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Genèse & Production
Dès 1930, un groupe de travail dirigé par le futur Generaloberst Heinz Guderian avait prévu 2 types de base de véhicules de combat blindés pour l'équipement final des futures troupes blindées, le Bureau des Armes de l'Armée déterminant l'équipement final des divisions blindées en janvier 1934. Trois des 4 compagnies d'une division de chars devaient recevoir un char avec un canon perforant, plus tard connu sous le nom de Panzer III. La quatrième compagnie devait être équipée d'un véhicule de soutien qui utiliserait son canon de gros calibre pour engager des cibles pour lesquelles le plus petit canon perforant du Panzer III ne convenait pas. Le Panzerkampfwagen IV fut né de cette considération. Hormis le canon principal, le profil d'exigence était similaire à celui du Panzer III ; l'équipage devrait être composé de 5 hommes, un système radio devrait permettre la communication et le poids total devrait tenir compte de la charge standard de 24 t.
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Bataillonfuhrerwagen (BW). -
En raison du Traité de Versailles, qui était toujours valable en tant que loi du Reich, le véhicule reçut le nom de code Mittlerer Traktor pour des raisons de confidentialité. Peu de temps après, ce nom de code fut changé en Begleitwagen (BW) jusqu'en 1935, lorsque la Wehrmacht fut fondée, et tous les noms de code furent abandonnés. Rheinmetall, MAN et Krupp participèrent aux travaux de développement qui commencèrent à la fin de 1934. Le concept d'un char de soutien avec une seule tourelle était nouveau, car à l'époque les armées des grands États pensaient que les chars à multi-tourelles seraient mieux adaptés à de telles tâches. Le prototype de Rheinmetall pesait 18 t et atteignait une vitesse de pointe de 30 km/h avec un moteur de 320 ch. Le train de roulement se composait de 8 rouleaux suspendus par paires sur de longs bras de levier et était similaire à celui du nouveau véhicule fabriqué par la même société. Contrairement à cela, le prototype de MAN avait un lecteur de boîte, qui fut influencé par Ernst Kniepkamp, qui, en tant que chef de département au bureau des armes de l'armée, fut ensuite considéré comme le principal responsable de l'introduction du lecteur de boîte dans les véhicules blindés de combat allemand. À l'instigation de la HWA, la proposition de Krupp prévoyait également un tel train de roulement avec suspension à barre de torsion. Bien que ce train de roulement soit moins sensible aux balles et ait de meilleures caractéristiques de roulement, les ingénieurs de Krupp insistèrent sur leurs ressorts à lames et, malgré la résistance du HWA, s’éloignèrent des ressorts à barre de torsion. Après 1935/36, tous les prototypes subirent des tests approfondis au centre de test pour véhicules à moteur de Kummersdorf, Krupp fut choisi comme société de production finale. Le Panzer IV était le dernier véhicule de combat blindé allemand à être développé en temps de paix.
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VK 20.01 (Rh). -
En octobre 1937, la production de l’Ausf. A commença à l'usine Krupp-Gruson de Magdebourg-Buckau. Contrairement à la production des précédents Panzer I à III, dans laquelle plusieurs fabricants avaient été consultés, l'usine de Magdebourg était le seul site de production du Panzer IV jusqu'à l'automne 1941. En raison de sa fonction de véhicule de soutien, son approvisionnement était en des nombres nettement inférieurs à ceux du Panzer III fourni, ce qui était perceptible dans les nombres initialement faibles.
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Alors que les régiments blindés qui existaient jusqu'alors étaient déjà largement équipés de Panzer IV en 1938, la production resta à un niveau bas même après le début de la guerre. En raison de la faible efficacité de l'industrie et du stockage dans des dépôts par l'OKH, seuls quelques véhicules atteignirent initialement les troupes combattantes. La production du Panzer IV n'avait pas encore de niveau de priorité particulier, ce qui affectait également la société Krupp en tant que fabricant. Au début de 1940, environ 1 200 ouvriers travaillaient dans l'usine de Magdebourg, la production du Panzer IV n'occupant que 35% de la capacité de commande. Ce n'est qu'après l'épuisement complet des réserves de performances du Panzer III, jusque-là considérées comme plus importantes, que la production en série du Panzer IV commença en 1942. À partir de l'automne 1941, VOMAG à Plauen, en Saxe, et à partir de la fin de 1941, ce qui devint plus tard la plus grande usine d'assemblage de chars du Reich allemand, le Nibelungenwerk à Sankt Valentin en Basse-Autriche, furent ajoutés en tant qu'installations de production supplémentaires. L'usine principale de Krupp à Essen avec le Panzerbau III, l'usine sidérurgique de Bochum, l'usine sidérurgique d'Oberdonau à Linz, le Dortmund-Hörder Hüttenverein à Dortmund et Böhler à Kapfenberg étaient d'importants fournisseurs de tôles d'acier de blindage, caisses et tourelles. Les moteurs Maybach provenaient principalement de l'usine principale de Maybach et de la filiale Nordbau ainsi que sous licence d'Orenstein & Koppel à Nordhausen et de MAN ; les transmissions provenaient de ZF à Friedrichshafen. Dans le cas d'une situation économique idéale, rarement atteinte, l'assemblage final d'un Panzer IV nécessitait environ 2 000 heures de travail. Le temps de fabrication total, y compris toutes les pièces des sous-traitants, était estimé à environ 15 000 heures. Le prix d'un Panzerkampfwagen IV sans canon principal était d'un peu plus de 100 000 Reichsmarks. Les besoins en matières premières, sans armes, optiques et radio, s'élevaient aux montants suivants : Fer : 39 t ; Caoutchouc : 116 kg ; Aluminium : 238 kg ; Plomb : 63 kg ; Cuivre : 195 kg ; Zinc : 66 kg ; Etain : 1,2 kg.
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Panzer IV Ausf. A roulant à travers un plan d'eau lors d’un essai devant des membres de la Wehrmacht, y compris les troupes blindées sur la berge, 1938. -
Comme tous les chars allemands, le Panzer IV était fabriqué avec un travail de haute qualité, en particulier au début de la production, ce qui s'opposa naturellement à une production de masse rationnelle. La proportion d'usinage nécessaire pour les plaques de blindage était très élevée. Ce n'est qu'en 1943 que Krupp put réduire considérablement le traitement à forte intensité de main-d'œuvre avec l'introduction de l'oxycoupage. L'année précédente, la trempe superficielle de l'acier blindé au moyen d'une cimentation, qui durait souvent plus de 100 heures, fut remplacée par le traitement beaucoup plus efficace de trempe à la flamme gaz-oxygène. Les tentatives réussies avec un nouveau type de trempe par induction ne pouvaient plus être transférées au traitement des plaques de blindage pendant la guerre. Bien que la proportion de manganèse, de chrome et de molybdène dans l'acier de blindage et donc sa qualité aient diminué au cours de la production en raison d'un manque de matériau, le traitement de surface spécial permit d'obtenir une bonne résistance aux balles. Un test de dureté britannique Brinell montra que le blindage avant d'un Ausf. G avait une valeur élevée allant jusqu'à 520 Brinell, ce qui représentait le degré de dureté le plus élevé de tous les chars allemands. Au début de 1943, l'état-major de l'armée proposa que tous les véhicules blindés, à l'exception du Tiger et du Panther, soient abandonnés. Cependant, le Generaloberst Guderian réussit à faire avancer la construction du Panzer IV. Si la production du char s'était arrêtée à ce stade, l'armée aux abois n'aurait reçu que 25 Tiger par mois comme approvisionnement jusqu'à ce que le Panther soit prêt pour la production en série. Le changement de programme commandé en 1943 dans la production de Panzer IV au Grusonwerk donna un autre aperçu de la production de chars, qui dans certains cas ne suivait pas une ligne directrice claire. En avril, Krupp reçut l'ordre d'abandonner la production du Panzer IV et de passer à la production de Panther. En août, l'ordre fut donné d'arrêter immédiatement la production du Panther et de revenir à la production du Panzer IV. En raison de ces changements de programme, une perte totale de 300 000 heures de travail survint, ce qui correspondait à la production de 150 Panzer IV. À la fin de l'année, la production de Panzer IV prit finalement fin et le passage à la production de StuG IV À ce moment-là, Grusonwerk avait fabriqué 2 362 Panzer IV ; VOMAG avait un total de 1 373 unités avant de passer à la production du Jägdpanzer IV au début de l'été 1944. Avec 4 820 unités, Nibelungenwerk, qui était en production jusqu'à la fin de la guerre, fabriqua le plus de véhicules.
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Cette mule est utilisée pour tester les chenilles et la motorisation. -
Prototype du Panzer IV avec tourelle et armement. -
Second prototype de Rheinmetall avec suspension et système d'échappement modifiés. -
Prototype du Panzer IV, Allemagne, 1937. -
Prototype du Panzer IV. -
Design
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Compartiment Avant
La caisse du Panzer IV présentait un design assez simple. Deux cloisons divisaient la caisse en 3 compartiments : pilotage, combat et moteur. A l'avant le compartiment du pilote accueillait les ensembles de transmission et la commande finale, ainsi que les sièges du pilote et de l'opérateur radio qui se chargeait également de la mitrailleuse de caisse montée sur rotule (absente des modèles B/C).
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Plan en coupe d’un Panzer IV approximatif… -
Détails intérieurs du Panzer IV Ausf. D. -
L'une des grandes caractéristiques du Panzer IV est sa superstructure en porte-à-faux. En effet, cette superstructure ou caisse supérieure, boulonnée sur le bossage supérieur de la caisse (inférieure ou bas de caisse), débordait largement sur les surplombs des chenilles afin de pouvoir accueillir la large circulaire de la tourelle. Cependant à l'avant de la superstructure, les parois latérales convergent, la superstructure n'a donc pas la même largeur partout. Sur le glacis à l'avant on trouvait 3 trappes d'accès dont la centrale était boulonnée et encastrée (transmission) et les latérales montées sur charnière (freins). Les trappes d'accès (montées sur charnières) du pilote et de l'opérateur radio était situé sur le toit de la superstructure (ces plaques furent à 2 ou un seul tenant selon les modèles) et celles-ci étaient protégées par des rails anti-éclats. Sur les côtés de la superstructure on trouvait de chaque côté un sabord de vision avec vitre blindée interne et clapet blindé externe (ces sabords disparaîtront sur le dernier modèle : l'Ausf. J) . La plaque frontale de la superstructure fut de 2 types : le premier présentait une saillie au niveau du pilote sur la gauche (Ausf. A/D/E) alors que le second présentait une surface parfaitement plate (Ausf. B/C/F/F2/G/H/J). Sur cette plaque on trouvait à gauche le viseur du pilote (plusieurs modèles seront montés : à double ou unique clapet) et à droite la MG34 montée sur rotule. La puissance du moteur était transmise, par l'intermédiaire d'un arbre de transmission et d'un embrayage sec à 3 plateaux, à une boîte de vitesses à 6 rapports synchronisés. De petits embrayages multi-disques de synchronisation étaient utilisés pour les 2, 3, 4, 5 et 6èmes vitesses. Le Panzer IV était équipé d'une commande finale et d'un mécanisme de direction Krupp-Wilson de type "embrayage-frein". Dans ce dernier, l'engrenage d'entrée entraînait la couronne du train épicycloïdal. La roue-soleil était couplée au tambour de frein de direction, qui était maintenu immobile quand le char était en mouvement par une frette externe et un ressort à compression. Le mouvement provenant de la couronne épicycloïdale était transmis via le porte-satellite aux engrenages cylindriques de réduction qui entraînaient les barbotins des chenilles. La boîte de vitesse à 6 rapports et les ensembles de commande finale avaient en commun un seul système de circulation d'huile.
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Les Panzers IV utilisèrent 2 types de montage sur rotule pour leur MG34 de caisse : à gauche : Kugelblende 30 (blindage de 30mm) pour MG34 monté sur les modèles A/D/E. à droite : Kugelblende 50 (blindage de 50mm) pour MG34 monté sur les modèles F-J. -
Visière du conducteur. -
La transmission coupait le compartiment en deux dans le sens de la longueur. À gauche on trouvait le siège du pilote et à droite celui de l'opérateur radio situé plus en arrière. La transmission était légèrement décalée vers la droite rendant le poste de l'opérateur radio très étroit, ce qui explique la position très en arrière du siège, là où la transmission est la moins large. Le poste radio et le tableau de bord étaient montés sur la transmission et séparaient un peu plus les 2 hommes. Derrière le siège du pilote on trouvait un grand coffre à obus de 75. Sur la plaque frontale du bas de caisse (du nez) était monté un double système d'arrimage pour câble de remorquage. Notons encore que selon les modèles 1 ou 2 phares seront montés sur l'avant des surplombs des chenilles.
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Pont avant du Panzer IV Ausf. A. -
Le compartiment de combat était en grande partie du plancher de tourelle circulaire qui était rattaché à cette dernière par des tubes métalliques. Sur ce plancher se trouvait le système électrique de rotation de la tourelle couplée à un moteur 2 temps dont on aperçoit le silencieux d'échappement à l'arrière du char (cylindrique ou rectangulaire). Sur l'Ausf. J, la rotation se faisant manuellement, tout cet appareillage fut supprimé.
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Pont avant du Panzer IV Ausf. B/C. -
Pont avant du Panzer IV Ausf. D. -
Pont avant du Panzer IV Ausf. F/F2/G/H/J. -
Sous le plancher était disposés les 3 réservoirs d'essence accueillant les 470 L de carburant embarqué. Sur le côté droit du bas de caisse étaient disposés 3 râteliers à obus de 75. Deux coups de 75 étaient également fixés au mur anti-feu du moteur. Le reste étant rangé dans des râteliers protégés par une simple toile sur les surplombs des chenilles dans la superstructure. Sur le côté droit de la superstructure étaient également rangés les cartouchières des MG34.
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Compartiment de Combat
La tourelle soudée accueillait les sièges du chef de char, du tireur et du chargeur. Les côtés étaient inclinés de telle sorte que la largeur hors-tout était supérieure au diamètre intérieur de la circulaire de tourelle. Le canon de 75 était monté sur un axe à tourillons. L'extrémité avant du mécanisme de recul dépassait du mantelet pour assurer une protection supplémentaire. La coupole du commandant montée à l'arrière de la tourelle comportait 5 fentes de vision. Cette coupole était fermée par 2 capots de trappe semi-circulaire. Une fente d'observation était aménagée de chaque côté de la tourelle (supprimée dès l'Ausf. G) devant les trappes d'accès latérales (double ou porte unique). Ces portes comportaient également une fente de vision avec clapet blindé et pour le modèle à 2 portes un sabord de tir au pistolet (la fente et le sabord seront supprimés sur l'Ausf. J). Des sabords de tir au pistolet étaient également présents à l'arrière de la tourelle mais disparaîtront dès l'Ausf. G. A l'avant, deux fentes d'observation protégées par un clapet assuraient une vision frontale au tireur et au chargeur. Celle du chargeur sera supprimée sur les modèles H/J. Une trappe de signalisation était montée sur le toit de la tourelle semblable à celles présentes sur les trappes du pilote et de l’opérateur radio. Le compartiment de combat était aéré par un ventilateur situé sur le toit rejetant l'air vicié à l'extérieur.
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Évolution de la tourelle. -
Le canon d'origine était le 75mm KwK 37 L/24 court à faible vitesse initiale prévu initialement pour un char de support et la destruction des armes AT ennemie et non la lutte char contre char. Le Panzer IV prenant de plus en plus un rôle de véritable char de bataille, ce canon devint vite obsolète face au blindage des chars ennemis (KV-1 et T-34). Un canon à haute vitesse initiale était devenu primordial et le tube fut allongé pour procurer cette grande vitesse nécessaire pour percer les blindages. Le premier modèle de canon de 75 à tube long fut le KwK 40 L/43 qui fut utilisé avec 2 types de frein de bouche (unique (Ausf. F2) ou à double déflecteur (Ausf. G)). Sur les derniers modèles (Ausf. H/J) sera monté un canon de 75 avec un tube encore plus long, le KwK 40 L/48 (frein de bouche à double déflecteur) procurant une vitesse initiale encore plus élevée. Ce canon était accompagné à sa droite d'une MG34 coaxiale. Sur la coupole des derniers modèles, on pouvait installer une MG34 AA sur un montage spécial.
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Évolution du canon de 75mm. -
Monture en anneau de la coupole du commandant. -
Évolution de la coupole du commandant. -
Évolution du frein de bouche. -
Lance-grenades fumigènes. -
Portes de tourelle (modèle tardif). -
Compartiment Moteur
Le groupe motopropulseur principal était le moteur standard monté sur les chars moyens, le V12 essence Maybach HL120 TRM, refroidi par eau.
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Moteur Maybach HL120. -
Ce moteur pouvait développer 300 ch à 3 000 tr/min mais en général se contentait d'un régime réduit de 2 600 t/min procurant 265 ch et encore sous climat tempéré. Sous climat tropical il devait se contenter d'un régime réduit de 2 200-2 400 tr/m. Le HL120 TRM consommait une essence à faible indice d'octane (74). L'huile devait être complètement changée tous les 200, 500, 1 000 et 2 000 km. L'air nécessaire au refroidissement entrait par les volets situés du côté gauche du compartiment et était aspiré à travers 2 radiateurs et au-dessus du moteur par 2 ventilateurs à 10 ailettes. Un filtre de grandes dimensions fournissait l'air pur nécessaire au groupe motopropulseur. Ce système fonctionnait bien sous climat tempéré mais nettement moins sous climat tropical où le groupe motopropulseur connaissait souvent des pannes et des surchauffes. De plus, les filtres à air y étaient totalement inadéquats et laissaient passer beaucoup trop de sable qui bloquait le carburateur. L'entretien se faisait via les 3 trappes du plateau arrière. Si nécessaire toute la partie arrière de la caisse pouvait être déboulonnée pour changer le moteur par exemple. Sur la partie arrière on trouvait les silencieux du moteur (cylindre de grande taille) et du système de rotation de la tourelle (petit cylindre ou de forme rectangulaire).
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Modèles d'échappement. -
Suspension
Chaque chenille était composée de 99 patins larges de 40 cm (à l'origine 101 patins de 36 cm) et espacés de 12 cm. Il s'agit d'une chenille de type squelette en acier au manganèse de 635 kg. La tension sur la chenille était réglée par une poulie de tension de grand diamètre montée sur un axe centré à l'arrière du Panzer IV. Le système de suspension comportait 4 supports de galets de chaque côté, équipés chacun de 2 galets estampés de 18,5 cm de diamètre à bandage de caoutchouc. Des ressorts en quart d'ellipse étaient montés sur le dessous de la fusée d'essieu, en tête de chaque support de galet. L'autre extrémité du ressort prenait appui sur un boulon et un rouleau de jumelle montés sur le prolongement de la fusée d'essieu arrière.
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Suspension typique du Panzer IV. -
Modèles de chenilles du Panzer IV. -
Quatre rouleaux porteurs de chaque côté complétaient la suspension. Tout ce matériel subira des modifications de détail durant le développement du Panzer IV.
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Pignon et roue libre du Panzer IV Ausf. A. -
Pignon du Panzer IV Ausf. E. -
Pignon et roue libre du Panzer IV Ausf. F. -
Roue dentée du Panzer IV Ausf. H/J. -
Rouleau de renvoi et renvoi en acier du Panzer IV Ausf. J. -
Blindage
Toutes les jonctions étaient faites par soudure à l'acier austénitique et les plaques de blindage étaient en acier au chrome et au molybdène réalisé par traitement au four électrique. Le blindage ne cessa d'augmenter durant le développement du Panzer IV passant d'une épaisseur max de 15mm à 80mm pour les derniers modèles.
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Exemple de blindage espacé monté sur le Panzer IV.
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Modèles
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Pz.Kpfw. IV Ausf. A (1937)
Le Panzerkampfwagen IV Ausf. A (Sd.Kfz.622) fut le premier modèle de production et possédait déjà à 1 ou 2 détails près la forme quasi définitive du Panzer IV. En effet la forme générale, la suspension, la disposition des éléments internes et externes, les trappes d'accès ne changeront guère ou pas durant la production. L’Ausf. A disposait d'une plaque frontale de caisse dont la partie gauche (celle du pilote) faisait saillie. Détail que l'on retrouvera sur les modèles D et E. De plus, La coupole de commandement faisait également saillie à l'arrière de la tourelle. Cette dernière sera relocalisée complètement sur le toit à partir de l’Ausf. E.
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La suspension comprenait 2 barbotins avant, 8 bogies comprenant 2 galets en acier estampé et bandages de caoutchouc, 8 rouleaux porteurs, 2 poulies de tensions de chenille et un jeu de chenilles de 36 cm de large dont les patins étaient moulés et constitué d'acier manganèse. Ce modèle était surtout destiné aux essais de corps et ne possédait qu'un très faible blindage. L'épaisseur en effet ne dépassait pas les 15mm. La trappe d'accès à la transmission sur le glacis était encastrée et vissée alors que les trappes d'accès au frein disposées à chaque extrémité de la largeur étaient montées sur charnières. La plaque frontale de la superstructure (ou caisse supérieur) comprenait une MG34 montée sur rotule et une fenêtre de vision protégée par un clapet blindé monté sur charnières. Au-dessus de cette fenêtre étaient percés 2 trous permettant l'utilisation d'un épiscope binoculaire rétractable. Deux sabords de vision étaient disposés de chaque côté de la superstructure pour assurer une vision latérale à l’opérateur radio et au pilote. Ces sabords comprenaient une vitre blindée interne et un clapet blindé. Pour accéder au compartiment avant, deux trappes montées sur charnières (2 parties s'ouvrant respectivement vers l'avant et vers l'arrière). Ces trappes d'accès étaient légèrement décalées, celle de l’opérateur radio étant plus en retrait vu sa position dans le compartiment avant et le retrait de la partie droite de la plaque frontale. Des rails anti-éclats protègent ces trappes d'accès ainsi que la tourelle. La superstructure était assemblée par soudure et boulonnée sur le bossage supérieur de la caisse. Elle débordait largement sur les surplombs des chenilles pour pouvoir accueillir la large circulaire de tourelle. Sur le plateau arrière, l'accès au compartiment moteur se faisait via 3 trappes : une très large à gauche, une étroite au milieu et celle de droite était montée sur charnières. Notons que la plaque arrière de la caisse pouvait être déboulonnée pour une maintenance plus poussée ou un changement de moteur. Un très imposant silencieux en forme de cylindre (sur cette même plaque) était couplé au tuyau d'échappement du moteur pour rendre celui-ci moins bruyant. Ce silencieux était surmonté d'un modèle plus petit pour le moteur de rotation de la tourelle. Le moteur d'origine était le Maybach HL108 TR développant 300 ch et permettant au char d'atteindre sur route les 31 km/h. La transmission comprenant 5 vitesses était une SRG75. La direction était de type embrayage-frein. La circulaire de tourelle avait un diamètre de 1,67 m et était légèrement vers la gauche et se trouvait à 6 cm du bord gauche et environ 33 cm du bord droit. Cette position décentrée était conçue pour placer la base du raccordement électrique de la tourelle autre part que sur l'arbre de transmission. La tourelle ne changera guère tout au long de la production à part au niveau du blindage et des équipements. Le blindage était partout de 15mm. La plaque frontale était équipée de 2 sabords de vision munis d'un clapet pour le chargeur et le tireur. Ces derniers disposaient également chacun d'un sabord latéral sur la partie avant du côté de la tourelle. Notez que celui du tireur ne disposait pas de vitre blindée et de fente de vision sur le clapet au contraire de celui du chargeur (à droite). Chaque côté sur sa partie arrière, disposait d'une large trappe (une seule pièce) montée sur charnière pour accéder à la tourelle. Le commandant pour sa vision disposait d'une coupole de type tambour munis de fentes de vision protégées par des vitres blindées. Le couvercle (rectangulaire) du ventilateur était visible à l'avant de la tourelle dont les capots blindés étaient disposés de chaque côté de la caisse.
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4ème Compagnie (1ère Unité d’Entrainement, 2ème Char), 1ère Division, 1er Régiment de Panzer, 1ère Panzerdivision, Pologne, 1939. -
Pz.Kpfw. IV Ausf. B (1938)
Si le Panzerkampfwagen IV Ausf. B et fort similaire à l'Ausf. A, il diffère de celui-ci par sa plaque frontale de superstructure entièrement plate et l'abandon de la mitrailleuse de caisse. Cette dernière étant remplacée par un sabord de vision avec vitre et clapet blindé et un sabord de tir au pistolet. Autre changement, les trappes d'accès de l'opérateur radio et du pilote sont d'un seul tenant (toujours sur charnières) et s'ouvrent vers l'avant. Le blindage devient également plus conséquent, il est désormais de 30mm pour les parties frontales.
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Sur la tourelle les clapets de visions sur la partie frontale sont remplacés par un clapet blindé moulé et une nouvelle coupole est installée. Cette coupole mieux blindée dispose de couvercles blindés coulissants (5) protégeant les sabords de vision. Des sabords de tir au pistolet sont rajoutés sur les portes latérales et ceux de la partie arrière sont désormais protégés par des clapets circulaires. Une nouvelle transmission est montée sur le Panzer IV Ausf. B, la SSG76 à 6 vitesses.
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2ème Compagnie, 15ème Régiment de Panzer, 5ème Panzerdivision, Pologne, septembre 1939. Remarquez le camouflage de fortune classique, avec des marques d'unité brun rougeâtre et jaune pulvérisées à la hâte. -
7ème Régiment de Panzer, 10ème Panzerdivision, France, mai-juin 1940. -
21ème Panzerdivision, Normandie, juin 1944. -
Pz.Kpfw. IV Ausf. C (1938)
Le Panzerkampfwagen IV Ausf. C est quasi identique au Ausf. B. La seule différence visible de l'extérieur est le cylindre blindé protégeant la MG34 coaxiale et l'extension en forme de L attaché à celui-ci pour pousser en douceur (en arrière) l'antenne-radio quand la tourelle pivote sur la droite.
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Le changement le plus important fut l'adoption du V12 Maybach HL 120 TRM développant 300 ch qui devint le moteur standard du Panzer IV.
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4ème Compagnie, 1ère Division, 1er Régiment de Panzer, 1ère Panzerdivision, France, mai-juin 1940. -
8ème Compagnie, 2ème Division, 35ème Régiment de Panzer, 4ème Panzerdivision, France, mai-juin 1940. -
Pz.Kpfw. IV Ausf. D (1939)
Le Panzerkampfwagen IV Ausf. D bien que succédant à l'Ausf. C retrouve la plaque frontale de la superstructure de l'Ausf. A et la MG34 de caisse. Cette dernière était montée sur rotule. Comme sur l'Ausf. A le sabord de tir au pistolet se trouvait au centre sur la partie oblique de la plaque frontale.
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Le 75mm KwK L/24 sera doté d'un nouveau mantelet externe. La MG34 coaxiale garde son cylindre blindé mais la forme en "L" est remplacée par un cadre métallique monté sous le canon afin de pousser l'antenne-radio lorsque la tourelle pivote à droite. En 40-41, le Panzer IV Ausf. D recevra des plaques de blindage additionnelles de 20mm d'épaisseur tout simplement boulonnées sur les parois d'origine. Il y avait néanmoins un espace entre la plaque frontale de la superstructure en raison du viseur du pilote et de la MG34 de caisse. Les patins de chenilles toujours large de 36 cm avaient cependant des guides plus grands pour les dents des barbotins. Ce détail en rendait l'utilisation impossible pour les modèles antérieurs. Le blindage ne varie guère par rapport au modèle précédant sinon que sur les côtés et à l'arrière il passe à 20mm.
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11ème Panzerdivision, URSS, juin 1941. -
15ème Panzerdivision, DAK, décembre 1941. -
Grossdeutschland, 1942. -
Panzer IV Ausf. D mis à niveau aux normes Ausf. G/H/J. -
Pz.Kpfw. IV Ausf. E (1940)
Le Panzerkampfwagen IV Ausf. E possède toujours la plaque frontale de la superstructure avec la partie du pilote faisant saillie. Seulement l'Ausf. E est fabriqué avec une plaque frontale épaisse de 20mm recouverte d'une plaque additionnelle boulonnée de 30mm. Le viseur du pilote est d'un nouveau type avec un unique clapet blindé. Grâce à ce viseur l'applique blindée est directement montée sur la partie frontale de la superstructure. Le montage de la MG34 de caisse est de type Kugelblende 30 (pour blindage de 30mm) qui nécessita une petite modification en raison des ajouts blindés. Sur le glacis les trappes d'accès au frein à disque sont maintenant complètement encastrées. Un nouveau type de barbotin sera montés à partir du modèle E.
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Sur la tourelle de l'Ausf. E, une nouvelle coupole mieux blindée (50-95mm) est installée et fait important : elle est entièrement sur le toit supprimant la saillie à l'arrière de la tourelle. Cette coupole sera utilisée sur tous les modèles qui suivront. La trappe de la coupole est faite de 2 parties montées sur charnières s'ouvrant vers les côtés. Sur le toit on ne trouve plus qu'un capot circulaire pour le ventilateur électrique de la tourelle. Autre fait remarquable, un coffre de rangement sera désormais installé à l'arrière de la tourelle. Quelques Ausf. E disposeront des chenilles larges (40 cm) mises au point pour l'Ausf. F.
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11ème Panzerdivision, pendant la campagne yougoslave, avril 1941. -
Afrika Korps, 15ème Panzerdivision, Libye, automne 1941. -
Pz.Kpfw. IV Ausf. F (1941)
Avec le Panzerkampfwagen IV Ausf. F on arrive tout doucement à la forme définitive du Panzer IV. Sur ce modèle on reprit la plaque frontale de la superstructure des modèles B/C mais avec une MG34 montée sur rotule. Le blindage frontal est maintenant constitué de plaques uniques de 50mm d'épaisseur. Sur les côtés il est de 30mm et à l'arrière de seulement 20mm (sauf pour la tourelle). Le montage sur rotule de la MG34 de caisse est de type Kugelblende 50 (pour blindage de 50mm). L'Ausf. F garde le même viseur de pilote que l'Ausf. E. Les trappes d'accès aux freins à disques sont désormais munis de prise d'air pour la ventilation dirigées vers l'arrière.
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Le mantelet du 75mm KwK L/24 est maintenant épais de 50mm quoique qu'ayant la même forme. Sur les côtés de la tourelle, l'Ausf. F est équipé de doubles portes montées sur charnières (la section avant est plus large que la section arrière). La partie avant (de la double porte) accueille un sabord de vision muni d'une vitre blindée et d'un clapet blindé alors que la partie arrière accueille un sabord de tir au pistolet protégés par un clapet pivotant. L'ouverture dans la tourelle n'est guère modifiée par ce nouveau système. Tous ces changements augmentèrent sensiblement le poids du char nécessitant la pose de chenilles larges de 40 cm et l'adoption de nouveaux barbotins. De nouvelles poulies de tension de chenilles seront également installées (de type tubulaire à 7 branches). Sur ce modèle un nouveau silencieux pour l'échappement du moteur de plus petit format fut installé.
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31ème Régiment de Panzer, 5ème Panzerdivision, URSS, hiver 1941-42. -
5ème Panzerdivision (Groupe du Centre), URSS, hiver 1941-42. -
Char d'entraînement du 79ème Bataillon Indépendant de Chars, Armée Rouge, front de Crimée, URSS, avril 1942. -
107ème Bataillon Indépendant de Chars, Armée Rouge, secteur de Léningrad, URSS, juillet 1942. -
3ème Compagnie, 30ème Bataillon, 30ème Régiment de Chars, 1ère Division Blindée de Campagne, Armée Hongroise, Storojevoï, URSS, 10 septembre 1942. -
Pz.Kpfw. IV Ausf. G (1942)
Le Panzerkampfwagen IV Ausf. G (Sd.Kfz.161/1 mit 75mm KwK L/43) résulte de la constatation que le 75mm KwK L/24 était insuffisant pour percer les blindages des chars soviétiques tels que le KV-1 ou le T-34 ; constatation faite sur le front en 1941. Un canon possédant une plus grande vitesse initiale susceptible de percer le blindage de ces chars était devenu nécessaire. En novembre 1941, Hitler ordonna donc l'adoption d'un canon plus long procurant en effet cette grande vitesse initiale, le 75mm KwK 40 L/43.
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Pz.Kpfw. IV Ausf. F2 (Ausf. G de début de production). -
En mars 1942, le Pz.Kpfw. IV Ausf. F sera en effet réarmé avec le KwK L/43 munis d'un frein de bouche à déflecteur unique. Ces chars seront rebaptisés F2 par les ouvrages occidentaux d'après-guerre, mais pour les Allemands, pendant la guerre, ces chars étaient considérés comme des Pz.Kpfw. IV Ausf. G au même titre que les Ausf. G plus tardifs dotés du KwK L/48 à frein de bouche à double déflecteur. Le Panzerkampfwagen IV Ausf. G (Sd.Kfz.161/2 mit 75mm KwK L/48) : Les derniers modèles voient l'apparition du frein de bouche à double déflecteur qui deviendra un standard. Sur la tourelle on remarque l'absence des sabords de vision latéraux. Sur les trappes de l'opérateur radio et du pilote, les mini trappes de signalisation sont désormais supprimées.
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Pz.Kpfw. IV Ausf. G. -
Certains Ausf. G seront équipés de jupes blindées (Schürzen) et de coupole avec trappe d'un seul tenant, voire du canon 75mm KwK 40 L/48 et son tube plus long. De plus, certains modèles seront équipés d'appliques blindés épais de 30mm ajoutés sur les parties frontales de la caisse et de la superstructure.
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Pz.Kpfw. IV Ausf. G avec Schürzen. -
2ème Peloton, 1ère Compagnie, Bataillon de Panzer Grossdeutschland, Ukraine, 1942. -
7ème Régiment de Panzer, 10ème Panzerdivision, DAK, Tunisie, décembre 1942. -
1ère Division Blindée, Font du Don, hiver 1942-43. -
3ème Escadron, 30ème Régiment de Chars, 1ère Division Blindée de Campagne, Armée Hongroise, Alekseïevka, Ukraine, janvier 1943. -
7ème Régiment de Panzer, 10ème Panzerdivision, DAK, Tunisie, 1943. -
En mai 1943, une quinzaine d’Ausf. G furent donnés à la Turquie, et cela dans le vague espoir de ramener cette dernière neutre du côté de l’Axe. -
Ausf. F/G amélioré au standard H, avec blindage Schürzen complet, 16ème Panzerdivision, Russie, secteur sud, été 1943. -
1ère Compagnie de Chars, Groupe de Chars Moyens Leonessa, 1ère Division de Chars Moyens des Chemises Noires, Armée Italienne, Rome, Italie, septembre 1943. -
Compagnie indépendante de chars (unité avec des chars capturés), Armée Rouge, front du Caucase du Nord, secteur de Taganrog, URSS, septembre 1943. -
Char équipé de grandes chenilles hivernales pour le front de l'Est (Ostketten). -
2ème Bataillon de la Panzerdivision Finlandaise, secteur de Vuosalmi, Finlande, août 1944. -
1er Bataillon Blindé, 1ère Armée Bulgare, Hongrie, fin mars 1945. -
Pz.Kpfw. IV Ausf. H (1943)
Le Panzerkampfwagen IV Ausf. H diffère de l'Ausf. G par la standardisation des appliques blindés (sur le nez et la plaque frontale de la superstructure) de 30mm et de l'adoption définitive du 75mm KwK 40 L/48. Les modèles de fin de production seront fabriqués avec un blindage frontal de 80mm. L'antenne-radio est maintenant relocalisée à l'arrière du côté gauche de la superstructure dans une position fixe. L'Ausf. H est également équipé de jupes blindées épaisses de 5mm « Schürzen » protégeant les flancs de la caisse (montées sur châssis dentelés) et le pourtour de la tourelle (sauf à l'avant). Sur la coupole on pouvait installer une MG34 AA.
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Pz.Kpfw. IV Ausf. H avec Schürzen. -
L'Ausf. H voit également l'adoption de la pâte antimagnétique Zimmerit appliquée sur les parois verticales. Le sabord de vision frontal du chargeur est supprimé à l'avant de la tourelle. De nouveaux barbotins plus légers sont également adoptés. Certains modèles seront équipés de rouleaux porteurs tout acier et de nouvelles poulies de tension de chenille (moulées). Le seul point qui permet de reconnaître à coup sûr l'Ausf. H de l'Ausf. J est l'absence sur ce dernier du silencieux en forme de boîte du moteur auxiliaire (rotation de la tourelle) présent sur la gauche de la plaque arrière de la caisse.
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Durant l'hiver 1942-1943, ce fut une 1ère Division Blindée décimée qui fut rééquipée de matériel allemand moderne comme le Pz.Kpfw. IV (T-4). Fin 1944 ces chars, après le renversement de l'alliance de la Roumanie servirent au sein du 2ème Régiment Blindé contre les anciens alliés allemands, tout en conservant le camouflage de type allemand. -
16ème Panzerdivision, Koursk, juillet 1943. -
Armée Bulgare, juillet 1943. -
2ème Division Blindée de Campagne, Armée Hongroise. -
35ème Régiment de Panzer, 4ème Panzerdivision, Bobruysk, décembre 1943. -
35ème Régiment de Panzer, 4ème Panzerdivision, Kowel, Pologne, début 1944. Le 35ème Régiment infligea de lourdes pertes au 3ème Corps de Chars soviétique lors de la Bataille de Wołomin (dans le cadre de l'opération Bagration). Son symbole était le Grizlibär, un ours brun menaçant. -
1ère Compagnie, Régiment de Chars de Combat Alcazar de Toledo, 1ère Division Mécanisée Brunete, Armée Espagnole, Madrid, Espagne, 1944. -
130ème Régiment d’Entrainement de Panzer, Division d’Entrainement de Panzer, Villers-Bocage, Normandie, France, 13 juin 1944. -
6ème Compagnie, 2ème Bataillon, 2ème Régiment SS de Panzer, Division Das Reich, région de Saint-Fromont-Saint-Lô, France, début juillet 1944. -
2ème Panzerdivision SS Das Reich, Poche de Falaise, France, 12-21 août 1944. -
Ces marquages furent utilisés sur les T-4 roumain après le changement de camp de ce pays en août 1944. -
1ère Brigade Blindée Bulgare, août 1944. -
Un des 15 Ausf. H achetés à l'Allemagne. L’Hakaristi est peint sur le Schürzen de la tourelle. -
Après l'armistice de la Guerre de Continuation, le 4 septembre 1944. -
2ème Bataillon, Brigade Blindée Bulgare, Yougoslavie, octobre 1944. -
2ème Armée Bulgare, Sofia, décembre 1944. -
Compagnie du Groupe Mobile, Division des Gardes du Corps de Poglavnik, Syrmie, frontière croato-serbe, hiver 1944-1945. -
Vers 1945. -
Le capitaine Besnier lança en janvier 1945 une campagne de prospection et de réparation des épaves de chars allemands gisant sur les champs de bataille normands. Le résultat fut conséquent, avec 17 chars, principalement des Panzer IV, ainsi que 2 Panther et 1 Tiger. Le premier char était prêt le 23 janvier. L'escadron de Besnier assura lui-même l'instruction de ses conducteurs de char. Ces panzers effectuèrent quelques tirs contre des positions adverses sur le front de Saint-Nazaire à partir de mars 1945. Ils ouvrirent la marche des colonnes françaises lors de l'occupation de la poche en mai 1945. Faisant partie du 6ème Régiment de Cuirassiers, ils rejoignirent plus tard les rangs de la nouvelle 3ème Division Blindée. En décembre 1945, bien que jugés dépassés, 14 de ces appareils figuraient encore au sein de la dotation de cette division. -
1er Groupe Mobile de Reconnaissance, 1945. -
1ère Armée Bulgare, opération Drava, février 1945. -
1ère Armée Bulgare, Hongrie, mars 1945. -
1ère Armée Bulgare après la nouvelle alliance avec l'Armée Rouge, Hongrie, mars 1945. -
9ème Panzerdivision, Allemagne centrale, avril 1945. Remarquez le camouflage tacheté de type « embuscade » et les Schurzen ouverts de la tourelle. -
6ème Armée de Chars de la Garde, front de l'Est, Moravie, fin avril 1945. -
Pz.Kpfw. IV Ausf. J (1944)
Le Panzerkampfwagen IV Ausf. J fut mis en service en mars 1944, et représente l'étape finale du développement de Panzer IV. L'Ausf. J comparé à l'Ausf. H était une conception simplifiée, en effet les ports de la vision de l'opérateur radio et du pilote furent enlevés comme les ports du tir de pistolet et de vision des trappes de la tourelle. Le moteur de rotation de la tourelle fut également enlevé comme son silencieux sur la plaque arrière de la caisse.
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L'Ausf. J sera également équipé de nouveaux rouleaux de retour tout acier et de nouvelles poulies de tension moulées. Comme l'Ausf. H, l'Ausf. J fut équipé de Schürzen. Une version de l'Ausf. J, le Panzerbeobachtungswagen IV Ausf. J (char d'observation) fut équipée d'un poste radio additionnel et d'une 2ème antenne montée sur le côté droit de la plaque arrière de la superstructure.
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Régiment de Panzer de la Panzerdivision Hermann Göring, Italie, été 1944. -
Moldavie, été 1944. -
5ème Compagnie, 2ème Bataillon, 12ème Régiment SS de Panzer, Division des Hitlerjugend. Le char fut sabordé par son équipage le 20 août 1944 dans la Poche de Falaise, France. -
1er Régiment Blindé, 1ère Division Blindée Romania Mare, Armée Royale Roumaine, secteur de Bucarest, Roumanie, septembre 1944. -
7ème Compagnie, 1ère Division, 31ème Régiment de Panzer, 5ème Panzerdivision, Lituanie, secteur de Goldap, octobre 1944. -
Groupe Niculescu, Hongrie, automne 1944. -
4ème Compagnie, Brigade Blindée Finlandaise, Oulu, Finlande, octobre 1944. -
9ème Panzerdivision, Ardennes, Belgique, décembre 1944. -
Allemagne centrale, mars 1945. Remarquez le blindage des jupes latérales en treillis métallique. -
Forces pro-soviétiques, Lanžhot, Tchécoslovaquie, 1945. -
5ème Escadron Indépendant d'Artillerie Automotrice, 6ème Division d'Infanterie, Pologne, mai 1945. -
Régiment Blindé, Parola, Finlande, 1954. -
Hauteurs du Golan, 1966. -
Unité non identifiée, 1967. -
Modèles Prévues
Un des inconvénients des Panzer IV, c'est qu'il ne possédait pas les parois inclinées (parois avec un meilleur profil balistique) qui étaient utilisés pour le Panther et le Tiger II. La conception du Panzer IV était rigoureusement germanique avec un maximum des murs verticaux. Cependant, l'adoption de telles parois aurait avantageusement prolongé la vie de Panzer IV (si la guerre avait continué naturellement) et aurait fait de ce dernier modèle alternatif tout à fait avantageux au Panther, plus lourd et moins fiable. Au niveau du nez cette disposition du blindage aurait procuré un bénéfice de poids qui aurait soulagé les bogies et la transmission, mal rencontré par tous les Panzers IV. Un nouveau n'aurait pas été nécessaire, cette modification aurait été disponible sous forme de kit montable sur le champ de bataille ce qui aurait été tout à fait meilleur marché. Ce kit aurait été disponible pour les modèles G/H/J. Les modèles équipés ainsi auraient été baptisés Pz.Kpfw. IV Ausf. K1. Une version du K1, le Pz.Kpfw. IV Ausf. K2 devait être équipée de générateurs de fumée. Le Panzerkampfwagen Ausf. L comme l'Ausf. K devait avoir un avant avec parois inclinées et un blindage de 80mm. L'économie dans le poids aurait permis de pousser le blindage frontal de la tourelle a aussi 80mm. Le tube du canon devait être équipé d'un extracteur de fumée comme celui du M36 Jackson américain. Le 31 décembre 1942, Krupp reçoit l'ordre de redessiner le Panzer IV en prenant exemple sur le T-34 et les plans du Panther. Il ne s'agit plus ici de plaques d'acier rajoutée sur la structure originelle du Panzer IV mais d'une toute nouvelle architecture (blindage frontal de la tourelle : 50mm, de la caisse : 80mm). Ce nouveau dessin augmente cependant le poids du char de 880 kg. Cet inconvénient est jugé comme mineur car sur les terrains les équipages de Panzer IV avaient déjà l'habitude d'augmenter le poids de leur char en l'agrémentant d'une protection de fortune (comme des éléments de chenille). La toute nouvelle architecture (inclinée) aurait rendu cette protection de brique et de broc superflue. Cependant en raison de rapports de combat, il fut demandé à Krupp d'augmenter le blindage latéral et arrière pour contrer les redoutables fusils antichars PTRD-41 de l'Armée Rouge, qui passe à 45mm. Malheureusement, le poids du char passe à 27,2 t. On pense un temps monter des chenilles plus larges de type Ostketten (Winterketten) pour réduire la pression au sol à 0,72 kg/cm², mais cela alourdirait le char encore d'une tonne. La fiabilité des composants mécaniques, comme la boîte de vitesses, les freins, les galets de roulement... ne pourrait plus être garantie de manière satisfaisante. Cela aurait aussi engendré une nette dégradation de la mobilité tactique, avec l'effondrement de la puissance massique, car le moteur, lui, restait d'origine ! Hitler sous recommandation de la Panzerkomission, décida le 17 février 1943, de ne pas donner son aval à ce nouveau projet provoquant plus de problèmes qu'il en résolvait. De plus, les changements dans la chaîne de production auraient nécessité l'arrêt complet de celle-ci pendant un mois et une reprise mineure. Hitler décida donc de conserver le Panzer IV tel quel et le doublement des cadences de production du Panzer IV classique, dès octobre 1943.
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Conversions
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Tauchpanzer IV (1940)
Après la victoire en Europe de l'ouest sur les armées britanniques et françaises en 1940, la Wehrmacht établit des plans pour l'invasion de la Grande-Bretagne. La pensée militaire était qu'aucun débarquement n'était possible sans le soutien de blindés amphibies et submersibles. Des essais seront effectués surtout avec le Pz.Kpfw. III et, mais aussi avec le Pz.Kpfw. IV. Ces conversions seront connues en tant que « Tauchpanzer » ou « chars submersibles ». Toutes les ouvertures externes étaient scellées avec un composé imperméable à l'eau et l'espace entre la tourelle et la caisse fut rendue étanche grâce à une boucle de caoutchouc gonflable. La coupole du commandant était recouverte d'un capuchon en caoutchouc, ainsi que le mantelet et la mitrailleuse de caisse. Ces capuchons pouvaient être enlevés de l'intérieur à l'aide d'un détonateur électrique. L'air était fourni au moteur par un schnorkel de 18 m flexible maintenu à la surface par une bouée. Les gaz d'échappement eux, étaient évacués vers le haut par une grande pipe verticale équipée d'une soupape anti-retour. La profondeur maximum de plongée sûre était de 15 m, et l'équipage disposait d'une autonomie d'air de 20 min. Entre deux eaux, le char-submersible pouvait compter sur une vitesse d'environ 5-6 km/h. La tactique mise au point était de lancer les chars à quelques encablures du rivage, pour une progression sur le fond marin vers les plages à atteindre, la direction rectiligne était assurée par des instructions radio entre les chars et leur vaisseau mère. Cette conversion fut une réussite, mais ne put jamais être testée lors d'un débarquement de grande échelle, puisque l'invasion des îles britanniques (Opération Lion de Mer ou Seelöwe) fut annulée. Cependant, ce type de chars auront leur utilité en Russie durant l'opération Barbarossa en effectuant des traversées de fleuve.
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Char conçu en préparation de l'opération Seelöwe, l'invasion de l'Angleterre. -
Pz.BfWg. IV
Contrairement au Pz.Kpfw. III, le Pz.Kpfw. IV ne servit guère de base à l'élaboration de chars de commandement ou Panzerbefehlswagen. Malgré tout, plusieurs Ausf. H furent équipés d'une deuxième radio montée dans la tourelle et manipulée par le chargeur, ainsi que des bases supplémentaires d'antennes. Cette version fut connue en tant que Panzerbefehlswagen IV.
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Pz.BfWg. IV Ausf. J. -
Char de la Division de l’État-Major de la 20ème Panzerdivision lors de l'opération Barbarossa durant l'été 1941. Version de commandement de l'Ausf. F, jamais fabriquée en usine, mais bricolée dans les ateliers de la 20ème Panzerdivision. C'est le premier Panzer Befehlspanzer IV, ici avec encore une petite antenne cadre discrète. -
1er Bataillon de l’État-Major, 21ème Régiment de Panzer, 20ème Panzerdivision, Russie, été 1942. -
Régiment SS de Panzer de l’État-Major « Leibstandarte Adolf Hitler », Division SS de Panzergrenadier « Leibstandarte Adolf Hitler », Russie, juillet 1943. -
Unité inconnue, Wehrmacht, France, été 1944. -
2ème Bataillon de l’État-Major, Panzerdivision SS « Totenkopf », Pologne, août 1944. -
Pz.Beob.Wg. IV (1944)
Jusqu'à la moitié de 1944, le Pz.Kpfw. III répondait parfaitement au besoin qu'avait l'artillerie d'un char d'observation. Cependant à cette époque, le Pz.Kpfw. III n'était plus guère disponible et c'est ainsi que plusieurs Pz.Kpfw. IV (le plus souvent l'Ausf. J) seront convertis en "Panzerbeobachtungswagen" (véhicule blindé d'observation) par l'ajout d'un grand et mince périscope sur la gauche de la coupole de commandant et l'installation de radios supplémentaires. L'équipage n'était composé que par du personnel d'artillerie. Entre septembre 1944 et mars 1945, environ 96 Pz.Kpfw. IV seront convertis en Panzerbeobachtungswagen IV.
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G.W. IVb
Voir G.W. IVb.
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Heuschrecke 10
Voir Heuschrecke 10.
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Brückenlegepanzer IV (1939)
Il était spécifié que chaque bataillon d'assaut de Génie des Panzerdivisions devait disposer de 3 Bruckenlegepanzer (poseurs de ponts blindés). En 1939-40, quelques exemplaires furent construits sur base du châssis du Pz.Kpfw. IV Ausf. C/D. Le pont qui mesurait 9 m, avait une capacité de 28 t, était simplement balancé vers l'avant. Cependant, le pont surchargeait le châssis et la réalisation de telles conversions fut officiellement stoppée en 1941.
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3ème Panzerdivision, Wehrmacht, France, été 1940. -
39ème Bataillon de Panzerjäger (avec réserves), 3ème Panzerdivision, Secteur d'Orel-Bryansk, Union soviétique, 1941. -
Pionier Pz. IV
Une conversion pour le Génie (Pionieres) utilisa le châssis du Pz.Kpfw. IV, l'Infanterie-Sturm-Steg (Passerelle d'Assaut pour l'Infanterie). Il s'agissait d'une passerelle télescopique utilisée comme une échelle de pompier à partir de l'arrière du véhicule. Elle servait à franchir des fossés antichars ou de petits cours d'eau. Peu furent construits et utilisés pendant la campagne de 40 en Europe de l'ouest et lors des premiers jours de l’opération Barbarossa en Russie.
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Munitionsschlepper IV
Le Pz.Kpfw. IV (sans tourelle) sera également choisi comme porteur de munitions pour les énormes mortiers Karl de 600mm qui participèrent au siège de Sébastopol et à la répression du soulèvement de Varsovie. Seulement 3 obus de 600mm (2,2 t chacun) pouvaient être transportés. Ils étaient manipulés par une grue électrique de 3 t installée sur le compartiment de l'opérateur radio.
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Munitionsschlepper IV für Karlgerät. -
Land-Wasser Schlepper Pz. IV
Voici une conversion intéressante, un Land-Wasser Schlepper (cargo amphibie), équivalent du LVT Buffalo américain, et à qui il ressemblait beaucoup. Il fut plus connu comme Panzerfahre, et était composé d'un grand ponton fixé sur la caisse supérieure et doté d'une cabine avant et d'un petit espace cargo.
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LWS. -
Panzerfahre. -
777ème Bataillon de Pionier de Débarquement, Crimée, URSS, été 1942. -
771ème Bataillon de Pionier de Débarquement, Allemagne, fin 1943. -
412ème K-Flotille, 400ème Équipe d'Entraînement, Kleinkampfverband, Kriegsmarine, Secteur de Kiel, Allemagne, septembre 1944. Ce LWS appartient à une unité spéciale de plongeurs et de sous-marins de poche. -
Afrique du Nord, 1943. -
Prototype. -
Allemagne, 1942. -
Projet étudié spécialement pour les besoins opérationnels du front de l'Est auxquels le LWS initial ne répondait pas vraiment. Cependant, le LWS de Skoda ne dépassa jamais le stade d'une maquette en bois en 1/10ème en raison de la destruction de l'usine de Bilzen par les bombardiers alliés en mai 1945. Il devait être propulsé par un moteur principal de 450 ch, initié par un moteur auxiliaire de 50 ch. Le véhicule devait pouvoir se déplacer à 25 km/h sur terre, et dans l'eau à 8 km/h au moyen de 2 hélices de 70 cm. La flottabilité était assurée par 2 caissons latéraux amovibles. Il était opéré par un équipage de 4 hommes et devait peser environ 27 t. Son compartiment à toit ouvert devait pouvoir accueillir une charge de 30 t. La lame de bulldozer avant devait être utilisée pour dégager les obstacles de la plage et les barbelés. -
Bergepanzer IV
Certain Pz.Kpfw. IV furent convertis en Bergepanzer IV (véhicule blindé de récupération). Une lame de bulldozer était parfois montée à l'arrière.
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Unité non identifiée, Wehrmacht, Allemagne, 1944. -
Pz.Kpfw. IV mit hydrostatischen antrieb (1943)
Vers la fin de 1943, Zahnradfabrik Augsbourg équipa des Panzers IV Ausf. G/H (sans tourelle) avec une nouvelle commande de direction hydraulique. La transmission Thoma (à huile non-liquide) et une nouvelle couronne d'entraînement furent installées. Le groupe propulseur était composé de pompes à huile jumelles actionnées un Maybach HL 120 TRM. Ces changements nécessitèrent une modification du plateau arrière tout entier. Vers la mi-1944, ce prototype fut équipé d'une tourelle à commande hydraulique. Le prototype fut mis à l'essai mais ne fut guère concluant. Cependant, il sera envoyé en Russie et servi dans une unité blindée SS. Ce prototype fut officiellement baptisé Pz.Kpfw. IV mit hydrostatischen antrieb.
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Pz.Kpfw. IV Ausf. D mit 7,5 cm Rückstossfrei Kanone 43 und 3 cm MK 103 (1943)
En mai 1943, l'Armée Allemande demanda la mise au point d'un blindé polyvalent, capable d'assurer l'appui feu aux fantassins tout en étant capable de détruire les chars ennemis. Dans cette optique, le potentiel des canons sans recul (Rückstossfrei Kanonen) semble très prometteur. Il fut donc décidé du montage de 2 de ces canons sur un châssis de Panzer IV. En septembre 1943, Krupp fini de développer son 7,5 cm Rückstossfrei Kanone 43. Ce canon utilisait des HEAT (vitesse initiale de 165 m/s), capable de percer 160mm de blindage à toute distance (sous une incidence de 60°). À l'origine le canon devait être placé dans une tourelle conique prévue spécialement pour lui, installée sur le châssis d'un Panzer IV. Cette tourelle était ouverte à l'arrière pour permettre l'évacuation des gaz abondants provoqués par l'usage de l'arme. Finalement, deux canons seront installés de chaque côté d'une tourelle standard d'un Panzer IV Ausf. D, donc à l'extérieur. Ils étaient protégés par de petits boucliers. En plus de ces armes, un canon automatique de 3 cm Maschinenkanone 103 provenant de la Luftwaffe fut installé en position centrale sur le mantelet à la place du canon de 75mm KwK L/24. Ce canon automatique (vitesse initiale de 940 m/s) possédait une cadence de tir de 420 coups/min (avec des munitions classiques, HE, API et AP), capable de percer 52mm d'acier à 300 m. Insuffisant contre les blindés ennemis, mais très efficace contre des cibles faiblement protégées. Seule une maquette en bois de cette conversion fut réalisée, sans que le projet atteigne le stade du prototype. En effet, si Krupp parvient à concrétiser sa commande de 1 000 canons sans recul (livraison en mars 1943), seulement 10 000 munitions dédiées (très gourmandes en poudre) purent être manufacturées fin novembre 1944. De plus, ce nouveau matériel n'avait jusqu'ici jamais pu démontrer une efficacité sur le terrain. En effet, il n'existait aucune machine équivalente en opération à l'époque et de gros doutes persistaient sur le réel potentiel de ce Panzerkampfwagen IV Ausf. D mit 7,5 cm Rückstossfrei Kanone 43 und 3 cm MK 103. Non prioritaire par rapport à la production de chars moyens standards, ce projet fut finalement annulé.
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Le projet, un Pz.Kpfw. IV Ausf. D obsolète, était armé de 2 canons sans recul de 75mm (Rückstossfrei Kanone 43) sur le côté de la tourelle et d'un canon MK 103 de 30mm en position centrale sur le mantelet. -
Mittlerer Waffenträger für 128mm K 81 & 150mm s.FH 18 L/29,5 (1942)
En 1942, le service en charge du matériel d'artillerie, le Waffenant Prüfwessen 4 - Artillerieabteilung, décide de produire une gamme de véhicules porteurs d'armes ou Waffenträger. Pour ne pas perturber la production de chars standard, il fut décidé de monter des pièces d'artillerie lourde (le plus souvent des antichars (PaK)) sur une toute nouvelle plate-forme chenillée. Cette dernière doit pouvoir accueillir des canons de différents calibres pas en usage dans la Panzerwaffe. Selon le cahier des charges, le canon devait pouvoir être déposé à terre sans passer par un atelier, le matériel à cet usage étant disponible à bord. Le canon monté sur la plate-forme ou déposé, devait pouvoir pivoter sur 360°. Une fois à terre, il devait pouvoir être déplacé sur ses propres roues. La seule protection envisagée était un bouclier partiel de 8mm protégeant contre les éclats et les projectiles de petits calibres. Le véhicule devait pouvoir aussi atteindre au minimum les 17 km/h sur route. Ces exigences rendirent compliqué l'étude de ce nouveau véhicule. Pour concevoir cette nouvelle plate-forme, il fut convenu d'utiliser des éléments du Panzer IV et de l'hybride Panzer III/IV, ce qui donna naissance à 2 projets : le Einheits-Waffenträger, Grösse I et le Einheits-Waffenträger, Grösse II et au final 2 véhicules furent prévus : le mittlerer Waffenträger für 15 cm schwere Feldhaubitze 18 (L/28,5) et le mittlerer Waffenträger für 12,8 cm K 81. Cependant, le premier prototype présenté par Krupp, Steyr et Rheinmetall fut jugé trop complexe et trop lourd. Aucune des modifications apportées ne donna satisfaction. Le 4 février 1944, de nouvelles directives du Wa Prüf 4 furent données lors d'une réunion à Steyr, Daimler et Puch, afin d'accélérer le développement, notamment en recyclant le châssis du Panzer IV, une solution jugée plus légère et plus fiable que la précédente. De plus, dans le cadre du futur programme de développement de véhicules blindés, seuls les châssis du Panzer 38(t), du Panther et du Tiger II seront utilisés pour développer ces nouveaux chars dans un but de rationalisation, ... et donc inutile de développer une nouvelle plate-forme. Qui plus est, la production du Panzer IV devant cesser, les composants techniques disponibles pour un recyclage seront légions... en principe. En réalité, les Allemands ne purent jamais se passer du Panzer IV (la production du Panther étant insuffisante pour répondre aux besoins de la Panzerwaffe) ... donc hors de question de stopper sa production (le Panzer IV fut le seul char allemand produit tout au long de la guerre du début à la fin). Vu le manque de châssis et autres composants techniques disponibles (déjà détournés au profit d'une large gamme de conversions diverses déjà existante : Jägdpanzer IV, StuG IV, Sturmpanzer IV, Flakpanzer I, Nashorn, Hummel...), tout développement de projets non prioritaires sur base du Panzer IV devient caduque.
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Flakpanzer IV
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Flakpanzer IV Möbelwagen (Sd.Kfz.161/3)
Char de DCA équipé du 37mm Flak 43 L/89.
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Unité inconnue - Allemagne, 1945. -
Prototype - Centre de test de Kummersdorf, octobre 1943. -
Flakpanzer IV Wirbelwind
Char de DCA équipé du 4x20mm Flak 38 L/112,5.
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503ème Bataillon SS de Panzer Lourds - Rive Est de la Havel, Charlottenbrücke, Berlin, 2 mai 1945. -
Flakpanzer IV Ostwind
Char de DCA équipé du 37mm Flak 43 L/89.
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Unité inconnue, Armée allemande - région de Berlin, mai 1945. -
Flakpanzer IV Ostwind II
Char de DCA équipé du 2x37mm Flak 44 (Prototype).
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Flakpanzer IV Kügelblitz
Char de DCA équipé de 2x30mm MK 103/108 (5 prototypes).
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Bataillon de Remplacement et de Formation des Chars de DCA - Ohrdruf, Secteur de Berlin, avril 1945. -
Flakpanzer IV Zestörer
Wirbelwind équipé de 2x30mm MK 103/108 (Prototypes).
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Prototype uniquement, armé de 4x30mm Flak 103/38.
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Jägdpanzer IV (Sd.Kfz.162)
Voir Jägdpanzer IV.
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Panzer IV/70 (A) (Sd.Kfz.162/1)
Voir Panzer IV/70 (A).
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Panzer IV/70 (V) (Sd.Kfz.162/1)
Voir Panzer IV/70 (V).
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Sturmgeschütz IV (Sd.Kfz.163/167)
Voir StuG IV.
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Sturmpanzer IV Stupa (Brummbär) (Sd.Kfz.166)
Voir Sturmpanzer IV.
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Geschützwagen IV (Sd.Kfz.165/1)
Obusier automoteur L/28 de 105mm (prototype). Et/ou Canon automoteur PaK 39 L/48 de 75mm (prototype). Et/ou Obusier automoteur de 105mm L/28 (prototype).
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Panzerjäger 105
Chasseur de chars équipé du 105mm K18 L/52 (2 prototypes).
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Pz.Kpfw. IV II
Panzer IV équipé de 2 canons de 75mm et d'un canon de 20-30mm (prévu).
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Pz.Kpfw. IV Raketenwerfer
Pz.Kpfw. IV Ausf. C/D/E équipé de lance-roquettes (expérimental).
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Véhicule d'essai, Wehrmacht, Allemagne, 1944. -
Pz.Kpfw. IV Ausf. S
Pz.Kpfw. IV Ausf. H avec Schmallturm (projet).
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Sturmpanzer IV
Automoteur avec Mörser M 16 de 305mm (prévu).
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Pz.Kpfw. IV Ausf. C mit Minenrollern
Panzer IV équipé d'un rouleau anti-mines.
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Munitionspanzerwagen IV
Transport de munitions.
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Infanterie Sturmsteg auf Pz.Kpfw. IV
Passerelle d'assaut.
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Autres
Pz.Kpfw. IV Ausf. F2/H mit 75mm KwK 42 L/70 (expérimental).
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Pz.Kpfw. IV Ausf. D mit 50mm KwK 39 L/60 (expérimental).
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Des tourelles de Panzer IV équiperont également les trains blindés allemands en Russie.
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Aucun de ces véhicules ne fut utilisé au combat ou pour former de nouveaux équipages de panzer. -
Variante bulldozer. -
Conversion de terrain (modèle unique ?), Allemagne, printemps 1945. -
Wehrmacht, Essen, Allemagne, 1940.
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En Action
Le Panzer IV était le seul char allemand à rester à la fois en production et au combat tout au long de la Seconde Guerre Mondiale, et mesuré sur toute la guerre, il représentait 30% de la force totale des chars de la Wehrmacht. Bien qu'en service au début de 1939, à temps pour l'occupation de la Tchécoslovaquie, au début de la guerre, la majorité des blindés allemands se composaient de Pz.Kpfw. I et de II obsolètes. Le Panzer I en particulier s'était déjà avéré inférieur aux chars soviétiques, tels que le T-26, pendant la Guerre Civile Espagnole.
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2ème Guerre Mondiale (1939-1945)
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Campagne de Pologne, de France & d’Afrique du Nord (1939-1943)
Lorsque l'Allemagne envahit la Pologne le 1er septembre 1939, son corps blindé était composé de 1 445 Pz.Kpfw. I, 1 223 Pz.Kpfw. II, 98 Pz.Kpfw. III et 211 Pz.Kpfw. IV ; les véhicules les plus modernes représentaient moins de 10 % de la force blindée de l'Allemagne. La 1ère Panzerdivision avait un équilibre à peu près égal de types, avec 17 Pz.Kpfw. I, 18 Pz.Kpfw. II, 28 Pz.Kpfw. III et 14 Pz.Kpfw. IV par bataillon. Les divisions de panzer restantes avaient beaucoup de modèles obsolètes, équipées comme elles l'étaient de 34 Pz.Kpfw. I, 33 Pz.Kpfw. II, 5 Pz.Kpfw. III et 6 Pz.Kpfw. IV par bataillon. Bien que l'Armée Polonaise possédât moins de 200 chars capables de pénétrer les chars légers allemands, les canons AT polonais s’avérèrent plus menaçants, renforçant la confiance allemande dans la valeur du Panzer IV de soutien rapproché.
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Panzer IV traversant un village à côté d’une file de polonais en liesse, faisant parfois le Salut Hitlérien, Septembre 1939, Pologne. Par ailleurs, voici le commentaire de propagande de l’époque concernant cette image : « Meilleure compréhension entre les troupes et les résidents partout. Tous les résidents allemands, y compris la population polonaise à l'esprit décent, voient dans nos soldats les libérateurs du chaos et de la mauvaise gestion, car tout le monde condamne les agissements honteux des rebelles et des francs-tireurs et montre un grand intérêt et une grande compréhension pour les mesures de sécurité de nos soldats. » -
Malgré l'augmentation de la production des Pz.Kpfw. III et IV avant l'invasion allemande de la France le 10 mai 1940, la majorité des chars allemands étaient encore des légers. Selon Heinz Guderian, la Wehrmacht envahit la France avec 523 Pz.Kpfw. I, 955 Pz.Kpfw. II, 349 Pz.Kpfw. III, 278 Pz.Kpfw. IV, 106 Pz.Kpfw. 35(t) et 228 Pz.Kpfw. 38(t). Grâce à l'utilisation de radios et de tactiques supérieures, les Allemands purent déjouer et vaincre les blindés français et britanniques. Cependant, les Panzer IV armés du canon KwK 37 L/24 de 75mm eurent du mal à engager des chars français tels que les S35 et B1. Le S35 avait une épaisseur de blindage maximale de 55mm, tandis que le KwK 37 L/24 ne pouvait pénétrer que 43mm à une distance de 700 m. Le Matilda II britannique était également lourdement blindé, avec au moins 70mm d'acier à l'avant et la tourelle et un minimum de 65mm sur les flancs, mais étaient peu nombreux. Bien que le Panzer IV ait été déployé en Afrique du Nord avec l'Afrika Korps, jusqu'à ce que la variante à canon long commençât sa production, le char était surpassé par le Panzer III en ce qui concerne la pénétration du blindage. Les Panzer III et IV avaient du mal à pénétrer le blindage épais du Matilda II britannique, tandis que le canon QF 2-pdr de 40mm du Matilda pouvait détruire l'un ou l'autre ; le principal inconvénient de Matilda II était sa faible vitesse. En août 1942, Rommel n'avait reçu que 27 Pz.Kpfw. IV Ausf. F2, armés du canon L/43, qu'il déploya pour mener ses offensives blindées. Le canon le plus long pouvait pénétrer tous les chars américains et britanniques sur le théâtre à des distances allant jusqu'à 1,5 km, dont le plus blindé était le M3 Grant. Bien qu'un plus grand nombre de ces chars soient arrivés en Afrique du Nord entre août et octobre 1942, leur nombre était insignifiant par rapport à la quantité de matériel expédiée aux forces britanniques.
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Un Crusader britannique passant devant un Panzer IV allemand en feu pendant l'opération Crusader, 27 novembre 1941, Afrique du Nord. -
Le Panzer IV participa également à l'invasion de la Yougoslavie et à l'invasion de la Grèce au début de 1941.
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Front de l’Est (Guerre de Continuation) (1941-1945)
Avec le lancement de l'opération Barbarossa le 22 juin 1941, l'apparition imprévue des KV-1 et T-34 incita une mise à niveau du canon de 75mm du Panzer IV en un canon de 75mm plus long et à grande vitesse adapté aux utilisation antichar. Cela signifiait qu'il pouvait désormais pénétrer le T-34 à des distances allant jusqu'à 1,2 km à n'importe quel angle. Le canon de 75mm KwK 40 L/43 du Panzer IV pouvait pénétrer un T-34 à divers angles d'impact au-delà de 1 km et jusqu'à 1,6 km. L’Envoi du premier modèle pour monter le nouveau canon, l'Ausf. F2, commença au printemps 1942, et à l'offensive d'été, il y avait environ 135 Panzer IV avec le canon L/43 disponibles. À l'époque, c'étaient les seuls chars allemands qui pouvaient vaincre le T-34 ou le KV-1. Ils jouèrent un rôle crucial dans les événements qui se déroulèrent entre juin 1942 et mars 1943, et le Panzer IV devenu le pilier des panzerdivisions allemandes Bien qu'en service fin septembre 1942, le Tiger I n'était pas encore assez nombreux pour avoir un impact et souffrait de sérieux problèmes de démarrage, tandis que le Panther ne fut livré aux unités allemandes en Union Soviétique qu'en mai 1943. L'étendue de la dépendance allemande envers le Panzer IV au cours de cette période se reflète dans leurs pertes : 502 furent détruits sur le front de l'Est en 1942.
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Panzer IV de la division « Gross Deutschland » traversant un pont, Russie, 1942. -
Le Panzer IV continua à jouer un rôle important lors des opérations en 1943, notamment lors de la bataille de Koursk. Les types plus récents, tels que le Panther, connaissaient toujours des problèmes de fiabilité qui limitaient leur efficacité au combat, donc une grande partie de l'effort tomba sur les 841 Panzer IV qui prirent part à la bataille. Tout au long de 1943, l'Armée Allemande perdit 2 352 Panzer IV sur le front de l'Est ; certaines divisions ont été réduites à 12-18 chars à la fin de l'année. En 1944, 2 643 autres Panzer IV ont été détruits, et ces pertes devenaient de plus en plus difficiles à remplacer. Néanmoins, en raison d'une pénurie de chars Panther de remplacement, le Panzer IV a continué à former le noyau des divisions blindées allemandes, y compris des unités d'élite telles que le II SS Panzer Corps, jusqu'en 1944. En janvier 1945, 287 Panzer IV sont perdus sur le front de l'Est. On estime que les combats contre les forces soviétiques ont représenté 6 153 Panzer IV, soit environ 75 % de toutes les pertes de Panzer IV pendant la guerre.
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Un Pz.Kpfw. IV Ausf. H de la 12ème Panzerdivision sur le front de l'Est, URSS, 1944. -
La Finlande acheta 15 nouveaux Panzer IV Ausf. J en 1944 pour 5 000 000 marks finlandais chacun. Le reste d'une commande de 40 chars et certains StuG III ne furent pas livrés et les instructeurs de chars allemands nécessaires n'ont pas non plus été fournis. Les chars arrivèrent trop tard pour voir l'action contre l'Union Soviétique, mais finirent par être utilisés contre l'Allemagne lors de leur retrait à travers la Laponie. Après la guerre, ils servirent de chars d'entraînement et l'un d'eux joua le rôle d’un KV-1 soviétique dans le film Le Soldat Inconnu en 1955. Le poids supplémentaire, allant de 18,4 t (Ausf. A) à environ 25 t (Ausf. J), de ces modifications tendues à la simple suspension à ressorts à lames. En conséquence, l'Armée Finlandaise qualifia souvent le Pz.Kpfw. IV Ausf. J de « shaker » pour sa conduite difficile, par rapport à leurs StuG III qui, en comparaison, avaient la bien meilleure suspension à barre de torsion du Pz.Kpfw. III. Selon les Finlandais, cela affecta non seulement le confort général de l'équipage, mais entravait également la visée précise du canon principal en mouvement. Ce qui causait exactement ces "vibrations" qui donnèrent au Pz.Kpfw. IV Ausf. J une si mauvaise réputation parmi les équipages de chars finlandais reste quelque peu floue car elle n'est mentionnée dans aucune description allemande ou alliée, mais la suspension à ressort à lames inadéquate et la comparaison avec la conduite très douce du StuG III semblent en être la cause la plus probable.
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Panzer IV Ausf. J finlandais. -
Front de l’Ouest (1944-1945)
Les Panzer IV représentaient environ la moitié des chars allemands disponibles sur le front occidental avant l'invasion alliée de la Normandie le 6 juin 1944. La plupart des 11 panzerdivisions qui combattirent en Normandie contenaient initialement un régiment blindé d'un bataillon de Panzer IV et un autre de Panther, pour un total d'environ 160 chars, bien que les panzerdivisions de Waffen-SS étaient généralement plus grandes et mieux équipées que leurs homologues. Des améliorations régulières du Panzer IV contribuèrent à maintenir sa réputation d'adversaire redoutable. Le bocage normand favorisait la défense, et les chars et canons AT allemands infligèrent de très lourdes pertes aux blindés alliés pendant la campagne de Normandie, malgré l'écrasante supériorité aérienne de cers derniers. Les contre-attaques allemandes furent émoussées face à l'artillerie alliée, aux armes AT détenues par l'infanterie, aux chasseurs de chars et aux canons AT, ainsi qu'aux chasseurs-bombardiers omniprésents. Le blindage de la jupe latérale pouvait contrecarrer les HEAT telles que le PIAT britannique, mais pouvait être endommagé par un terrain accidenté. Les chars allemands dans tous les théâtres étaient « frustrés par la façon dont ces jupes étaient facilement arrachées lorsqu'elles traversaient des broussailles denses ».
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Panzer IV camouflés, avec jupes blindés, en exercice de manœuvre en campagne, Nord de la France, 1943. -
Les Alliés avaient également amélioré leurs chars ; le M4 Sherman de conception américaine largement utilisé, bien que mécaniquement fiable, réparable et disponible en grand nombre, souffrait d'un canon inadéquat en termes de pénétration. Contre les modèles antérieurs de Panzer IV, il pouvait tenir le coup, mais avec son canon M3 de 75mm, il lutta contre le dernier modèle de Panzer IV. Le blindage frontal de 80mm du dernier modèle de Panzer IV pouvait facilement résister aux coups de l'arme du Sherman à des distances de combat normales, bien que la tourelle restât vulnérable. Les Britanniques renforcèrent le Sherman avec leur canon QF 17-pdr de 76 mm très efficace, ce qui donna le Firefly ; bien que ce fût le seul char allié capable de combattre tous les chars allemands actuels à des distances de combat normales, peu (342) étaient disponibles à temps pour l'invasion de la Normandie. Un Sherman sur 4 dans chaque troupe britannique était un Firefly. À la fin de la campagne de Normandie, 550 autres Firefly furent construits ce qui était suffisant pour compenser les pertes. Un second char britannique équipé du canon de 76.2mm, le Challenger, ne put participer aux premiers débarquements devant attendre que les installations portuaires soient prêtes à débarquer. Ce n'est qu'en juillet 1944 que les Sherman américains équipés du canon M1 de 76mm atteignirent une parité de puissance de feu avec le Panzer IV. Le 29 août 1944, alors que les dernières troupes allemandes survivantes de la 5ème Armée Blindée et de la 7ème commençaient à se retirer vers l'Allemagne, les deux cataclysmes de la poche de Falaise et de la traversée de la Seine coûtèrent cher à la Wehrmacht. Sur les 2 300 chars et canons d'assaut qu'il avait engagés en Normandie (dont environ 750 Panzer IV), plus de 2 200 avaient été perdus. Le maréchal Walter Model rapporta à Hitler qu'il restait à ses divisions blindées, en moyenne, 5 ou 6 chars chacune. Au cours de l'hiver 1944-1945, le Panzer IV était l'un des chars les plus nombreux de l'offensive des Ardennes, où d'autres lourdes pertes - aussi souvent dues à des pénuries de carburant qu'à l'action ennemie - entravèrent par la suite les principales opérations blindées allemandes dans l'Ouest. Les Panzer IV qui y prirent part étaient des survivants des batailles en France entre juin et septembre 1944, avec environ 260 Panzer IV Ausf. J en renfort.
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Un GMC passant dans un village derrière un Panzer IV détruit, Bataille de Normandie, 1944.
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Guerre Froide (1946-1991)
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Guerre de l’Eau (1964-1967)
Bien que leur nombre reste incertain, la Syrie reçut environ 60 Panzer IV qui furent remis à neuf en France entre 1950 et 1952, suivis de 50 autres achetés à la Tchécoslovaquie en 1954, conformément à l'accord d'armement Tchécoslovaquie-Syrie. Une mitrailleuse soviétique DShK de 12,7mm sur un support AA fut installée sur la coupole. Ces anciens chars allemands furent utilisés pour bombarder les colonies israéliennes sous les hauteurs du Golan, avec des T-34 fournis par les Soviétiques, et furent la cible de tirs en 1965 pendant cette guerre par des Super Sherman et Centurion israéliens.
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Guerre de Six Jours (1967)
La Syrie reçut 17 Panzer IV d'Espagne, qui combattirent pendant cette guerre. Plusieurs Panzer IV syriens furent capturés par l'Armée Israélienne et donnés au musée Yad La-Shiryon. Le musée des chars de l'AAF à Danville, en Virginie, échangea ensuite un M5 Stuart américain au musée de Latrun contre l'un des Panzer IV d'origine tchécoslovaque, qui y est maintenant exposé.
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Pz.Kpfw. IV Ausf. G de l'Armée Syrienne, capturé pendant la Guerre de Six Jours, au musée de Yad la-Shiryon, Israël.
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Panzerkampfwagen IV