16 janvier 1940 en Panzerkampfwagen 38(t). La tourelle relativement petite du Panzer 38(t) ne pouvait pas accueillir un canon assez puissant pour vaincre des chars plus lourdement blindés tels que le T-34, donc la production du Pz. 38(t) s'arrêta en juin 1942 alors que plus de 1 400 avaient été construits. D'autres exemples du Pz. 38(t) furent également vendus à un certain nombre d'autres pays de l'Axe, dont la Hongrie (102), la Slovaquie (69), la Roumanie (50) et la Bulgarie (10, connue sous le nom de Praga).
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L'accord conclu le 29 septembre 1938 à Munich entre le Premier ministre britannique Neville Chamberlain, le Premier ministre français Edouard Daladier, le chef de l'Etat italien Benito Mussolini et Adolf Hitler autorise l'Allemagne fasciste à annexer le territoire tchécoslovaque des Sudètes. Montré ici : de gauche à droite : Neville Chamberlain (Premier ministre du Royaume-Uni), Comte Galeazzo Ciano (ministre des Affaires étrangères italienne), Édouard Daladier (Premier ministre français, chef du Parti socialiste), Henri Fromageot (diplomate français), Adolf Hitler, Alexis Leger alias Saint-John Perse (secrétaire général du ministère des Affaires étrangères françaises, également poète, écrivain et prix Nobel de littérature), Benito Mussolini, Joachim von Ribbentrop (ministre allemand des Affaires étrangères), Freiherr Ernst von Weizsäcker (diplomate allemand, secrétaire d'État au ministère des Affaires étrangères, haut gradé SS). -
Les principaux avantages du Panzer 38(t), par rapport aux autres chars de l'époque, étaient une grande fiabilité et une mobilité soutenue. Dans un cas documenté, un régiment fut approvisionné en chars conduits directement de l'usine en 3 jours au lieu de la semaine prévue, sans aucune panne mécanique. De l'avis des équipages, les composants d'entraînement du Pz. 38(t) ; moteur, engrenage, direction, suspension, roues et chenilles ; étaient parfaitement en phase les uns avec les autres. Le Pz. 38(t) était également considéré comme très facile à entretenir et à réparer.
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Design
Le modèle d'origine pesait dans les 8 t et était armé du canon de 37,2mm L/47,8 (Škoda A7), à vitesse initiale de 750 m/s, spécialement mis au point pour les blindés, ainsi que d'une mitrailleuse coaxiale de 7,92mm sur la tourelle à possibilité de tir tous azimuts. Le A7 de 37mm tirait des AP (efficaces contre un blindage de 32mm jusqu'à 1,1 km). Les Allemands remplaceront ensuite le canon par leur propre modèle de canon de 37mm, le KwK 35/36 L/46,5, sur quelques exemplaires des derniers modèles. Le renflement arrière de la tourelle était destiné au stockage de munitions. Au cours de la production un montage sur rotule pour une mitrailleuse de caisse sera installé sur la plaque frontale de la superstructure. Le mécanisme de pointage en hauteur du canon de 37mm pouvait être bloqué pour le tir car l'arme n'était conçue que pour tirer à l'arrêt (il s'agit là d'une erreur de conception grave). La mitrailleuse coaxiale pouvait être utilisée indépendamment pour pallier à ce défaut grâce au montage sur rotule. Le mécanisme de pointage de direction était commandé via un volant situé à la gauche du tireur. Le diamètre intérieur de la circulaire de la tourelle était de 1,20 m et celle-ci n'était pas munie d'un plancher solidaire. La coupole était équipée de 4 épiscopes munis de miroirs et de vitres de protection. La mitrailleuse de la caisse était mise à feu par le pilote grâce à un câble sous gaine relié au palonnier.
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Canon Škoda vz.37 de 37mm. -
Le blindage était composé de plaques rivetées les unes aux autres sauf celle du toit de la superstructure qui était boulonnée. Par après, les chars seront souvent munis de plaques de blindage soudées. L'épaisseur du blindage était de 25mm à l'avant, de 19mm sur les côtés et de 15mm à l'arrière. La suspension était composée de 4 galets simples de chaque côté, à bandages de caoutchouc. Chaque galet était monté sur une embase coudée et chaque paire était équipée d'un ressort semi-elliptique pivotant librement. Deux rouleaux porteurs étaient montés de chaque côté, vers l'avant. La puissance était transmise par les barbotins avant montés très haut. Les barbotins étaient entraînés chacun via un engrenage à dents par un pignon relié à l'arbre transversal. L'arbre transversal était équipé de 2 systèmes de direction comprenant les éléments de train épicycloïdal et d'embrayage qui procuraient 2 rapports de direction : il était entraîné par un pignon conique à la sortie d'une boîte de vitesse épicycloïdale Wilson à 5 rapports montés entre le pilote (à droite) et le mitrailleur (à gauche). L'arbre de transmission traversait le centre du compartiment de combat jusqu'au moteur à essence Praga TNHP de 6 cylindres, à refroidissement par eau. Le moteur était monté dans l'axe du char dans le compartiment arrière. Il n'était équipé que d'un seul embrayage à disques secs. Il comportait également un carter sec qui était refroidi par un cylindre à ailettes muni d'un filtre autonettoyant. L'allumage était assuré par une magnéto Bosch et toutes les bougies étaient protégées. Une dynamo de 12 V était entraînée par une courroie reliée au vilebrequin. Un ventilateur centrifuge (entraîné par le vilebrequin) assurait le refroidissement via un joint universel. L'air qui passait en partie par la cloison provenait surtout d'un orifice d'aération de type champignon situé au-dessus du compartiment moteur et était envoyé vers un radiateur à tubes et ailettes. L'air était éjecté par une ouverture dans la plaque de blindage arrière de la superstructure, protégée par des lames d'acier blindé recouvertes de métal étiré. Les deux réservoirs (total : 223 L) étaient installés de chaque côté du moteur. Les plaques situées en dessous de ces réservoirs étaient fixées par quelques écrous de petit diamètre. De cette manière lorsqu'un réservoir était endommagé et qu'une explosion surgissait, ces plaques étaient éjectées, réduisant l'étendue des dégâts internes.
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Train de roulement. -
Les chenilles étaient composées de patins en acier coulé et chacune des broches était maintenue grâce à une goupille. De petites bêches amovibles étaient prévues pour augmenter l'adhérence des patins sur neige et sur glace. Elles étaient montées à l'une des extrémités des broches qui débordaient au-delà des crampons.
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Modèles
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Tchécoslovaquie
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TNH (LT vz.38) (1938)
Le CKD-Škoda LT vz.38 était une conception d'avant-guerre plutôt conventionnelle, avec une caisse et tourelle rivetées, un ensemble de 2 bogies suspendus par des ressorts à lames, chacun avec son propre grand galet, roue libre arrière, pignon d'entraînement avant, moteur à l'arrière avec le tunnel de transmission entre les deux. Malgré la taille des galets, il y avait 2 rouleaux de retour pour chaque côté. C'était un char léger de taille moyenne, plus grand et plus spacieux que la tankette AH-IV d'exportation, qui ressemblait à un modèle réduit. Il était armé du nouveau canon Skoda A7 de 37mm qui était envisagé comme une arme antichar, mais avec des HE et AP (90 obus). Cela fut complété par une mitrailleuse coaxiale, mais indépendante, montée sur boule, et une seconde fut montée dans la proue de la caisse. Les deux étaient des vz.37, compactes et robustes, également produits en Grande-Bretagne sous licence par Besa.
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TNPH
Le premier client de la série fut l'Iran, qui reçut 60 TNHP de 1935 à 1937. Ceux-ci étaient équipés d'un canon Skoda A4 de 37mm de 60 coups et de 2 mitrailleuses vz.35 de 3 000 coups avec une coaxiale et une dans la caisse. La tourelle était arrondie et courte par rapport au Panzer 38(t), équipée d'une petite coupole de commandant de tourelle. Ils étaient propulsés par un Praga TN 100, ayant 7,94 L et donnant 100 ch. Un seul dérivé (nommé TNH-S) fut rééquipé d'un moteur Scania-Vabis plus puissant. Ce modèle fut vendu aux armées lettones et péruviennes.
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LTP (Tanque 38) (Tanque 39)
C'était un dérivé du THN-S (25 exemplaires), équipé d'un moteur Scania-Vabis 1664 à 6 cylindres, refroidi par eau, 7,75 L, 125 ch. Le LTP ne pesait que 7,3 t, avec un max de 25 mm de blindage. L'armement comprenait un canon principal Škoda vz.34 de 37mm et 2 mitrailleuses, vz.35 et vz.30. Ils étaient rapides (40 km/h) et fiables, à tel point que l'Armée Péruvienne en garda la plupart en service jusqu'en 1988.
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LTL (Slovaquie : LT vz.40)
Lorsque la Lituanie approcha des entreprises étrangères pour les besoins de son armée (toujours équipée de FT17 obsolètes), CKD et le suédois AB Landsverk concoururent, mais seul le design CKD fut retenu, modifié en tant que LTL. Les plans comprenaient un nouvel armement, comprenant le dernier canon automatique Skoda de 20mm, ainsi que 2 mitrailleuses vz.38. Cependant, aucun n'atteignit jamais la Lituanie, car elle fut envahie par l'URSS en 1940. Les 21 initialement commandés et livrés plus tard furent ensuite renommés LT vz.40 et servirent avec l'Armée Slovaque sur le front de l'Est.
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LTH (LTL-H) (Suisse : Panzer 39)
Lors de l'examen du développement du Panzer 39, il convient de tenir compte des véhicules antérieurs que ČKD proposait à la Suisse. Comme de nombreux pays à l'époque, la Suisse choisit d'acheter un nouveau char au lieu de développer le sien. Les responsables suisses contactèrent ČKD en 1937 en disant qu'ils se rendraient plus tard dans l'année pour examiner de nouveaux chars. N'étant pas une entreprise à manquer une telle opportunité, ČKD offrit aux Suisses des tankettes Praga AH-IV-Sv de 3,5 t ainsi que des TNH de 7,5 t. Lors de la visite de la délégation suisse début septembre 1937, ils reçurent une proposition d'environ 60 AH-IV-H similaires à la version suédoise. Cependant, la délégation suisse jugea la tankette trop juste pour traverser le terrain alpin et rejeta donc l'offre. La délégation demanda alors un véhicule de 6 t avec un blindage de 24mm et un canon local de 20mm ainsi que 2 mitrailleuses Maxim. ČKD, qui négociait à l'époque avec la Lettonie et le Pérou pour vendre un char connu sous le nom de LTL, reçut la demande de la Suisse pour son nouveau char. Comme ils disposaient du LTL, ils le proposèrent à la Suisse. Alors qu'il était armé d'un canon Oerlikon de 20mm comme l'exigeaient les Suisses, ce véhicule ne satisfaisait toujours pas ces derniers et fut donc modifié. Après des tests rigoureux, l'accord fut accepté et signé. Ce nouveau véhicule s'appelait LTH et l'accord portait sur 24 de ces véhicules, dont 12 véhicules devaient être construits en Tchécoslovaquie équipés d'un moteur Škoda Praga EPA de 119 ch mais sans armement ni optique. Les 12 véhicules restants furent construits en Suisse et équipés d'un moteur suisse Saurer CT1 D SZ 1007 de 110 ch. Ces 12 véhicules, ainsi que les 12 construits en Tchécoslovaquie, étaient armés d'un canon Pzw Kanone 1938 de 24mm, d'une paire de mitrailleuse Pzw MG38 de 7,5mm et d'une MG25, tous fabriqués par la Waffenfabrik W+F Berne.
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Prototype avec canon de 47mm.
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ST vz.39 (V-8-H) (1940)
À l'automne 1937, un concours fut lancé pour un nouveau char moyen destiné à équiper l'Armée Tchécoslovaque ; Škoda, ČKD et Tatra concoururent. La conception la plus prometteuse était le prototype ČKD, désigné V-8-H (plus tard ST vz.39). Le premier prototype avait 143 défauts de conception identifiés, dont 16 furent considérés comme importants. Les problèmes les plus sérieux portaient sur la conception des moteurs, dont la refonte satisfaisait les préoccupations de l'armée. En raison de la détérioration de la situation internationale, l'armée décida de commander 300 chars et, plus tard, 150 autres, mais la commande fut annulée après que l'accord de Munich de 1938 donna la région des Sudètes de la Tchécoslovaquie à l'Allemagne. Après l'occupation du reste de la Tchécoslovaquie le 15 mars 1939, des représentants du bureau allemand de l'armement choisirent le V-8-H pour des essais par l'armée à Eisenach. À la suite d'essais de 15 jours, une commande fut émise en novembre 1939 pour la production d'un autre prototype. Celui-ci devait être livré sans tourelle ni armement, avec un bloc de béton pour simuler la charge. Cela marqua un prototype V-8-HII (deuxième option), ou V-8-Hz (essai) dans la seconde moitié de 1940, subissant des tests en Allemagne à Kummersdorf. Il n'y avait pas de commande de production car les spécifications du V-8-H étaient similaires au Panzer III déjà en cours de production. Après l'occupation, l'entreprise tenta de percer avec un char sur le marché international. La Roumanie fut la première signalée, comme demandé par les anciens prototypes tchécoslovaques du T-21, V-8-H, R-2a. Tous les chars passèrent avec succès les tests en Roumanie. Réticent à choisir une conception de char, elle envisagea d'abord le R-2a, puis le V-8-H, mais opta plus tard pour un T-21, dont 216 furent commandés. La société essaya de proposer le char à la Suède, à la Chine, à l'URSS et à l'Italie. La dernière tentative était avec la Turquie qui aurait utilisé le canon Skoda A7 du LT vz.38 mais aucune commande ne fut passée. Les deux prototypes survécurent à la guerre, mais furent mis au rebut peu de temps après.
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Allemagne
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Pz.Kpfw. 38(t) Ausf. A (1939)
La première version du Panzerkampfwagen 38(t) fut produite avec les numéros de châssis 1 à 150. Les véhicules peuvent être identifiés par un télescope panoramique à tourelle non blindée 38(t). Pendant la campagne de Pologne, le 67ème Bataillon de Panzer avait un tube d'antenne horizontal sur le côté gauche du véhicule, une pelle courte et une pioche étaient fixées sur le panneau de maintenance rond du compartiment moteur, les rouleaux avaient un revêtement en caoutchouc étroit et de larges bandes d'acier, les mitrailleuses (MG37(t)) n'avaient pas de frein de bouche.
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3ème Compagnie, 1er Bataillon, 3ème Panzerdivision. -
Front de l'Est, printemps 1942. -
Pz.Kpfw. 38(t) Ausf. B (1940)
Avec l’Ausf. B (châssis 151 à 260), un capuchon de protection blindé pour la tête du télescope de visée panoramique de la tourelle fut introduit. Une tôle de protection contre la pluie fut montée sur l'optique de visée de la tourelle. Une poignée était fixée sur le côté gauche du corps pour faciliter la montée et la descente de l'équipage. Le support d'antenne resta simple et des pièces supplémentaires pour le montage de « l'antenne de combat » de l’Ausf. A furent omises. La pelle et la pioche étaient montées sur le côté gauche de la plaque de protection du véhicule et y restèrent jusqu'à la fin de la production du char. Les galets furent changés et avaient un revêtement en caoutchouc plus large et une jante en acier plus étroite.
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1ère Compagnie, 25ème Régiment de Panzer, 7ème Panzerdivision, secteur d'Arras, France, 21 mai 1940. -
Pz.Kpfw. 38(t) Ausf. C (1940)
Lors de la production de l’Ausf. C (châssis 261 à 370) une plaque de blindage avant renforcée (25 par 40mm) fut introduite. Les supports de la plaque furent ajustés et les boulons de fixation de l'engrenage final furent protégés. Un couvercle en 3 parties protégeant le roulement à billes de la tourelle fut installé pour éviter tout blocage après avoir été touché par des tirs d'infanterie. Une butée était montée sur le côté du véhicule derrière le premier galet, qui était destinée à réduire le basculement du châssis lors de la conduite.
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8ème Panzerdivision, France, mai-juin 1940. -
Pz.Kpfw. 38(t) Ausf. D (1940)
Les Ausf. D (châssis 371 à 475) subirent une modification mineure du rivetage du blindage frontal supérieur et incurvé pour le conducteur et le mitrailleur. Tous les Ausf. D avaient une plaque de blindage avant de 40mm. Le support de base d'antenne tchécoslovaque fut remplacé par un modèle allemand monté sur caoutchouc lors de la fabrication. Au cours de la production de l’Ausf. D, une nouvelle chenille moulée plus légère fut également introduite, avec des dents de guidage plus larges et plus courtes qui étaient effilées vers l'intérieur pour empêcher les chenilles d'être projetées.
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Moscou, Russie, hiver 1942/43. -
Pz.Kpfw. 38(t) Ausf. E (1941)
Avec l’Ausf. E (châssis 476 à 750), une importante modification liée à la production fut apportée, caractéristique des autres modèles. Le blindage frontal supérieur précédemment incurvé devant le conducteur et le mitrailleur/opérateur radio fut remplacé par une plaque de blindage droite. Les hublots blindés pour le conducteur furent renforcés. Les deux parties de la trappe de toit au-dessus de la station de radio étaient désormais rectangulaires. Le blindage latéral fut étendu à partir de ce modèle dans la zone avant supérieure jusqu'à la nouvelle plaque avant. L'avant de la tourelle, de la caisse, toute la structure reçut un blindage supplémentaire en augmentant l'épaisseur de la plaque à 30 ou 25mm. Dans l'ensemble, le nombre de rivets fut réduit. Toutes les Ausf. E avaient une base d'antenne blindée montée à l'avant gauche du corps. Les tendeurs de chaîne et le guide de la manivelle de démarrage reçurent des capots blindés. À partir du 624ème véhicule, le système d'échappement fut officiellement monté plus haut pour compléter un lanceur de fumigènes blindé à l'arrière du véhicule. Un quinzième ressort à lames fut ajouté aux ensembles de ressorts à lames des galets avant. Le feu arrière de distance et le feu stop furent repositionnés avec un nouveau support à gauche et à droite au-dessus du garde-boue ; les deux étaient auparavant montés sur le capot arrière du moteur à gauche et à droite avec des supports verticaux.
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8ème Panzerdivision, Russie, 1941. -
Pz.Kpfw. 38(t) Ausf. F (1941)
Sur l’Ausf. F (châssis 751 à 1000), le support de maillons de chenille de secours arrière droit fut agrandi pour accueillir un troisième maillon. Lors de la fabrication, le nombre de rivets sur les côtés des capots moteur fut réduit. Également pendant le temps de production, le phare Notek fut déplacé de son emplacement précédent sur le garde-boue avant droit vers le coin avant gauche de la plaque de blindage avant horizontale supérieure.
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20ème Panzerdivision, secteur de Kharkov, été 1942. Le camouflage beige sable n'était pas inhabituel dans la steppe du sud de l'Ukraine. -
Pz.Kpfw. 38(t) Ausf. S (Panzerbefehlswagen 38(t)) (1941)
L’Ausf. S était initialement prévue pour l'exportation vers la Suède et fut finalement construite en même temps que l’Ausf. F. Les numéros de châssis 1001 à 1090 furent attribués. Dans cette version, le véhicule fut conçu lorsque l’Ausf. D était en production. En raison du calendrier de développement, seules les plaques avant furent renforcées, les flancs de la tourelle et de la caisse n'avaient que 15mm de blindage. Comme le blindage de la tourelle n'était pas plus épais sur les côtés, l'anneau anti-fragments avait la même taille que sur l’Ausf. C & D. Six boulons sur le bord supérieur de la plaque avant supérieure furent utilisés pour compléter un blindage supplémentaire de 25mm. Les rivets de blindage frontal sur l'Ausf. S correspondaient aux premiers Ausf. A à D, la rangée latérale avant de rivets sur l'extension de la tourelle avant étant un rivet de moins que sur l'Ausf. A à D (6 rivets) et un de plus de l'Ausf. E à G (4 rivets) avait (5 rivets). Les tendeurs de chenille et le guide de la manivelle de démarrage reçurent des capots blindés. L'échappement fut surélevé pour accueillir l'éjecteur de fumigène.
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7ème Panzerdivision - Russie, 1941. 90 TNH (Pz.Kpfw. 38(t)) furent commandés par la Suède en février 1940 mais saisis par l'Allemagne. -
Pz.Kpfw. 38(t) Ausf. G (1941)
La dernière série de conception (châssis 1100 à 1359 et 1480 à 1526) connut un renforcement supplémentaire du blindage à 50mm d'épaisseur de plaque dans le blindage avant de la caisse et de la tourelle. Le nombre de rivets et de boulons fut encore réduit, en particulier dans la zone avant. En novembre 1941, le 1220ème véhicule introduit des supports supplémentaires pour les maillons de chenille de rechange. Une fois, 7 maillons de chaîne sur la plaque de blindage avant de la proue et 5 à gauche et à droite de la trappe de maintenance sur le blindage avant horizontal. Le petit miroir pour le conducteur sur le garde-boue gauche fut éliminé immédiatement au début de la production en série. À partir de février 1942, les filtres à air Delbag remplacèrent les précédents doubles filtres à air. Un curseur fut installé sur l'ouverture du radiateur sur le couvercle du compartiment moteur arrière pour réguler la température du moteur. En mai 1942, le 1481ème véhicule fut adapté à une utilisation sous les tropiques puis soumis à des essais.
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4ème Régiment de Panzer, 22ème Panzerdivision, Russie, 1942. -
Ukraine occidentale, été 1943. -
Pz.Kpfw. 38(t) nA (1942)
En septembre 1939, on émit l'idée d'un char de reconnaissance léger très rapide. Le prototype utilisait la technologie du soudage au lieu de rivets. Les 200 ch du moteur permettait une vitesse de pointe de 62 km/h. 15 exemplaires de cette version nommée Pz.Kpfw. 38(t) nA (neuer Art) seront produits par BMM (Praga/CKD) mais ne seront jamais admis pour la production en série.
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Suède
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Strv. m/41 S-I
Première variante. Avait entre 8 et 25mm de blindage et un moteur Scania-Vabis 1664 de 145 ch.
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Strv. m/41 S-II
Deuxième variante. Avait entre 8 et 50mm de blindage et un moteur Scania-Vabis 603 de 160 ch.
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Strv. m/41 S-II DT
Une proposition de Bofors d'améliorer le Strv. m/41 avec une nouvelle tourelle dite divisé et un canon L/55 de 57mm avec un chargement automatique. La tourelle fut nommée Delat Torn parce que le chargement automatique divisa l'espace de combat en 2. Le chargement automatique contient 5 obus. La désignation est basée sur l'ancien système de désignation et les composants du char. Cette variante utilise un châssis de Strv. 41 S-II et une tourelle Delat Torn.
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Strv. m/41 S-III Alt.1 Torn A
Une proposition de Scania-Vabis pour mettre à niveau le Strv m/41 avec un blindage incliné, un moteur 8 cylindres Scania-Vabis de 220 ch et un canon L/50,5 Pvkan m/43 de 57mm dans une nouvelle tourelle. La désignation est basée sur l'ancien système de désignation et les composants du char. Cette variante a un châssis appelé Alt.1 et une tourelle appelée Torn A.
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Strv. m/41 S-III Alt.1 DT
Une proposition de Bofors de monter une nouvelle tourelle dite divisé avec un canon L/55 de 57mm à chargement automatique sur le châssis Alt 1 proposé par Scania-Vabi pour le Strv m/41. La tourelle portait le même nom que la Delat Torn mentionnée ci-dessus mais était d'une construction similaire mais nouvelle. Cependant, l'armement était le même et l'autochargeur avait 5 obus. La désignation est basée sur l'ancien système de désignation et les composants du char. Cette variante utilise l'option de châssis Alt 1 mentionnée précédemment et une tourelle Delat Torn.
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Strv. m/41 S-III Alt.2 Torn B
Idem que le Torn A mais avec un châssis Alt.2 et une tourelle Torn B.
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Conversions
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Allemandes
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Aufklärer auf Fgst 38(t) (1943)
L'Aufklärungspanzer 38(t) (Sd.Kfz.141/1) est un véhicule de reconnaissance rapide équipé d'une tourelle Hangelafette armée du 20mm KwK 38 L/55 et d'une MG42. Une version armée du 75mm KwK 37 L/24 et d'une MG42 dans une superstructure modifiée sera également mise au point. Entre 50 et 70 Aufklärungspanzer 38(t) armés du 20mm furent construits (fin 1943-début 1944) et seulement 2 Aufklärungspanzer 38(t) armés du 75mm furent produits en 1944.
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Aufklärungspanzer 38(t) (20mm). -
Aufklärungspanzer 38(t) (75mm). -
Prototype sans tourelle. -
Front de l'Est, 1944-1945. -
L'un des deux Aufklärungspanzer 38(t) mit 7,5 cm KwK 37 L/24, destiné à fournir un appui-feu aux véhicules armés du canon de 2 cm KwK 38... Cependant, ces engins étaient engagés dans une unité complètement différente de celle de ceux avec des 2 cm... -
Vollkettenaufklarer 38(t) Katzchen (1944)
En 1943, la firme Automobile-Union reçu la commande d'un véhicule de reconnaissance entièrement chenillé destiné au front oriental. Le véhicule devait transporter 6 à 8 soldats et ne devait pas engager les véhicules ennemis. Début 1944, Automobile-Union produisit la maquette complète ainsi que 2 prototypes. Le compartiment de combat n'avait pas de toit. L'équipage était composé du pilote (à gauche) et du mitrailleur (à droite). Assurant la même fonction que le transport de personnel semi-chenillé Sd.Kfz.251, il avait en plus la même disposition interne. Le véhicule était propulsé par un Maybach 50Z de 180-200 ch. Le blindage était épais de 14,5mm sur les côtés et l'arrière et de 30mm à l'avant. Le châssis comportait quelques nouveautés comme par exemple des galets bordés d'acier. Les deux prototypes furent examinés à Berka en été 1944 où on découvrit de nombreux problèmes mécaniques. En septembre 1944, Automobile-Union reçu l'ordre de stopper le travail de développement qui fut confié à BMM sur la base du châssis du Jägdpanzer 38(t) Hetzer.
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Un des deux prototypes d'Automobile-Union (désigné comme Gepanzerter Mannschaftransportwagen Katzchen (Chaton)) sera capturé par l'US Army au début 1945. Deux prototypes basés sur le Pz.Kpfw. 38(t) nA (neuer Art) furent également commandés. Le projet de BMM fort semblable à celui d'Automobile-Union, comportait cependant quelques modifications (2 MG34, un moteur installé à droite au lieu qu'à gauche et un blindage frontal porté à 50mm, ...). Deux moteurs furent considérés et examinés, le Tatra 103 de 220 ch et le Praga NR de 280 ch. Le design de BMM était supérieur à celui d'Automobile-Union avec par exemple une vitesse maximum sur route de 64 km/h, et en tout terrain de 40 km/h pour une autonomie maximum de 600 km. La version de BMM fut désignée comme Vollkettenaufklarer 38(t) Katzchen (Chaton) mais n'entra jamais en production avant la fin de la guerre.
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Cette version du véhicule blindé de transport de troupes Kätzchen, soupçonné d’être transport de munitions pour le Sturmmörser 38(d). -
Projet avec tourelle de Pz.Kpfw. IV Ausf. H mit 7,5 cm PaK L/48. La caisse est basée sur l’APC Katzchen. Jamais construit. -
Basé sur le transporteur de troupes blindé Katzchen avec une tourelle Leopard mit 5 cm PaK 38. Jamais construit. -
7,5 cm Stu.Kan. auf Pz.Kpfw. 38(t) (1942)
Lors d'une réunion à Berlin avec le Wa Prüf 6, le 3 mars 1942, il fut demandé à B.M.M. de monter un Sturmkanone de 7,5 cm sur le châssis de leur Pz.Kpfw. 38(t) pour créer un canon antichar automoteur, projet autorisé par Hitler lui-même. Rheinmetall-Borsig a obtenu un contrat pour la conception de l'affût du canon et B.M.M. a obtenu des contrats pour la conception de la superstructure et l’assemblage d’un seul Versuchsfahrzeug (véhicule d’essai). B.M.M. réalisa le Versuchsfahrzeug avec le Stu.K de 7,5 cm 40 L/43 monté sur un pont boulonné au châssis du Pz.Kpfw. 38(t). Une superstructure à ciel ouvert protégeait l'équipage de quatre personnes uniquement contre les tirs d'armes légères et les fragments d'obus d'artillerie de l'avant et sur les côtés. Avec un blindage variant de 10 à 50mm d'épaisseur, le Versuchsfarzeug pesait 11 t. Avec un moteur Praga Typ TNHPS/II d’une puissance nominale de 125 ch, il offrait une puissance massique relativement basse (11,36 ch/t) et une vitesse maximale de 35 km/h. Un seul Versuchsfahrzeug fut ainsi complété par B.M.M. sans attribution de contrats de production en série.
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Flammpanzer 38(t)
Plusieurs exemplaires du LT-38 furent convertis, dont la mitrailleuse de tourelle était remplacée par un projecteur. Le liquide inflammable était transporté dans une remorque (1 seul axe) à raison de 200 L.
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Tauchpanzer 38(t)
On pensa également à une version amphibie, dotée d'un prototype de flotteur AP-1 mais elle ne fut jamais réalisée.
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Pz.Kpfw. 38(t) auf Pz.Kpfw. IV Turm
Krupp proposa également monter Panzerkampfwagen 38(t) avec la tourelle du Panzerkampfwagen IV, mais cette conversion s'avéra impossible à effectuer.
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Nebel Ausrüstung
Version sans tourelle utilisé comme générateur d'écran de fumée.
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Munitionspanzer 38(t) Ausf. M
Transport de munitions.
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Befehlspanzerwagen 38(t)
Véhicule de commandement.
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8ème Panzerdivision, Russie, 1942. -
Mörserträger 38(t) Ausf. M
Transport de mortier et de munitions (prototype).
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Prototype, 1944. Avec Granatwerfer 42 de 12 cm. -
Leichter Raupenschlepper Praga T-3
Tracteur à chenilles fabriqué par Praga. Il avait une capacité de remorquage de 1,8 t.
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Schwere Raupenschlepper Praga T-9
Tracteur lourd ou transport de troupe.
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Flakpanzer 38(t) Gepard
Conversion AA armé d'un canon 20mm Flak 30/38 dans un compartiment de combat arrière.
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Unité inconnue, Wehrmacht, opération Wacht am Rhein, Ardennes, Belgique, décembre 1944. -
Grille 38(t) Ausf. H
Voir Grille 38(t) Ausf. H.
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Grille 38(t) Ausf. M
Voir Grille 38(t) Ausf. M.
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Panzerjäger 38(t)
Voir Panzerjäger 38(t).
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Marder III Ausf. H
Voir Marder III Ausf. H.
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Marder III Ausf. M
Voir Marder III Ausf. M.
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Jägdpanzer 38(t) Hetzer
Voir Hetzer.
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Schwimmpanzer 38(t) AP-1 (1941)
Le prototype fait ses premiers essais sur la rivière Vltavaen près de Prague en juin 1941. Le 17 novembre 1941, il est expédié au centre d'essais allemand de Kummersdorf. En 1942, au Lac salée de Ribnitz, Bodden voit un étrange bateau effectuer des tests concluants. Au moment du lancement du programme, une commande de 100 AP-1 est envisagée, mais au vu de l'évolution du conflit, qui n'est pas favorable aux véhicules blindés légers amphibie, il est finalement stoppé.
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Pz.Kpfw. 38(d)
Les concepteurs allemands débutèrent aussi le développement de leur propre version du Pz.Kpfw. 38(t), qui ne dépassa jamais l'étape du prototype. La caisse avait été élargie et le moteur original remplacé par le moteur diesel de 210 ch Tatra de 12 cylindres. Elle devait servir de base pour différents véhicules (comprenant ceux de l'E Serien).
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Autres
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Suédoises
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Pav m/43 (1943)
Le prototype du Sav m/43 dont un seul fut construit, armé d'un canon Kan m/02 de 75mm.
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Sav m/43 (1944)
Première variante du Sav m/43. Avait un moteur Scania-Vabis 603/2 V6 refroidi par eau de 162 ch et était armé d'un canon Kan m/02 de 75mm. 18 furent en service.
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Sav m/43 (1946)
Variante standard du Sav m/43. Les 18 premiers chars et tous les ceux construits après eux reçurent un armement plus puissant sous la forme d'un obusier Sav L/21 m/44 de 105mm en 1946. 36 d’entre eux furent en service.
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Sav m/43 (1962)
Lorsque le Pvkv m/43 devait être remotorisé au début des années 60, le Sav m/43 dut abandonner son moteur Scania-Vabis 603/2. Celui-ci fut remplacé par le moteur Scania 1664/13 plus faible de 142 ch qui se trouvait dans le Strv m/41 S-I. Ce moteur avait l'échappement sur le côté droit, ce qui signifiait que le silencieux devait être tourné et certains accessoires externes déplacés.
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Sav fm/43-44 Trätoffelvagnen (Motorlavettage 10 ton)
Prototype de pièce d'artillerie basé sur le Strv. m/41 nommé Trätoffelvagnen en raison de sa forme qui ressemblait à un sabot. Celui-ci fut construit en reconstruisant le prototype du Sav m/43 de Scania-Vabis. Le moteur fut poussé vers l'avant dans la caisse et le compartiment de combat fut déplacé vers l'arrière grâce à une nouvelle superstructure. L'armement était une pièce d'artillerie lourde sans recul de 150mm. Des tentatives avec un d’installer un canon pvkan m/43 de 75mm furent également faites. Le prototype ne fut pas approuvé pour la production.
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Pvkv II
Un affût de canon antichar avec une tourelle rotative construit sur le châssis d'un Strv m/41 S-II. Une grosse tourelle peu blindée armée d'un L/60 lvcan m/36 de 75mm était monté sur le châssis. Un seul prototype fut construit. Après l'annulation du char, la tourelle fut retirée et montée sur le prototype du Strv m/38 en tant que superstructure fixe et fut nommée Sandfältsvagnen et devait probablement servir de cible pour le P4. Cependant, cela semble n'eurent jamais lieu et le char est encore relativement intact (bien que sans moteur, canon et intérieur) sur le P4.
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Pvkv III
Un affût de canon antichar avec une tourelle rotative construit sur le châssis d'un Strv m/41 S-II. Une grosse tourelle peu blindée armée d'un pvkan m/43 de 57mm était montée sur le châssis. Un seul prototype fut construit. Probablement mis au rebut.
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Pvbv 301 (1962)
Un IFV basé sur le Strv. m/41. L'équipage était composé d'un commandant, d'un tireur et d'un chauffeur. Le conducteur était assis à l'avant droit et le tireur derrière lui. Le chef de char était assis à gauche en diagonale derrière le moteur. Le Pbv 301 transportait 7 soldats en tenue de combat complète, 3 sur le côté gauche et 4 sur le côté droit. L'embarquement et le débarquement s'effectuaient par 2 portes à l'arrière. Les soldats pouvaient également combattre depuis le char à travers une ouverture dans le toit, qui était fermée par 2 trappes. De plus, il y avait un capot d'observation dans la partie avant gauche du compartiment de combat afin que le commandant puisse s'orienter sur la situation à l'extérieur du chauffeur pendant sa conduite. 185 furent produits.
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Pvbv 3011
Voiture blindée de commandement de combat. 20 furent produits.
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Pvbv 3012
Véhicule blindé chenillé d’appuie-feu. 15 furent produits.
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Roumaines
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TACAM (Tun Anticar pe Afet Mobil) T-38 (1943)
Fin 1942, le Royaume de Roumanie avait lancé un programme de modernisation de ses forces blindées. Cela donna naissance à différents chasseurs de chars, dont le TACAM R-2, construit sur le châssis du R-2 (Pz.Kpfw. 35(t)). Un projet similaire devait démarrer en 1943, c'était le TACAM T-38, proposé pour être construit sur le châssis du T-38 similaire. Le TACAM R-2 était armé d'un canon ZiS-3 de 76mm et avait une casemate ouverte construite sur son châssis. Au total, 40 R-2 devaient être convertis en TACAM. Cependant, fin juin 1944, seulement 20 furent convertis. Il fut décidé d'arrêter la production car le canon était jugé insuffisant pour faire face aux nouveaux IS-2 soviétiques. Il fut proposé de les armer avec le Reșița M1943 roumain de 75mm ou le Flak allemand de 8,8 cm, ou de les transformer en chars lance-flammes. Aucune des propositions ne fut concrétisée à cause du coup d'État du roi Michel qui fit quitter la Roumanie aux puissances de l'Axe. Ainsi, le TACAM T-38 ne fut jamais produit non plus. Le TACAM T-38 devait être armé d'un canon soviétique non spécifié de 76,2mm, qui était très probablement le même canon ZiS-3 que celui utilisé sur le TACAM R-2, puisque le TACAM T-38 était censé être le successeur de ce véhicule. Étant donné que le TACAM R-2 était, entre-temps, proposé pour être armé avec le Reșița M1943 de 75mm ou le 8,8 cm Flak, il est logique de conclure que ces canons auraient également été proposés pour le TACAM T-38.
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En Action
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2ème Guerre Mondiale (1939-1945)
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Campagne de Pologne (1939)
Au moment de la Campagne contre la Pologne lancée le 1er septembre 1939, BMM avait déjà produit 78 Panzer 38(t). La plupart d'entre eux étaient affectés au 67ème Bataillon de Panzer de la 3ème Division Légère, dont le commandant était le général Adolf-Friedrich Kuntzen. Le bataillon avait 3 compagnies de chars légers, chacune composée de 4 pelotons. La première section de chaque escadron se compose de 5 Pz.Kpfw. II Ausf. D avec 1 char léger et les 3 autres avec 5 Panzer 38(t). Il était équipé de 38 chars. L'unité commença la campagne avec un total de 57 véhicules blindés tchèques (dont 2 étaient des versions de commandant). Après la mobilisation du 26 août 1939, les véhicules chenillés de la division furent remorqués jusqu'au site de déchargement par des camions Faun L900 (les 38 véhicules blindés de la division atteignent leur emplacement par leurs propres moyens). Peu de temps après le début des combats, la division franchit les défenses polonaises près de Częstochowa, puis avança vers l'est. Le 6 septembre, il perdit son premier Panzer 38(t), qui fut touché par un obus d'un canon antichar de 37mm. Le 67ème Bataillon de Panzer mit fin à la campagne après le siège de la Forteresse de Modlin. Pendant toute la Campagne en Pologne, le 67ème Bataillon de Panzer avait un total de 7 Panzer 38(t). Il perdit 38 APC, mais ceux-ci furent ensuite réparés. Le char était bien éprouvé et pouvait se déplacer facilement même sur des routes de mauvaise qualité, et les pannes mécaniques étaient rares. Son blindage était résistant aux tirs de fusils d'infanterie, mais les obus antichars de 37mm et même les obus occasionnels de 20mm tirés à courte portée étaient mortels.
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Pz.Kpfw. 38(t) lors de l’invasion de la Pologne, 1939. -
Bataille de France (1940)
La campagne la plus célèbre concernant le Panzer 38(t) fut l'invasion de la France, de la Belgique et du Luxembourg en mai 1940. À l'aube du 10 mai, la 7ème Panzerdivision (Rommel) et son 25ème Régiment de Panzer ainsi que le 66ème Bataillon de Panzer, soit un total de 91 Pz.Kpfw. 38(t), étaient prêts à la frontière ouest de l'Allemagne et 8 Pz.BfWg. 38(t) ; la 8ème Panzerdivision (Kuntzen) et son 10ème Régiment de Panzer et le 67ème Bataillon de Panzer 116 Pz.Kpfw. 38(t) et 15 Pz.BfWg. 38 (t). Les 7 et 5èmes panzerdivisions font partie du 15ème Corps (Hoth), qui faisait partie de la 4ème Armée (von Kluge). Le 41ème Corps (Reinhardt), qui était sous le commandement de la 12ème Armée (List). Les deux armées appartenaient au Groupe d'Armées A (von Rundstedt). Leur mission fut d'envahir la France par le nord, en contournant la Ligne Maginot. Après le début de la campagne, la 7ème Panzerdivision de Rommel pénétra facilement en Belgique et, le 14 mai, avait traversé la Meuse entre Namur et Dinant. Dans le secteur d'Ermeton-sur-Biert et de Flavion, ils rencontrèrent la 1ère Division de Chars Française, qui couvrait la retraite de la 9ème Armée Française. Bien que la division française dispose de 70 B1 bis, les Allemands les mirent complètement en déroute en seulement 3 jours grâce au brillant leadership du général Rommel. Dans la nuit du 16 mai, la 7ème Panzerdivision franchit la frontière française tout en poursuivant les restes de la 1ère Division de Chars. Au cours des 2 jours suivants, ils s’affrontèrent avec la 1ère Division Légère Française à la rivière Sambre, où ils détruisirent la moitié des S35, H35 et AMD. Les armées allemandes marchèrent inexorablement vers l'ouest. Après avoir traversé l'ancien champ de bataille de Cambrai, la division atteignit Arras le 20 mai, où elle affronta 74 Matilda des 4 et 7èmes régiments blindés du Corps Expéditionnaire Britannique. Après de durs combats, les Britanniques furent contraints de battre en retraite, laissant 46 chars détruits sur le champ de bataille. La 7ème Panzerdivision comptait 89 soldats et 6 Pz.Kpfw. 38(t) perdus. Son flanc gauche fut attaqué, soit le 25ème Régiment de Panzer qui fut détruit par la 3ème Division Légère Française.
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Au premier plan des Pz.Kpfw. 38(t) de la 7ème Panzerdivision Fantôme roulant à travers la France, 1940. -
Au cours de l'avancée qui suivit, le 25ème Régiment de Panzer établit une tête de pont sur la rive sud de la Somme. Il essaya ensuite de pousser plus loin de la tête de pont, mais tous leurs Pz.Kpfw. IV s'enlisèrent dans la boue, tandis que le Pz.Kpfw. 38(t) continuèrent à avancer. Quatre jours plus tard, les chars de Rommel atteignirent la Seine et coupèrent la retraite du 9ème Corps Français. Le 12 juin, Rommel accepta la capitulation du commandant français. La 7ème Panzerdivision livra sa dernière bataille le 18 juin contre les troupes britanniques qui évacuèrent leurs forces de Cherbourg. Les 7 et 8èmes panzerdivisions perdirent un total de 54 Pz.Kpfw. 38(t) pendant la Campagne de France, dont tous sauf 6 furent restaurés.
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Campagne des Balkans (1940-1941)
Au printemps de l'année suivante, alors que la Wehrmacht comptait déjà près de 600 Pz.Kpfw. 38(t), la 8ème Panzerdivision participa à la prochaine campagne contre la Yougoslavie. Le 10ème Régiment de Panzer était composé de Pz.Kpfw. II et également de Pz.Kpfw. IV, mais l'épine dorsale de sa force blindée était les 118 Pz.Kpfw. 38(t) et 7 Pz.BfWg. 38(t). Le matin du 6 avril 1941, la 8ème Panzerdivision (Brandenberger), le 56ème Corps de la 2ème Armée dans le cadre de son corps mécanisé (von Vietinghoff) marcha de la Hongrie à travers la Croatie jusqu'à Belgrade. Il atteignit la capitale le 13 avril. La faible Armée Yougoslave ne représentait pas une menace sérieuse pour les forces allemandes. Cependant, les routes de mauvaise qualité et la campagne vallonnée causèrent un problème beaucoup plus important. Les chars de la division continuèrent d'avancer vers le sud jusqu'aux côtes de la mer Adriatique, qu'ils atteignirent le 18 avril. Ensuite, après le trajet d'environ 660 km, seul les Pz.Kpfw. 38 (t) restèrent opérationnels. Les Pz.Kpfw II et IV furent laissés pour compte en raison d'embrayage brûlé, de chenille cassée, de ressort dans un même état et d'autres problèmes mécaniques.
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Pz. 38(t) Ausf. B ou C s'apprêtant à sortir un camion d'un fossé. -
Front de l’Est (1941-1945)
Au moment de l'attaque allemande contre l'URSS, les Allemands avaient besoin de tous leurs chars déployables, ce qui représentait à l'époque environ 4 000 chars de différents types. Il y avait 3 fois plus de chars soviétiques à la frontière ouest de l'URSS, et au moins le même nombre dans l'arrière-pays. Une partie importante du stock de chars de la Wehrmacht était le Pz.Kpfw. Il se composai de 660 unités dans le stock des divisions blindées et une autre centaine d'unités en réserve, en unités d'entraînement ou en cours de livraison. La campagne commença le 22 juin 1941 le long de toute la frontière soviétique. Le groupe d'armées Nord et son 4ème Groupe de Chars (Hoepner), la 8ème Panzerdivision venait de rentrer de Yougoslavie, et le 56ème Corps lança son attaque depuis la Prusse orientale dans le cadre du corps de chars (von Manstein). Il avança à travers la Lettonie, la Lituanie et l'Estonie vers Leningrad, et à la vitesse de l'éclair, tout en rencontrant des centaines de chars du 3ème et plus tard du 1er Corps Mécanisé de l'Armée Rouge, dont les contre-attaques mal coordonnées ne pouvaient pas arrêter les Allemands. Le groupe allemand le plus puissant, le groupe d'armées Centre, était commandé par le 3ème Groupe de Chars (Hoth) et ses 4 divisions blindées. Leur équipement principal était le Pz.Kpfw. 38(t). Le commandant de char allemand Otto Carius, qui fut crédité de plus de 150 destructions, décrit une action dans un Panzer 38(t) le 8 juillet 1941 : « C'est arrivé comme un éclair graissé. Un coup contre notre char, un craquement métallique, le cri d'un camarade, et c'était tout ! Un gros morceau de blindage avait été pénétré à côté du siège de l'opérateur radio. Personne n'eut à nous dire de sortir. Ce n'est que lorsque j'ai passé ma main sur mon visage en rampant dans le fossé à côté de la route que j'ai découvert qu'ils m'avaient aussi eu. Notre opérateur radio avait perdu son bras gauche. Nous avons maudit l'acier tchèque fragile et inélastique qui ne résistait pas au canon antichar russe de 45mm. Les morceaux de nos propres blindages et boulons d'assemblage causèrent beaucoup plus de dégâts que les éclats d'obus du tir lui-même. »
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Pz.Kpfw. 38(t) et de l’infanterie, nord de la Russie, octobre 1941. -
En revanche, en parlant du blindage des chars allemands : « Encore et encore, nous avons admiré la qualité de l'acier de nos chars. C'était dur sans être cassant. Malgré sa dureté, il était également élastique. Si un obus antichar ne touchait pas le blindage de plein fouet, il déviait sur le côté et laissait une entaille comme si vous aviez passé votre doigt sur un morceau de beurre mou. » La campagne contre l'URSS en 1941 prouva que les chars légers ne pouvaient plus jouer un rôle majeur dans les opérations offensives, en particulier contre les excellents T-34 déployés en grand nombre par les Soviétiques. Après cela, il fut progressivement retiré du front et sa production fut réduite à un niveau minimum. Il se distingua par sa mobilité sur la steppe russe, mais son armement et son blindage, bien qu'augmentés, se révélèrent faibles. La perte mensuelle Pz.Kpfw. 38(t) entre juillet et décembre 1941 était de 62 à 175 unités, et la perte totale était de 773 unités. L'excellent travail d'entretien et l'augmentation de la production de BMM de 50 à 75 véhicules par mois ne suffirent pas à compenser les pertes. Au début de 1942, les unités ne disposaient que de 381 Pz.Kpfw 38(t) déployables. À cette époque, il était déjà prévu de retirer ce char du front, même s'il était encore utilisé comme char de première ligne bien plus tard. La Wehrmacht perdit beaucoup de chars, mais en convertit ou transféra néanmoins beaucoup à ses alliés, le 1er octobre 1944, il y avait encore 299 Pz.Kpfw. 38(t). Selon la dernière entrée en mars 1945, il en restait au moins 150 exemplaires disséminés dans l'armée. À cette époque, ils ne représentaient plus une force de frappe, mais ils participaient aussi aux derniers combats désespérés. Le 23 novembre 1940, le Royaume de Roumanie rejoignit les puissances de l'Axe, donc en raison de l'influence allemande accrue, ils renversèrent l'URSS à leurs côtés. L'armement de l'Armée Roumaine était déjà considéré comme obsolète, donc après 1942, les Allemands acceptèrent de remettre du matériel militaire moderne aux Roumains. Pendant le programme de réarmement, ils reçurent 50 Pz.Kpfw. 38(t) Ausf. A, B & C. Les Roumains, comme les Hongrois, régularisèrent les véhicules blindés sous la désignation T-38. Leur personnel fut formé par la 23ème Panzerdivision Allemande. Le 7 mai 1943, les Roumains avaient établi un bataillon blindé composé de 3 compagnies de 15 chars chacune, les 5 chars restants étant en réserve. Les 51 et 52èmes escadrons furent transférés dans la région de Kubány le 28 juillet pour apporter un soutien aux unités de cavalerie roumaines. Les chars furent déployés pour la première fois le 22 septembre, lorsqu'ils repoussèrent une attaque soviétique avec la 19ème Division. Au cours de la bataille, ils perdirent 7 chars. Cinq jours plus tard, les véhicules restants furent retirés en Crimée. En novembre, le 53ème Escadron soutint les formations de montagne avec 12 chars ; ils perdirent la moitié de leurs véhicules. Au cours de l'hiver 1943-1944, le 54ème Escadron fut formé avec 8 chars du reste du bataillon. Entre le 11 novembre et le 12 décembre 1943, 15 chars des 51 et 52èmes escadrons furent évacués. Début avril, 11 T-38 des 53 et 54èmes compagnies affrontèrent 150 chars soviétiques en attaque. Au cours des batailles défensives sans espoir, tous les véhicules chars furent perdus. Les 20 T-38 restants furent entraînés dans l'unité de réserve du 2ème Régiment Blindé dans la région de Bucarest. Le 23 août 1944, sous la pression de l'avancée des forces soviétiques, les Roumains passèrent du côté de l'URSS. Après cela, les Roumains combattirent les Allemands et leurs forces alliées. Des T-38 participèrent aux opérations. Le dernier déploiement des T-38 roumains eut lieu en Tchécoslovaquie, où ils combattirent côte à côte avec les Soviétiques. Le 2ème Régiment de Panzer réorganisé fut déployé début février 1945, équipé de divers types de chars. La 3ème Compagnie du 2ème Bataillon était équipée de 9 T-38, de 2 anciens R-2 et de 5 TACAM R-2. Le régiment lança son attaque le 26 mars 1945 à travers la rivière Garam avec le soutien de la 141ème Division de Fusiliers Soviétique. Les combats intenses et les véhicules vieillissants causèrent de lourdes pertes. Cinq jours plus tard, les 3 T-38 restants furent également détruits lors de la traversée de la rivière Vág. Ainsi, pas un seul char de ce type ne participa aux opérations ultérieures en Autriche et en Moravie. Le régiment mit fin au combat à Znojmo le 9 mai 1945. Dans l'Armée Slovaque, ce char reçut la désignation LT-38. Parce que la première série du LT-38 n'était pas encore terminée en mars 1939, lorsque la Tchécoslovaquie fut dissoute, et que la première série fut saisie par l'Allemagne nazie, l'armée de l'État slovaque, qui était un allié allemand dans les régions polonaise et campagnes soviétique, n'avaient initialement que des LT-35. En 1940, l'Armée Slovaque commanda 10 chars, qui furent utilisés dans l'opération Barbarossa. Tous furent utilisés sur le front de l'Est dans la division rapide du bataillon de véhicules d'assaut. Deux chars furent détruits ; les 8 autres chars retournèrent ensuite en Slovaquie. Après cela, l'Armée Slovaque commanda 27 autres chars, et lorsque les Allemands commencèrent à retirer les Panzer 38(t), l'Armée Slovaque reçut 37 autres chars d'Allemagne. Treize chars de ce type furent utilisés par les insurgés slovaques lors du soulèvement national slovaque en 1944. L'Armée Slovaque utilisa également le LT-40, qui était basé sur le même châssis que le LT-38, mais il était plus petit et avait une tourelle différente. Ces chars étaient initialement fabriqués pour la Lituanie, mais comme elle était occupée par l'URSS à partir de 1940, la commande n'avait pas été réalisée. Au lieu de cela, ces chars furent acquis par la Slovaquie. Pourtant, en 1940, l'Armée Slovaque reçut 21 chars. Ils furent livrés sans armes à feu, mitrailleuses, stations de radio ou optiques. L'Armée Slovaque les équipa de mitrailleuses et les chars participèrent à la campagne de l'Armée Slovaque en URSS. Au cours de la bataille près de Lipovec, un char fut détruit. Ensuite, les autres machines furent réarmées avec des canons Škoda A7 de 37mm. Plusieurs chars furent utilisés par l'Armée Slovaque lors de l'attaque du Caucase, où certains d'entre eux furent perdus au combat. Les chars restants furent ramenés en Slovaquie, et certains d'entre eux utilisés par l'Armée Insurrectionnelle Slovaque lors du soulèvement national slovaque en 1944.
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Panzer 38(t) détruits attendant d'être dépouillés de leurs pièces. -
En 1941, le Royaume de Hongrie attaqua l'URSS aux côtés des Allemands. Le corps rapide envoyé sur le front de l'Est était en grande partie équipé de Toldi, d’Ansaldo et de véhicules blindés Csaba. Au cours des combats acharnés, ces unités perdirent environ 80 % de leurs véhicules, elles durent donc être retirées du front en novembre 1941. À cette époque, en octobre 1941, l'état-major du Honvéd acheva la réorganisation de ses unités blindées. Il organisa ses brigades mécanisées en 2 divisions blindées, mais celles-ci ne disposaient pas d'un nombre suffisant de véhicules blindés. La Wehrmacht remit 108 Pz.Kpfw. 38(t) à la 1ère Division Blindée, qui étaient la dernière production. Leur désignation hongroise devint le T-38. Les 16 premiers Ausf. F furent transférés de Vienne à Wünsdorf le 4 novembre 1941, où la formation de 8 semaines du personnel d'exploitation (38 officiers et 120 équipages) commença. Les chars et leur personnel maintenant formé furent ensuite transférés à Esztergom, où la 1ère Division Blindée fut formée. Les 24 derniers Ausf. G furent envoyés à Wünsdorf pour former du personnel supplémentaire. Les 68 autres Ausf. G était à la fois la version standard et la version de commandement, celles-ci furent envoyées de Vienne directement à Esztergom, 12 le 15 janvier 1942, 31 le 27 janvier et les 25 derniers le 11 février. Le 11 novembre 1942, l'Armée Hongroise en reçut 3 autres (2 Ausf. C, 1 Ausf. D), date à laquelle la 1ère Panzerdivision combattait déjà sur le front de l'Est. La 1ère Panzerdivision fut envoyée en URSS à l'été 1942 dans le 7ème Corps (Gusztáv Jány). À ce moment, il y avait 89 T-38, 22 Pz.Kpfw. IV Ausf. F et 54 autres véhicules blindés d'origine hongroise. La division affronta les troupes soviétiques pour la première fois le 18 juin 1942 dans la région d'Uriv. En septembre, la division était tellement affaiblie qu'elle dut être retirée du front et mise en réserve. La partie restante de la 2ème Armée Hongroise était stationnée dans le Don Bend. Lors de la contre-attaque soviétique à Stalingrad, qui débuta le 12 janvier 1943, la 1ère Panzerdivision Hongroise fut complètement détruite en quelques jours. Les T-38 avec leur canon de 37mm ne pouvaient pas combattre efficacement les T-34 numériquement et techniquement supérieurs, surtout lorsque les fortes gelées limitaient leur mobilité. Après l'offensive de Stalingrad, seuls 3 Toldi et 3 Nimród de la flotte de véhicules de la 1ère Panzerdivision revinrent en Hongrie. Entre 1943 et 1945, 22 T-38 servirent dans les unités d'entraînement. Certains véhicules purent participer aux batailles en Hongrie, mais ils n'obtinrent certainement pas de succès exceptionnels avec eux.
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Guerre Péruano-Equatorienne (1941)
Une mission péruvienne se rendit en Europe en 1935 et examina les chars de plusieurs grands fabricants avant de s'adonner sur le LTL tchèque. Le Pérou en acheta 24. Ils furent livrés en 1938-1939 et désignés Tanque 38 (puis Tanque 39). Cette petite force blindée de 2 compagnies de chars était complétée par une infanterie montée sur camion et une artillerie tirée par des tracteurs (le ČKD tchèque). La doctrine péruvienne fut influencée par la mission militaire française opérant au Pérou à l'époque et mit l'accent sur l'utilisation de chars pour soutenir les attaques d'infanterie plutôt que sur des colonnes mobiles indépendantes (comme dans la Blitzkrieg allemande). Le bataillon de chars péruvien joua un rôle important dans la guerre équatorienne-péruvienne de 1941, menant l'attaque à travers la rivière Zarumilla et à Arenillas. Cela fut aidé par le fait que l'Armée Équatorienne n'avait pas de canons antichars modernes et que leur artillerie était tirée par des chevaux. En fin de compte, les derniers LTL ne verront leur retraite du service actif qu'en 1988.
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Carte montrant les revendications territoriales équatoriennes sur le Pérou dont il est écrit en espagnol : « Revendication traditionnelle par l'Equateur, entre 1960 et 1998, de territoires sous souveraineté péruvienne suite au Protocole de Rio de Janeiro (1942) ». -
Guerre Froide (1945-1991)
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Conflit Armé Péruvien (1980-2000)
Les LTL furent également utilisés pour des opérations de contre-insurrection contre le Sentier Lumineux (parti communiste du Pérou).
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Affiche du Sentier Lumineux célébrant 5 ans de guerre populaire. On peut voir l'image d'Abimael Guzmán tenant le drapeau du parti communiste.
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Panzerkampfwagen 38(t)