-
-
Châssis Anglais
-
2,5 cm PaK 112/113 auf Gepanzerter MG-Träger(e) (25mm PaK 112/113 auf Selbstfahrlafette Bren 731(e))
Après la Campagne de France, la Wehrmacht récupéra tout un arsenal de canon divers dont le plus petit est le Hotchkiss SA Mle 34 ou Mle 37 de 25mm assemblés par l'Atelier de Puteaux (APX). Ces canons sont légers et assez maniables et leurs performances sont assez similaires au PaK 36 allemand (40mm de blindage percé à une distance de 400 m). Cependant, la portée pratique n'est que de 300 m. Respectivement sous les noms de 2,5 cm PaK 112 et 2,5 cm PaK 113 sous usage allemand, ces canons étaient montés en position frontale (quelques découpes) sur des chenillettes Bren Carrier (Universal Carrier) capturés aux troupes britanniques. Ces petits chasseurs de chars furent utilisés par l'Afrika Korps en Afrique du Nord. Bien qu'incapables de venir à bout d'un Matilda II, ils restent efficaces contre les nombreux blindés légers plus vulnérables que compte l'Armée Anglaise.
-
Ces petits chasseurs de chars étaient utilisés par l'Afrika Korps. -
schwere Panzerbüsche 41 auf Gepanzerter MG-Träger(e) (2,8 cm s.Pz.B.41 auf Selbstfahrlafette Bren 731(e))
Le schwere Panzerbüsche 41 de 28mm est un canon à âme conique, le diamètre du tube diminue progressivement de la culasse vers la gueule du canon. Cela avait pour effet d'augmenter la pression des gaz propulsifs au fur et à mesure de leur progression. Cela augmentait la vitesse initiale des obus à leur sortie du canon. Les performances étaient au final supérieures à celles d'un canon classique du même calibre. La calibre du tube est de 28mm à la culasse et de seulement 20mm à la sortie. L’APCR PzGr. 41 de 28mm et de 120 g avec une vitesse initiale de 1 400 m/s pouvait percer 69mm de blindage à 365 m. Bien que ne pesant que 120 kg dans sa version aéroportée, ce canon demeurait encore trop lourd pour être facilement manœuvrée. Le Sonderkommando du 800ème Bataillon du Bâtiment pour Emploi Spéciale, déployé en Afrique du Nord (juin 1942-février 1943), modifia dans un de ses ateliers une chenillette anglaise Bren Carrier en y ajoutant un s.Pz.B.41 délesté de ses roues et de son bouclier, tout simplement. L'unique exemplaire de ce bricolage de terrain fut détruit en 1942 près de Benghazi, en Libye.
-
Près de Benghazi, Libye, 1942. -
3,7 cm PaK 36 auf Selbstfahrlafette Bren 731(e) (1941)
Le canon PaK 36 de 37mm n’était pas lourd : 327 kg... Cependant, comme tout canon classique il nécessitait une longue préparation pour être mis en batterie ou être retiré de sa position. Quand on sait qu'en plus les faibles performances de perforation de ses obus (seulement 31mm d'acier à 500 m) imposait que la cible soit proche pour espérer atteindre ses points faibles... On comprend que chaque utilisation de ce petit canon était périlleuse. Une solution fut d’augmentée sa mobilité sur le terrain pour des attaques et des retraites rapides. En 1941, les Allemands montèrent un PaK 36 délesté de ses roues et de son affût biflèche sur une plaque-forme Universal Carrier (ou Bren Carrier). Il était installé sur un nouvel affût spécifique permettant une rotation. En définitive, la plupart des exemplaires réalisés furent utilisés pour l’entraînement des unités d'occupation stationnés en France. Bien que toujours présents dans les effectifs allemands en 1944, ils ne furent jamais utilisés contre les Alliés.
-
Unité inconnue, France, 1943. -
4 cm PaK 192(e) auf Selbstfahrlafette Bren 731(e) (1940)
En 1940, au cours de la déroute des forces alliées, le BEF (British Expeditionnary Force) dut abandonner beaucoup de matériel en tout genre, comme de nombreuses pièces d'artillerie notamment les canons Ordnance QF 2-Pdr de 40mm (4 cm PaK 192(e) aux mains des Allemands). Comme d'autres armes, certains de ces canons furent montés sur des chenillettes Universal Carrier (ou Bren Carrier). Ces conversions entièrement britanniques (plate-forme et canon) furent surtout utilisées par les Allemands pour l'entraînement ou comme patrouilleur (surtout dans un but de propagande) par les forces d'occupation notamment en France.
-
Unité inconnue, France. -
4,7 cm PaK 188(h) auf Selbstfahrlafette Bren 731(e)
Durant la période de l'entre-deux-guerres, la firme allemande Rheinmetall-Borsig, proposa pour l'exportation, une version plus puissante de leur PaK 36 de 37mm. Les deux canons étaient quasiment identiques, sinon un tube de 47mm de diamètre, une culasse plus large et un poids de 507 kg en ordre de combat pour la version d'exportation. Les Pays-Bas furent les seuls à acquérir cette version de ce canon. Nombreux seront repris par les Allemands lors de l'invasion des Pays-Bas en 1940. Ils serviront dans la Wehrmacht sous la désignation de 4,7 cm PaK 188(h) (h pour Holland). Quelques exemplaires seront récupérés par le Baukommando Becker (unité commandée par le major Alfred Becker chargée de convertir le parc blindé français), et une fois, délestés de leurs roues et de leur affût biflèche, seront montés sur des Bren Carrier capturés aux Britanniques. Ces conversions, sous le nom de 4,7 cm PaK 188(h) auf Sfl. Bren 731(e) furent utilisées par les unités d'occupation comme véhicules d'entraînement.
-
Unité inconnue, France. -
7,5 cm FK 231(f) auf Selbstfahrlafette Bren 731(e)
Après la déroute militaire française de mai-juin 1940, la Wehrmacht récupéra de nombreux canons de tous calibres comme le canon de campagne Mle 1897 de 75mm, qu'elle utilisa sous la désignation de 7,5 cm Feldkanone 231(f) ou 232(f). Certains envoyés sur le front russe, sous une nouvelle désignation : 7,5 cm Panzerabwherkanone 97/98. Les HEAT tirés par ce canon perçaient 75mm de blindage à toute distance et donc détruire un T-34. En manque criant de chasseurs de chars, les Allemands décidèrent donc de convertir des plates-formes capturées aux Alliés en Panzerjäger. Ce montage donne plus de mobilité au canon et résout le problème de la lenteur de la mise en batterie et du retrait de position, induit par le poids du canon. Un châssis de Bren Carrier (Universal Carrier) est ainsi converti en chasseur de char en y ajoutant une grande casemate blindée pour y accueillir le canon de 75mm français (ici sans le frein de bouche solothurm équipant le PaK 97/98). Un seul et unique prototype semble-t-il fut finalisé (sans la moindre pièce d'origine allemande), mais le 7,5 cm FK 231(f) auf Sfl. Bren(e) ne connaîtra jamais le champ de bataille.
-
8,8 cm Panzerschreck auf Selbstfahrlafette Bren 731(e)
La 3ème Division de Panzergrenadier fut créée durant l'été 1943. Très vite elle décide de motoriser en partie ses formations AT équipés des lance-roquettes R.Pz.B.43. Chaque groupe de 6 soldats peut ainsi être amené rapidement (51 km/h max) par des chenillettes Bren Carrier capturés aux troupes britanniques et alliées. Les véhicules accueillaient aussi une MG42 de 7,92mm pour la défense rapprochée ainsi que des munitions. Trois Panzerschreck doivent être transportés au-dessus du compartiment de combat. Le projectile du Panzerschreck même s'il pouvait percer jusqu'à 150mm de blindage, avait une portée effective de 150 m seulement. La simplicité de l'arme et son dispositif de visée rudimentaire ne permettaient pas de meilleures performances. Pour pouvoir utiliser les lanceurs, le tireur et son chargeur devaient porter des vêtements de protection et un masque à gaz (pour le tireur) en raison des flammes et des gaz générés par les roquettes à leur départ. Ces armes n’étaient guère discrètes et gêneraient beaucoup de poussière et de fumée. Pour toutes ces raisons, certaines sources stipules que la chenillette n'était qu'un moyen de transport et non une véritable plaque-forme de tir mobile. Il est vrai qu'approcher à 150 m voir moins à bord d'un char avec ses moteurs peu protégés est fort risqué et trop peu discret. Il est fort probable que le serviteur préférait une approche plus discrète à pied, puis en rampant sous couvert de la végétation et du relief.
-
3ème Division de Panzergrenadier, Wehrmacht, Italie, 1944. -
2 cm Flak 38 auf Fahrgestell Bren 731(e)
Le Bren Carrier fut aussi décliné en véhicule AA avec l’installation du canon Flak 38 de 20mm sur sa superstructure.
-
Unité inconnue, Wehrmacht, Russie, 1942.
-
-
Châssis Français
-
3,7 cm PaK 36 auf Renault UE(f) (1940)
Un très grand nombre de chenillettes françaises Renault UE tombèrent dans les mains des Allemands après l'armistice de 1940, et nombreux furent convertis en chasseurs de chars (selon les sources, près de 700) pour les compagnies de panzerjäger des divisions d’infanterie. Deux configurations différentes, accueillant toutes deux le canon PaK 36 de 37mm, furent réalisées. La première était la plus simple, en effet le canon était installé tel quel (sans aucune modification) sur un Infanterie UE Schlepper 630(f), les galets sur les garde-boues avant ou sur des supports spécifiques (bloquant les galets). Le canon pouvait donc être facilement retiré et installé dans une position de tir au sol. Cependant, les tirs depuis le véhicule semblent toutefois possibles. Sur la seconde configuration, réalisé en mai-juin 1941 (ou décembre 1940 selon les sources), le canon était intégré définitivement au véhicule, car délesté des éléments de traction et de ses roues, il est installé sur un pivot derrière les coupoles du pilote et de son assistant. Cette solution permettait au tireur de suivre partiellement une cible contrairement à l'autre configuration où le canon fixe sur la chenillette ne pouvait pivoter. Le bouclier d'origine fut conservé pour la protection des servants. Notons encore que faute de place à l'arrière, les servants du canon pendant les liaisons voyageaient dans la remorque avec les munitions.
-
Division d'infanterie inconnue, Wehrmacht, URSS, juillet 1941. -
Unité inconnue, Wehrmacht, France, fin 1940. Sûrement l'un des premiers exemplaires, la tankette est toujours recouverte de son camouflage français. -
Division d’Infanterie inconnu, Wehrmacht, URSS, 1941. Première conversion, le canon vient d'être maintenu en place par un cadre dédié. -
5 cm KwK auf Selbstfahrlafette Caterpillar Schneider CD(f) (1944)
Ce bricolage fut réalisé par un atelier régimentaire d'une unité de garnison. Un canon PaK 38 de 50mm fut installé sur un tracteur d'artillerie Caterpillar Schneider CD utilisé par l'Armée Française depuis la Première Guerre Mondiale, et qui fut capturé durant la Campagne de France de mai-juin 1940. Le 5 cm KwK auf Sfl. Caterpillar Schneider CD(f) armé et doté d'un blindage léger et partiel était vraisemblablement un véhicule d'entraînement ou de parade, car sa vitesse max de 8 km/h sur route le rend impropre à un déploiement au combat, même face à des partisans non équipés en véhicules de combat. On le voit ici sur la photo (avec un drapeau blanc) lors de la reddition d'unités allemandes, en France, en 1944.
-
Division d'Infanterie inconnue, Wehrmacht, La Rochelle, France, 1944.
-
-
Châssis Russes
-
Gepanzertier Artillerieschlepper STZ 3 630(r) Selbstfahrlafette für 3,7 cm PaK 36
Pour pallier le manque de panzer et de canons automoteurs, les Allemands décidèrent de convertir des tracteurs d'artillerie T-20 Komsomolet (capturés les premiers mois de la campagne de Russie) en chasseurs de chars. Dans un premier temps, les canons PaK 36 de 37mm furent tout simplement montés tels quels avec leurs roues et leur affût biflèche sur la plage arrière. Cependant, le pointage de l'arme posa problème. En effet, seuls les manœuvres du chauffeur permettent de diriger l'arme vers sa cible, ce qui pouvait manquer de rapidité et d'efficacité face à un adversaire essayant de vous déborder. Sans parler des problèmes de communication entre les servants du canon et le pilote sans aucun contact direct. Ce montage offrait cependant la possibilité de déposer facilement le canon au sol sur une position de tir plus discrète (même si le canon perd ici une grande partie de sa mobilité). Afin de faire du T-20 un chasseur de char à part entière, le canon fut en définitive fixé sur un pivot, permettant une rotation du canon, placé sur le toit du poste de pilotage. Avec cette disposition, le serviteur peut lui-même faire pivoter le canon et suivre plus facilement une cible en mouvement, même si l'engin (T-20) était immobile, ce qui soulage le chauffeur d'une tâche encombrante. Le nombre de T-20 convertis est inconnu. Cette solution intérimaire fut vite dépassée, et en 42-43 il était déjà complètement obsolète en termes de puissance de feu et de protection face aux chars de l'Armée Rouge.
-
Division d'Infanterie non identifiée, Wehrmacht, Secteur de Smolia, URSS, 1942.
-
Beute Panzerjägers