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Genèse
Vers la fin de 1941, le besoin de véhicules de support d'artillerie se fit sentir. Il était question de fournir aux unités sur le front un véhicule d'artillerie mobile. Début 1942, un prototype basé sur le châssis du Panzer III armé de l'obusier de 105mm le.FH 17 (avec frein de bouche) fut mis au point mais fut rejeté car on projetait maintenant d'utiliser le châssis du Panzer IV. Un nouveau prototype utilisant ce châssis et armé du 105mm le.FH 17 fut produit. En juillet 1942, un obusier plus puissant le 150mm le.FH 18 L/30 (sans frein de bouche) fut monté sur un châssis spéciale réalisé par Alkett, le Geschützwagen III/IV. Ce châssis combinait des composants du Pz.Kpfw. III Ausf. J (moteur, pompe d'essence et dispositif de direction) et du Pz.Kpfw. IV Ausf. F (suspension). À l'origine, le Hummel (Bourdon) ne devait être qu'une solution intérimaire en attendant qu'un châssis plus spécifique soit développé.
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Prototype. -
Le châssis du Panzer IV fut légèrement rallongé, pour fournir un plus vaste compartiment de combat à l'arrière et le moteur fut placé au centre. Le Geschützwagen III/IV servira de base également au chasseur de chars Nashorn armé du canon de 88mm. Les premier Hummel furent produits vers la fin de 1942 par Alkett et Deutsche Eisenwerke. Leur production se termina en 1944 avec un total de 666-724 exemplaires produits ainsi que 150 Munisionsträger Hummel (produits par Deutsche Eisenwerke, 1943-1944). Le 27 février 1944, Hitler ordonna l'abandon du Hummel qu'il jugeait inadéquat comme véhicule de combat.
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Design
Un des défauts du Hummel était sa faible capacité de stockage (18 obus). Pour compenser, un porteur de munitions sur la base du Hummel fut construit (approximativement 157). Il s'agissait d'un Hummel désarmé munis de coffres à munitions supplémentaires et dont le poste de combat était recouvert d'une plaque de blindage de 10mm Le Munitionsträger Hummel pouvait encore être reconverti en Hummel si nécessaire. Début 1944, le compartiment avant du pilote fut remodelé et agrandi. Le dispositif d'échappement fut également modifié.
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Compartiment de combat du Hummel exposant la culasse du canon s.FH 18. -
Le Hummel avec sa superstructure ouverte n'offrait que peu de protection à son équipage contre les intempéries et le feu ennemis (le blindage de cette superstructure n'était que de 10mm). Pour se protéger du mauvais temps l'équipage dressait des couvertures de toile sur la superstructure. Autre défaut, l'Hummel ne disposait pas de mitrailleuse de caisse, ainsi une MG34 ou 42 classiques était transportée à l'intérieur qui pouvait être porté sur le compartiment de combat pour la défense rapprochée. Le Hummel avait en plus une haute silhouette, ce qui en faisait une cible facile.
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1ère Batterie, 1er Régiment SS de Panzer, 2ème d’Artillerie, 2ème Panzerdivision SS « Das Reich », Groupe d’Armée B. Région de Saint Denis-le-Gast, Basse-Normandie, France, été 1944. -
103ème Régiment de Panzerartillerie, 4ème Panzerdivision, Front de l'Est, 1944. -
Hummel sans sa superstructure blindée. Expérimental (?). -
Conversions
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Sturmhummel (1944)
Le 4 novembre 1944, il fut proposé d'armer l'Hummel avec un mortier lance-missile de 380mm (Wurfgerate), mais l'engin ne fut jamais réalisé en faveur de la production du Sturmtiger.
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Munitionsspanzer Hummel
Porte-munitions pour Hummel avec possibilité de le reconvertir en Hummel si besoin.
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Munitionsspanzer für Hummel. -
1ère Batterie, 1er Régiment SS de Panzer, 2ème d’Artillerie, 2ème Panzerdivision SS « Das Reich », Groupe d’Armée B. Région de Saint Denis-le-Gast, Basse-Normandie, France, été 1944. -
Autres
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Unité inconnue, Allemagne, 1945.
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En Action
Le Hummel participa d'abord à des combats à grande échelle à la Bataille de Koursk, lorsqu'une centaine d'entre eux servirent dans des bataillons de Panzerartillerie. Ils furent formés en batteries d'artillerie lourde, chacune avec 6 Hummel et 1 porte-munitions.
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Un obusier lourd automoteur de la 9ème Panzerdivision SS « Hohenstaufen » sans doute en Hongrie fin 1944/début 1945. -
Outre la Roumanie, la Syrie était également un autre utilisateur du Hummel après la Seconde Guerre Mondiale. Cinq furent reçus de la France, qui en captura plusieurs à l'Allemagne après la guerre, entre la fin des années 40 et le début des années 50, avec une offre limitée de munitions pour canons principales obtenues avec les véhicules (plus tard, les Soviétiques fournirent à ces Hummel syriens une quantité importante d’obus de 150mm qu'ils produisirent dans le pays après la Seconde Guerre Mondiale). Ceux-ci servirent contre Israël jusque dans les années 60 et tous furent très probablement mis au rebut peu de temps après.
Geschützwagen III/IV Hummel