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Genèse, Design & Modèles
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StuG III
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StuG III Ausf. A (1940)
Le StuG III fut sans aucun doute un des plus célèbres canons automoteurs allemand de la 2ème Guerre Mondiale. Il fit son entrée en 1936 lorsque le Heereswaffenprüfamt (Direction de l'Armement de l'Armée de Terre) accepte une demande de l'Inspection de l'Infanterie qui souhaitait la création d'un canon automoteur de support. Daimler-Benz fut invité à établir les plans en se servant du châssis du Panzer III comme base pour ce nouveau véhicule blindé. La production de la superstructure et de l'armement fut confiée à Krupp. Le châssis utilisé pour les prototypes (O-serie) fut celui du Pz.Kpfw. III Ausf. B. Ces engins étaient reconnaissables avec les portes d'accès présente sur le nez de la caisse. 5 prototypes de cette série furent fabriqués. Ce châssis fut recouvert d'une superstructure blindée (boulonnées) enveloppante rabaissée à la place de la tourelle qui donnait au véhicule une silhouette de faible hauteur (ce qui était demandé). L'armement choisi fut le 75mm KwK 37 L/24 déjà monté sur le Panzer IV, à faible vitesse initiale (conçu pour un rôle d'appui-feu). Le canon de 75mm ne disposait que d'une traverse limitée de 12° de chaque côté. Aucune protection anti-éclats n'était prévue à l'origine, ce qui pouvait être très dangereux lorsque le canon était en élévation maximum. Seule une housse en toile entourait l'affût pour protéger l'équipage contre les intempéries. Le blindage était de 50mm à l'avant et de 10mm ailleurs.
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Série 0. -
À l'origine l'engin fut appelé Selbstfährlafette für Sturmgeschütz 75mm KwK (affût blindé pour canon d'assaut de 75mm) mais sera appelé par la suite simplement Sturmgeschütz III ou StuG III. Le premier modèle de production, basé sur le Pz.Kpfw. III Ausf. F, produit à 30 exemplaires par Alkett, reçut la désignation de Sturmgeschütz III Ausf. A (Sd.Kfz.142). Ces engins seront fabriqués entre janvier 1940 et Mai 1940. Les premiers engins participeront au début de la campagne de France au sein de 4 batteries.
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StuG III Ausf. A. -
Le moteur V-12 (essence) Maybach HL 120 TR et la boîte de vitesse Variorex (10 vitesses en marche avant et 1 vitesse en marche arrière) lui donnaient des performances identiques au Panzer III. Le poids de combat était de 19,6 t et l'équipage était composé de 4 hommes logé dans le compartiment de combat. L'espace intérieur du compartiment de combat permettait de transporter 44 obus de 75mm. L'engin était divisé en 2 compartiments, celui de combat accueillant tout l'équipage, ainsi que le pilote et le compartiment moteur. L'accès au compartiment de combat se faisait via les 3 trappes présentes sur le toit. Les trappes d'inspection sur le glacis pouvaient servir de sortie de secours au pilote si nécessaire. Le pilote était assis dans le coin avant-gauche devant le tireur. Le commandant était assis dans le coin arrière-gauche et le radio-chargeur dans le coin arrière-droit. Un trou au fond d'un enfoncement (en V) sur la partie avant de la superstructure permettait au tireur d'utiliser sa lunette Rblf32. Cet enfoncement était strié pour empêcher les éclats d'atteindre l'orifice. Les gros défauts de ce premier modèle était la vulnérabilité des optiques et le manque de mitrailleuse pour la défense rapprochée. La suspension est identique à celle du Pz.Kpfw. III Ausf. F avec les chenilles de 36 cm. Le blindage était de 50mm à l'avant et 30mm ailleurs.
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Prototype basé sur un châssis d’un Pz.Kpfw. III Ausf. B. -
StuG III de Michael Wittmann, Division « Leibstandarte Adolf Hitler », opération Barbarossa, Russie, 1941. -
Opération Barbarossa, Russie, 1941. -
StuG III Ausf. B (1940)
Durant l'automne 1940, le design du StuG III fut amélioré et cette nouvelle version fut appelée Sturmgeschütz III Ausf. B. La plus grande différence avec son prédécesseur est l'utilisation du châssis du Panzer III Ausf. H. La boîte à 10 vitesses Variorex est remplacée par la ZF SSG77 à 6 vitesses en marche avant et 1 vitesse en marche arrière.
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L'utilisation des chenilles de 40 cm font que le premier rouleau porteur (de chaque côté) est déplacé vers l'avant et de nouveaux barbotins et poulies de tension moulés soient utilisés. Les barbotins comportent 6 ouvertures et la poulie de tensions : 8. Quoique certains véhicules furent équipés encore avec les vieux barbotins et poulies (adaptés toutefois aux chenilles de 40 cm). Autre différence avec l'Ausf. A, les parois latérales de la superstructure sont maintenant inclinées. Un total de 320 exemplaires seront produits par Alkett entre Juin 1940 et mai 1941. Ils seront dans un premier temps envoyé dans des unités d'entraînement afin d'élaborer des tactiques sur la base des expériences au combat glanées en France.
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226ème Bataillon, opération Barbarossa, 1941. -
Russie, hiver 1941-1942. -
StuG III Ausf. C/D (1941)
Au début 1941, une nouvelle version du StuG III voit le jour, le Sturmgeschütz III Ausf. C doté d'une superstructure remodelée à l'avant. En effet, l'enfoncement sur la partie gauche de la partie frontale pour la lunette du tireur est maintenant supprimé. Celui-ci utilise désormais un périscope dont l'orifice est visible sur l'avant-gauche du toit. La forme de l'avant de la superstructure en est simplifiée. Notons que les côtés sont également modifiés.
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StuG III Ausf. C ou D. -
Durant la production de l'Ausf. C, des changements mineurs seront apportés qui donneront naissance au StuG III Ausf. D. En tout cas rien à l'extérieur ne permettait de les différencier. En général, les deux véhicules sont appelés Ausf. D. 50 Ausf. C et 150 Ausf. D seront fabriqués par Alkett entre mai 1941 et septembre 1941.
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Ausf. D du 192ème Bataillon de Sturmgeschütz, Russie, 1941 -
Ausf. D du 192ème Bataillon de Sturmgeschütz, Russie, 1942 -
StuG III Ausf. C rééquipé d'un 75mm StuK 40 L/48 sur un mantelet Saukopf, 1944-1945. -
StuG III Ausf. E (1941)
Le Sturmgeschütz III Ausf. E fut introduit durant l'automne 1941. Similaire à l'Ausf. D était doté cependant d'une superstructure encore une fois modifiée. En effet, les côtés de la superstructure furent uniformisés avec des parois de 30mm complètement verticale. La partie inclinée à 9° étant supprimée.
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Le panier blindé de la radio sur le côté gauche fut rallongé vers l'avant. Et pour permettre l'installation d'une radio supplémentaire sur les véhicules de commandement un second panier fut installé sur le côté droit. Ce second panier sur les véhicules standards étaient utilisés pour stocker des munitions supplémentaires. Fait important, les StuG III embarquaient désormais une MG34, actionnée par le chargeur depuis le toit. Un total de 272 exemplaires de cette version, furent fabriqués par Alkett entre septembre 1941 et mars 1942.
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StuG III Ausf. F (1941)
La Panzertruppe en 1941 avait fort à faire pour contrer les assauts des T-34 et autres KV-1 sur le front oriental. Seule la faiblesse tactique des Soviétiques leur permettait encore d'avoir le dessus. Cependant, il était plus qu'urgent de développer de nouvelles armes capables de reprendre le leadership au niveau matériel. Au sujet du StuG III, il était évident (comme pour le Panzer IV) que le canon de 75mm KwK 37 L/24 (court) à faible vitesse initiale était insuffisant face à ces opposants bien que le blindage frontal du StuG III permettait à celui-ci d'approcher de très près les chars adverses mais ce n'était pas sans risques et de nombreux StuG III étaient tout de même détruits. Vers la fin 1941, Hitler ordonna d'équiper bon nombre de Panzers avec des armes plus puissantes dès que possible. Le Panzer III Ausf. J sera donc ainsi équipé du 50mm KwK 39 L/60, le Panzer IV Ausf. F du 75mm KwK 40 L/43, toutes des armes à canon long afin de fournir une plus grande vitesse initiale et augmenter la force de perforation des projectiles. Le StuG III ne fut pas en reste et reçu une version adaptée du 75mm KwK 40 L/43 désignée StuK 40. Cette version diffère de celle montée sur le Panzer IV par le fait que les cylindres de recul sont placés au-dessus du canon et non sur les côtés pour ne pas encore limiter plus la traverse qui est déjà faible. Les exemplaires armés de ce canon seront désignés Sturmgeschütz III Ausf. F (Sd.Kfz.142/1).
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Un nouveau mantelet (bloc de forme trapézoïdale) avec un blindage frontal de 30mm sera installé avec le nouveau canon. Notons également que le toit fut surélevé dans sa partie arrière et un ventilateur électrique y fut installé. Le 75mm StuK 40 L/43 augmenta grandement la puissance destructrice du StuG III et en fit une des armes les plus redoutables mis en service par les Allemands. Grâce à sa silhouette basse, le StuG III Ausf. F était une formidable arme d'embuscade et son arme permettait de détruire n'importe quel char allié à longue distance. En décembre 1943, Hitler décida que 10 StuG III devaient être reconvertis en Char lance-flammes. Des véhicules retournés pour réparations furent utilisés pour réaliser ces conversions. Ces engins ne furent probablement pas utilisés au combat. En janvier 1944, les 10 véhicules furent finalement renvoyés au dépôt d'artillerie où ils furent reconvertis en StuG III Ausf. F/8 (avec des 7,5 cm StuK 40 L/48). Les StuG III (Flamm) étaient armés d'un tube-projecteur Schwade de 14mm et d'une MG34. Le lance-flammes avait une portée de 55 m.
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Prototype de Krupp du Sturmgeschütz III « Langrohr » armé du 75mm StuK 40 L/43 sur un châssis Ausf. C/D. -
191ème Bataillon de Sturmgeschütz, Russie, 1942. -
243ème Bataillon de Sturmgeschütz, 4ème Armée de Panzer, Groupe Blindé B, URSS, secteur de Stalingrad, octobre 1942. -
1ère École de Troupes Blindées, Allemagne, juin 1943. -
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StuG III Ausf. F/8 (1942)
Alors que de nombreux Ausf. F furent équiper du 75mm StuK 40 L/43, une nouvelle version fut mise au point. Le châssis était désormais celui du Pz.Kpfw. III Ausf. J (8/ZW). Tout le plateau arrière et la plaque arrière de la caisse durent être réaménagés. Les ventilateurs du plateau arrière était disposés en longueur plutôt qu'à travers le véhicule entre autres. Mais le fait le plus notable et le rallongement du canon de 5 calibres désigné comme 75mm StuK 40 L/48. Le blindage frontal est augmenté de 30mm pour atteindre 80mm d'épaisseur. Cette nouvelle version fut désignée Sturmgeschütz III Ausf. F/8.
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Notons que des Ausf. F seront réarmés avec le L/48. Les F8 étaient en général équipés d'un frein de bouche à double déflecteur mais certains conservaient le frein de bouche à simple déflecteur. Sur ce modèle un bouclier pour la MG34 fut installé sur charnières sur le toit du char et certains seront munis de Schürzen (jupes blindées). Ces exemplaires serviront en grande partie en Russie mais certains seront vus en service en Italie et en Tunisie. Les StuG III Ausf. F et Ausf. F/8 furent fabriqués à 359 exemplaires par Alkett entre mars 1942 et septembre de la même année.
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Bataillon de Sturmgeschütz « Gross Deutschland », Division de Panzergrenadier « Gross Deutschland », 48ème Corps de Panzer, 4ème Armée de Panzer, Groupe Blindé Sud, URSS, Ukraine, secteur de Bielgorod, juillet 1943.
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StuG III Ausf. G (1943)
Le Sturmgeschütz III Ausf. G est la dernière version de la série du StuG III et la plus connue et surtout produite. Cette version fait son apparition au début de l'année 1943. Ce nouveau design est en fait une amélioration du modèle précédent le StuG III Ausf. F/8. Le châssis ne connut guère de changement sinon qu'au début le nez avait un blindage de 50mm qui fut augmenté à 80mm par l'ajout de plaques de 30mm (boulonnées ou soudées). Au fil de la production un nez épais de 80mm sera introduit pour faciliter la production. Au niveau de la superstructure le blindage de la partie frontale est standardisé à 80mm au moyen de plaques supplémentaires de 30mm boulonnées sur le blindage normal épais de 50mm. Peu après la partie avant de la superstructure sera constituée d'une seule plaque de 80mm. Notons que le viseur du pilote est toujours celui conçu pour le blindage de 50mm et que sur les tout premiers il est encore surmonté par les deux trous de la lunette binoculaire (fahrerfernohr).
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StuG III Ausf. G (Frühe Produktion Modell). -
StuG III Ausf. G (Spätes Produktion Modell) mit Saukopf. -
Mais le fait le plus notable est que la superstructure fut élargie sur les surplombs des chenilles afin de fournir un espace interne plus conséquent. Ce gain d'espace fut utilisé pour installer le matériel radio à l'intérieur du véhicule (donc disparition des coffres-radio à l'extérieur) et charger des munitions supplémentaires. Le toit fut encore élevé sur sa partie arrière pour accueillir une coupole de commandant de forme cylindrique à 8 épiscopes. La trappe de la coupole était équipée d'un petit clapet qui permettait d'utiliser une lunette binoculaire lorsque que celle-ci était close. Notons que les épiscopes étaient protégés par des plaques en plastique transparent. Toujours sur le toit, sur les premiers véhicules, le ventilateur était monté sur la partie arrière de celui-ci mais sur les suivants il fut déplacé sur la plaque arrière de la superstructure. Le bouclier protégeant le servant de la MG34 fut standardisé sur le StuG III Ausf. G. Au début beaucoup de véhicules étaient également équipés de lance-fumigènes sur les côtés de la superstructure. Au cours de la production les jupes blindés (Schürzen) de 5mm devinrent un élément standard du modèle. Au niveau du canon, le seul changement est la standardisation au cours de la production du mantelet en forme de groin de cochon (Saukopf) facilement reconnaissable. Au cours de la production, les montants de la trappe du chargeur subirent une rotation de 90° pour s'ouvrir sur les côtés et une mitrailleuse coaxiale sera installée sur le mantelet. Certains étaient équipés d'un lance-grenades de 90mm sur le toit (360°). Un total 7 893 exemplaires du StuG III Ausf. G furent produits par les firmes Alkett et MIAG entre décembre 1942 et mars 1945. En 1944 et 1945, quelques StuG III Ausf. G furent convertis en transports de munitions. Ces exemplaires sans canon (l'ouverture étant bouchée par une plaque de blindage) étaient désignés Munitionspanzer auf Fahrgestell Sturmgeschütz III Ausf. G.
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L'un des premiers StuG III Ausf. G, juste sorti de l'usine avant la livraison aux unités. -
Un autre des premiers StuG III Ausf. G, juste à la sortie de l'usine avant la livraison aux unités. Cependant, il perd le ventilateur sur le toit qui voit pourtant l'installation d'une mitrailleuse et de son bouclier. -
StuG III Ausf. G avec blindage en béton et Zimmerit. -
303ème Brigade de Sturmgeschütz, Norvège, 1943. -
Véhicule radiocommandé à couches de charges explosives Sd.Kfz.301 Borgward IV Ausf. B. 312ème Compagnie de Panzers, Koursk, URSS, été 1943. -
Bataillon de Sturmgeschütz de la Division de Panzergrenadier « Das Reich », URSS, Ukraine, juillet 1943. -
177ème Bataillon de StuG, Russie, 1944. Identique au précédent mais avec une plaque avant conducteur simplifiée. -
Unité inconnue, Biélorussie, 1944. -
12ème Brigade de StuG, Région de Reichswald, Allemagne, février 1945. -
Hongrie orientale, mars 1945. -
StuG III Ausf. G modifié, Groupe de Combat Y, 150ème Brigade de Panzer, Géromont, Ardennes, Belgique, décembre 1944. -
Unité inconnue, Allemagne, mai 1945.
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Sturmhaubitze 42 (StuH 42) (1942)
Au fil du temps, le StuG III ne fut guère employé en tant que véhicule de support d'infanterie, car entre-temps cet engin était devenu avec l'adoption du 75mm StuK L/43 ou L/48 une formidable arme AT et sera surtout utilisé comme Panzerjäger par la suite. Il servira beaucoup également comme char de remplacement dans les bataillons de Panzer pour combler les pertes. Cet état se vérifiera de plus en plus au fil des mois qui précéderont la fin de la guerre. La conception d'un nouveau véhicule de support était donc devenue nécessaire. En 1942, il fut proposé d'utiliser le StuG III Ausf. F comme affût mobile pour une version modifié de l'obusier de 105mm, le.FH 18. Cette version fut baptisée Sturmhaubitze 42 (StuH 42) Ausf. F. Cette version sera fabriqué à peu d'exemplaires vu la mise au point du nouveau StuG III Ausf. G.
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StuH 42 Ausf. F. -
Le StuH 42 Ausf. G était totalement identique au modèle normal excepté l'emploi de l'obusier de 105mm monté sur le bouclier en forme de bloc trapézoïdale. L'obusier était équipé d'un frein de bouche à double déflecteur. Cette version du StuG III Ausf. G sera mise en service au début 1943. Comme le StuG III Ausf. G, le StuH 42 Ausf. G sera équipé par la suite d'un mantelet en forme de groin de cochon (Saukopf) d’une taille supérieure.
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StuH 42 Ausf. G. -
Usine Altmärkische Kettenwerk GmbH, Allemagne, octobre 1942. -
185ème Brigade de Sturmgeschütz, Wehrmacht, URSS, 1943. -
Unité inconnue, Italie, 1944. -
2ème Compagnie, 394ème Brigade de Sturmgeschütz, Wehrmacht, région de Vire, Normandie, France, août 1944. -
Unité inconnue, URSS, hiver 1944-45. -
914ème Brigade de Sturmgeschütz, 51ème Corps de Panzer, 14ème Armée de Panzer, Groupe Blindé C, Italie, mars 1945.
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En Action
Les Sturmgeschütz III s'avérèrent très efficace et servirent sur tous les fronts, de la Russie à l'Afrique du Nord et de l'Europe occidentale à l'Italie, comme canons d'assaut et chasseurs de chars. En raison de leur silhouette basse, les StuG III étaient faciles à camoufler, à cacher et étaient des cibles difficiles à détruire. Au 10 avril 1945, il y avait 1 053 StuG III et 277 StuH 42 en service. Les StuG étaient rentables par rapport aux chars allemands plus lourds tels que les Tiger I et Panther, bien qu'en tant que canons antichars, ils étaient mieux utilisés de manière défensive car l'absence de tourelle et son blindage généralement mince étaient un sévère désavantage dans le rôle d'attaque. Alors que la situation de la Wehrmacht se détériorait encore plus tard dans la guerre, plus de StuG furent construits que de chars, notamment en raison de la facilité de production. En Italie, le Sturmgeschütz était très apprécié par les équipages combattant les blindés alliés, mais était obstiné par sa fiabilité mécanique ; en particulier les délicats réducteurs finaux. La petite boîte sur le couvercle de la chenille, qui était normalement fixée sur le pont moteur, contenait les outils de la chenille.
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StuG III passant à côté d’un Pz.Kpfw. IV avec schürzen, URSS, janvier 1944. -
En 1943 et 1944, l'Armée Finlandaise reçut 59 StuG III Ausf. G d'Allemagne et les utilisa contre l'URSS. Trente des véhicules furent reçus en 1943 et 29 autres obtenus en 1944. Le premier lot de 1943 détruit au moins 87 chars ennemis pour une perte de seulement 8 StuG (dont certains furent sabordés). Le dernier lot de 1944 ne vit aucune action réelle. Après la guerre, les StuG étaient les principaux véhicules de combat de l'Armée Finlandaise jusqu'au début des années 60, date à laquelle ils furent progressivement supprimés. Ces StuG gagnèrent le surnom de « Sturmi » dans l'Armée Finlandaise.
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StuG III finlandais attendant un ordre de bataille, région de Tienhaara-Hanhijoki, Finlande, 23 juin 1944. -
100 StuG III Ausf. G furent livrés à la Roumanie à l'automne 1943. Ils étaient officiellement connus sous le nom de TA (ou TA T3 pour éviter toute confusion avec les TA T4 (Jägdpanzer IV)) dans l'inventaire de leur armée. En février 1945, 13 étaient encore en service avec le 2ème Régiment Blindé. Aucun de ce lot initial ne survécu à la guerre. 31 TA figuraient sur l'inventaire de l'Armée Roumaine en novembre 1947. La plupart d'entre eux étaient probablement des StuG III Ausf. G et un petit nombre de Panzer IV/70 (V). Ces TA furent fournis par l'Armée Rouge ou étaient des unités endommagées réparées par l'Armée Roumaine. Tout l'équipement allemand fut retiré du service en 1950 et finalement mis au rebut 4 ans plus tard en raison de la décision de l'Armée de n'utiliser que des blindées soviétiques.
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StuG III avec des soldats hongrois, 1945. -
Les StuG III furent également exportés vers d'autres pays amis de l'Allemagne, notamment la Bulgarie, la Hongrie, l'Italie et l'Espagne. La Hongrie aligna ses StuG III contre les forces soviétiques alors qu'elles envahissaient leur pays à la fin de 1944 jusqu'au début de 1945. Comme pour la Hongrie, la Bulgarie reçut également plusieurs StuG d'Allemagne, mais presque aucun ne servit contre les Soviétiques, le pays ayant mis fin à l'alliance avec l'Allemagne en changeant de camp pour les Alliés avant l'invasion soviétique. Après la Seconde Guerre Mondiale, ils furent utilisés pendant une courte période avant d'être transformés en emplacements de canons fixes sur la ligne Krali Marko à la frontière avec la Turquie voisine. Des StuG III furent également donnés à la milice pro-allemande oustachi en Yougoslavie, dont la plupart furent capturés en Yougoslavie par les partisans yougoslaves de Tito pendant et après la guerre, tout comme les véhicules exploités par les Allemands. Ceux-ci furent utilisés par l'Armée Populaire Yougoslave jusqu'aux années 50, date à laquelle ils furent remplacés par des véhicules de combat plus modernes. L'Espagne reçut un petit nombre (environ 10) de StuG III d'Allemagne pendant la Seconde Guerre Mondiale, vendus plus tard à la Syrie entre 1950 et 1960. L'Italie reçut le plus petit nombre de StuG III distribués par l'Allemagne pendant la guerre, avec seulement 3.
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StuG III espagnol. -
Après la Seconde Guerre Mondiale, les StuG III allemands abandonnés restèrent dans de nombreux pays européens occupés par l'Allemagne pendant les années de guerre, comme en Tchécoslovaquie, en France, en Norvège et en Yougoslavie. L'Union Soviétique captura également des centaines de StuG allemands, la plupart finissant par être donnés à la Syrie, qui continua à les utiliser avec d'autres véhicules de combat blindés excédentaires de guerre reçus de l'URSS ou de la Tchécoslovaquie (Pz.Kpfw. IV Ausf. G et T-34-85) dans les années 50 et jusqu'à la Guerre de l'Eau contre Israël au milieu des années 60. Au moment de la guerre des Six Jours en 1967, tous avaient été soit détruits, dépouillés pour les pièces de rechange, mis au rebut ou mis en place sur les hauteurs du Golan en tant que casemates. Aucun ne reste en service aujourd'hui. Quelques StuG III syriens se sont retrouvés entre les mains des Israéliens et devinrent des monuments aux morts ou simplement laissés rouillés sur d'anciens champs de bataille.
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StuG III syrien abandonné dans les hauteurs du Golan.
Sturmgeschütz III