-
-
Genèse & Production
En juillet 1934, le Waffenamt (Département du matériel) ordonna la création d'un char de la classe des 10 t afin de remplacer le Panzer I en attendant la pleine production des Panzers III et IV. Ce char devait être armé du canon de 20mm automatique capable de tirer des HE et AP, monté avec une MG34 coaxiale sur une tourelle à possibilité de tir tous azimuts. De nombreuses firmes seront contactées pour réaliser des prototypes, comme les firmes, Krupp, MAN, Henschel et Daimler-Benz. Dans un souci de discrétion, comme pour le Panzer I, le projet sera baptisé Landwirtschaftlicher Schlepper 100 (La.S. 100) (Tracteur Agricole). Ce nouveau projet sera d'abord connu en tant que 2 cm MG Panzerwagen ou VK 6.22 (VersuchKraftfahrzeug 6.22).
-
LKA II. -
Krupp présenta son prototype en premier, le LKA II, il s'agissait d'une version agrandie du LKA I (prototype du Pz.Kpfw. I), qui ne fut pas accepté. Le choix se porta finalement sur le châssis de MAN surmonté par une superstructure réalisée par Daimler-Benz. En octobre 1935, le premier prototype complet en acier sera réalisé et testé et une commande de 10 La.S. 100 sera effectuée sous la désignation de Panzerkampfwagen II Ausf. a1. Les Pz.Kpfw. a1/a2/a3/b furent des modèles de préproduction et furent fabriqués en faible nombre : le Pz.Kpfw. II Ausf. a1 fut fabriqué à 10 exemplaires seulement à partir de la fin 1935 jusqu'en mai 1936, le Pz.Kpfw. II Ausf. a2 fut fabriqué à 15 exemplaires entre mai 1936 et février 1937, le Pz.Kpfw. II Ausf. a3 fut fabriqué à 50 exemplaires entre mai 1936 et février 1937 et le Pz.Kpfw. II Ausf. b fut fabriqué à 25 exemplaires entre février et mars 1937. Tous furent produits par MAN et Daimler-Benz. Avec les Pz.Kpfw. II Ausf. c/A/B/C, commence la production en série du Panzer II. En effet, ces 4 versions furent fabriquées à 1 113 exemplaires entre mars 1937 et avril 1940 par MAN, Daimler-Benz, Henschel, Wegmann, Alkett, MIAG et FAMO. Les Pz.Kpfw. II Ausf. D/E qui étaient des modèles spéciaux conçus pour la reconnaissance furent fabriqués à 43 exemplaires seulement entre mai 1938 et août 1939 par MAN et combattront pour les divisions légères de cavalerie lors de la campagne de Pologne en 1939. Les modèles suivants furent pour la plupart des modèles expérimentaux conçus pour la reconnaissance, produits en faibles quantités : le Pz.Kpfw. II Ausf. G (VK 9.01) fut produit à 12 exemplaires, le Pz.Kpfw. II Ausf. H (VK 9.03) fut produit à 1 seul exemplaire, le Pz.Kpfw. II Ausf. J (VK 16.01) fut produit à 22 exemplaires alors que le Pz.Kpfw. II Ausf. M (VK 13.01) fut fabriqué à 4 exemplaires. Tous ces prototypes furent réalisés entre avril 1941 et août 1942 par MAN. Le 30 avril 1941, fut mis au point le Panzerprogramm 41 qui prévoyait la fabrication de 3 500 Gefechtsaufklarungs (char de reconnaissance lourds aptes à combattre), 10 950 chars de reconnaissance et 2 300 chars d'observation. Ce programme sera cependant supprimé en septembre 1942. Notons que les Panzers II Ausf. J servirent dans la 12ème Panzerdivision sur le front Est et qu'un exemplaire sera converti en Bergepanzer II Ausf. J. Le Pz.Kpfw. II Ausf. L Luchs (VK 13.03) qui était un char de reconnaissance produit à plus de 100 exemplaires par MAN et Daimler-Benz. Notons que la production de châssis surclassa amplement l'assemblage réel de char de combat. Cela s'explique par le peu de crédits qu'avait le Panzer II comme char de bataille mais comme le châssis avait fait amplement ses preuves sur le terrain, il sera produit en nombre pour réaliser beaucoup de conversions.
-
Panzer I et Panzer II lors de l'invasion de la Pologne, 26 septembre 1939. -
Krupp présenta son prototype en premier, le LKA II, qui était une version améliorée du LKA I (prototype du Pz.Kpfw. I). -
De nombreuses firmes seront contactées pour produire des prototypes, comme les firmes Krupp, MAN, Henschel et Daimler-Benz. Dans un souci de discrétion, comme pour le Panzer I, le projet sera baptisé Landwirtschaftlicher Schlepper 100 (La.S. 100) pour Tracteur Agricole. Ce nouveau projet sera initialement connu sous le nom de 2 cm MG Panzerwagen ou VK 6.22 (Versuchkraftfahrzeug 6.22). Le choix se porta finalement sur le châssis de MAN surmonté d'une superstructure réalisée par Daimler-Benz. -
David Willey, conservateur du Tank Museum, parle ici du Panzer II, sa conception, son design et son utilisation, Bovington, 20 mars 2020. -
Design
Le Pz.Kpfw. II avait une disposition classique avec le compartiment moteur à l'arrière, le compartiment de transmission combiné et le compartiment de commande à l'avant, et le compartiment de combat dans la partie médiane de la caisse, décalé vers la gauche. L'équipage du char était composé de 3 personnes : un conducteur, un chargeur et un commandant, qui remplissaient également les fonctions de tireur.
-
-
Caisse & Tourelle
La caisse était soudée à partir de tôles laminées d'acier au chrome-nickel. Le conducteur n'avait pas de trappe dans le toit de la caisse, par conséquent, pour l’entrée et la sortie, il utilisait une seule aile dans la tôle de caisse frontale supérieure. Le compartiment de commande contenait un siège conducteur en toile et des dispositifs de commande. Dans le cas, il y avait 4 dispositifs de visualisation avec des blocs de verre triplex, fermés de l'extérieur avec des couvercles blindés avec des fentes de visualisation. Le compartiment de combat et le moteur étaient séparés par une cloison. Dans ce dernier, le moteur était situé à droite et le radiateur et le ventilateur de refroidissement étaient situés à gauche. Sur le côté droit du toit du compartiment moteur, il y avait une double trappe pour accéder au moteur. L'emplacement de la tourelle sur le char est asymétrique, avec un décalage par rapport à l'axe longitudinal vers la gauche de 8,5 cm. Dans son toit, il y avait une trappe à double battant, qui fut remplacée dans le processus de modernisation par une coupole de commandant. Dans l'aile droite de l'écoutille, il y avait une petite rectangulaire pour la signalisation par drapeau. La rotation de la tourelle était effectuée manuellement à l'aide du mécanisme de rotation, situé à droite du mantelet intérieur. Sur les côtés de la tourelle, il y avait 2 dispositifs de visualisation avec des blocs de verre triplex et 2 trappes de ventilation fermées par des couvercles blindés. Le compartiment de combat dans la tourelle n'avait pas de plancher.
-
Vue en coupe d’un Pz. II Ausf. F : 1. Frein de bouche. 2. Canons automatique KwK 30 L/55 de 20mm. 3. Mitrailleuse coaxiale MG34 7,92mm. 4. Mantelet du canon (30mm). 5. Optique directe de l’avant du char. 7. Protection balistique de l’anneau de tourelle. 8. Toit avant (10mm). 9. ? (si quelqu'un a une idée...) 10. Viseur télescopique TZF 4. 11. Leviers de direction. 12. Tableau de bord. 13. Faux judas en aluminium. 14. Blindage de la plaque avant du conducteur (30mm). 15. Galet de secours. 16. Glacis (20mm). 17. Dôme/trappe pour le chef de char avec 8 périscopes. 18. Coffre d'approvisionnement de 18 obus. 19. Siège du tireur suspendu. 20. Trappe d’accès au moteur. 21. Bloc en bois pour le cric. 22. Grille de sortie d'air de refroidissement arrière droite. 23. Silencieux d'échappement. 24. Volant de rotation de tourelle. 25. Poste de l'opérateur radio. 26. Support de transformateur pour radio. 27. Lanceurs blindés pour 6 fumigènes. 28. Antenne tige pliée de 2 m pour poste radio FuG 5. 29. Couvercle d'antenne. 30. Coffre de rangement des garde-boues. 31. Réservoir de carburant blindé de 70 L. 32. Moteur Maybach HL62 TR de 40 ch 6 cylindres refroidi par eau. 33. Grille d'admission d'air. 34. Radiateur. 35. Blindage latéral de la superstructure (15mm). 36. Blindage latéral de caisse (15mm). 37. Galet tendeur réglable. 38. Maillon de chenille en fonte (30 cm), boulon sec. 39. Boîtes de 10 cartouches de munitions de 20mm (total : 150 munitions). 40. Galet à bande de roulement avec jantes (550x55-100). 41. Suspension à lames en quart d'ellipse. 42. Galet de retour (220x105). 43. Arbre de transmission. 44. Embrayage. 45. Siège conducteur. 46. Galet moteur. 47. Boîte de vitesses ZE (6 vitesses avant, 1 arrière). 48. Levier de vitesse. 49. Unité de direction et arbre de transmission. 50. Arceau de remorquage. 51. Plaque avant (35mm). 52. Maintient d’espace entre la caisse et la chenille. -
Armement
Sur les Panzer II de toutes les modifications jusqu'à F, un canon automatique KwK 30 L/55 de 20mm était installé. La vitesse initiale de l’AP était de 780 m/s, la cadence de tir était de 280 coups/min. La portée de tir max de 4,4 km et celle direct de 1 km. Le poids du canon est de 63 kg. Le guidage vertical du canon était effectué dans la plage de -9,5 à +20°. Sur les Ausf. F, un canon automatique KwK 38 de 20mm fut installé, qui différait du KwK 30 par une meilleure finition, un poids inférieur (56 kg) et une cadence de tir plus élevée (450 coups/min).
-
Tourelle de Panzer II Ausf. F. -
La charge d’obus consistait en 180 coups (pendant la guerre, il passa à 320) dans des chargeurs de 10 obus chacun. Une API-T d'une masse de 148 g à une distance de 100 m (à 90°) pouvait percer une plaque de blindage d'une épaisseur de 17,5 à 20mm. En 1940, l’APCR-T PzGr 40 fut ajouté à l’emport d’obus, dont le noyau était en alliage dur utilisant du tungstène. La pénétration de blindage du nouveau projectile à une distance de 100 m atteignait 40mm (à 60°) et 20mm à une distance de 500 m. Contrairement au canon soviétique approximativement similaire TNSh-20, le canon KwK 30 pouvait tirer des coups simples avec une grande précision.
-
Tourelle de Panzer II Ausf. b au Musée des Panzer de Munster. -
Radios
Tous les Panzer II étaient équipés d'une station radio à ondes courtes FuG 5. La portée était de 6,4 km par téléphone et de 9,4 km par télégraphe.
-
Moteur & Transmission
Le même type de moteur fut installé sur le Pz.Kpfw. II de toutes les modifications soit un moteur à carburateur 6 cylindres en ligne. Sur les Ausf. A à F, le moteur Maybach HL62 TR était installé, qui avait un volume de travail de 6 191 cm³ et développait une puissance max de 140 ch à 3 000 tr/min. Deux réservoirs, avant et arrière, d'un volume de 102 et 68 L, respectivement, étaient situés dans le compartiment de combat à droite. Le carburant du moteur était de l'essence avec un indice d'octane d'au moins 76. Le radiateur et le ventilateur de refroidissement du moteur occupaient la moitié gauche du compartiment moteur.
-
Moteur Maybach HL62. -
Le moteur HL57 TR installé sur l'Ausf. a, b et c, avaient un volume de travail de 5 698 cm³ et développaient une puissance max de 130 ch. et un couple de 36 kgf m à 3 000 tr/min.
-
Moteur Maybach HL57. -
La transmission du Pz.Kpfw. II des principales versions comprenait : -Embrayage principal à double disque à friction sèche (acier sur acier) K230K. -Arbre à cardan, traversant tout le compartiment de combat. -Boîte de vitesses mécanique à 6 rapports (6+1) ZF-Afon SSG 46 avec engagement de vitesse constant et synchronisation de la 2ème à la 4ème vitesse. -Mécanisme de rotation planétaire à rayon unique, combiné en un seul bloc avec freins et réducteurs. -Freins à sabot de MAN. -Engrenages à 1 étage. La transmission de l’Ausf. a à c se distinguait par la présence d'un modèle de boîte de vitesses ZF-Afon SSG 45, l’Ausf. a en outre, ils différaient par le mécanisme de rotation du type d'embrayages à friction multidisques. La version « à grande vitesse » de l’Ausf. D et E se distinguaient par la présence de l'embrayage principal du modèle PF220K et de la boîte de vitesses Maybach 102128H à 7 rapports (7+3).
-
Suspension
Le Panzer II était à l'origine équipée d’une suspension composée de 2 barbotins avant, de 2 poulies de tensions dégagées du sol et de 2x6 petits galets de roulement (montés par 2 sur 6 boggies à ressorts à lames) avec longerons, ainsi que 3 rouleaux porteurs. Dès le modèle c la suspension fut modifiée pour comprendre désormais 2x5 galets indépendants montés sur ressorts à lames et 4 rouleaux porteurs. Cette suspension deviendra la suspension standard du Panzer II. Certains modèles spéciaux comme les Panzer II Ausf. D/E/G/H/J/M/L furent équipés d'une suspension à barres de torsion comprenant 4 à 5 axes montés de grands galets imbriqués ou non, sans rouleaux porteurs. Des chenilles de 30,5 cm furent montés sur le Panzer II bien que les modèles possédant une suspension à galets imbriqués soient équipés de chenilles de 36 cm de large.
-
Barbotin de Panzer II Ausf. c/A/B/C. -
Barbotin de Panzer II Ausf. F. -
Suspension des différentes variantes : Ausf. a1/a2/a3 ; Ausf. b ; Ausf. c/A/B/C/F ; Ausf. D/E.
-
-
Modèles
-
Pz.Kpfw. II Ausf. a1/a2/a3/b (1935)
Les modèles a1/a2/a3/b/c étaient tous des modèles de présérie forts similaires l'un à l'autre. Les 3 premiers, les Pz.Kpfw. II Ausf. a1/a2/a3 étaient propulsés par le 6 cylindres Maybach HL57 TR développant 130 ch couplé à une boîte de vitesses ZF Aphon SSG45 (vitesses : 6 avant ; 1 arrière). L'autonomie opérationnelle était de 200 km sur route. Le blindage très léger variait entre 5 et 13mm.
-
Panzer II Ausf. a1/a2/a3. -
Afin de résoudre les défauts des 3 premières variantes, MAN et Daimler-Benz produisirent le Pz.Kpfw. II Ausf. b qui était doté d'une nouvelle transmission et d’un nouveau système de refroidissement. L'Ausf. b était maintenant propulsé par le moteur 6 cylindres Maybach HL 62 TR développant 140 ch qui deviendra le moteur standard du Panzer II.
-
Pz.Kpfw. II Ausf. b. -
Tous ces modèles étaient armés du canon KwK 30 de 20mm et d'une MG34 de 7,92mm.
-
7ème Régiment de Panzer, 10ème Panzerdivision, Campagne de France, mai-juin 1940. -
25ème Régiment de Panzer, 7ème Panzerdivision, pendant les préparatifs et l'entraînement pour l'opération Barbarossa. -
9ème Régiment de Panzer, 5ème Compagnie, 10ème Panzerdivision, Campagne de France, mai-juin 1940. -
Pz.Kpfw. II Ausf. c/A/B/C (1937)
C'est en mars 1937, que fit son apparition le Pz.Kpfw. II Ausf. c avec une nouvelle suspension qui deviendra la suspension standard du Panzer II. Celle-ci comprenait 5 grands galets indépendants montés sur ressorts à lames et 4 rouleaux porteurs.
-
Pz.Kpfw. II Ausf. c. -
Les modèles suivants, les Pz.Kpfw. II A/B/C apporterons quelques améliorations mineures par rapport au modèle c. Le blindage y sera surtout légèrement amélioré pour atteindre les 14,5mm d'épaisseur sur la caisse et jusqu'à 16mm pour le mantelet. Notons qu'à partir de mai 1940, des plaques de blindages supplémentaires seront montées sur le Panzer II avec un intervalle pour annuler le plus possible le pouvoir perforant des obus ennemis. Les modèles c/A/B/C pesaient 8,9 t.
-
Pz.Kpfw. II Ausf. A. -
Pz.Kpfw. II Ausf. B. -
Le fait le plus remarquable avec le changement de suspension fut l'adoption sur ces 4 modèles du moteur essence à 6 cylindres, Maybach HL62 TR développant 140 ch à 2 600 tours qui deviendra le moteur standard du Panzer II. Les modèles A/B/C étaient également munis de la boîte de vitesse ZF APHON SSG46.
-
Panzer II Ausf. C. -
Régiment de l’État-Major inconnu, Varsovie, Pologne, 23 septembre 1939. -
1er Régiment de Panzer, 1ère Panzerdivision. -
1er Régiment de Panzer, 1ère Panzerdivision, 19ème Corps (Guderian), Ardennes, France, mai 1940. -
1er Régiment de Panzer, 1ère Panzerdivision, Pologne, 1939. -
101ème Bataillon de Panzer (Flamm), Opération Barbarossa, URSS, été 1941. -
1er Division, 7ème Régiment de Panzer, 10ème Panzerdivision, Opération Barbarossa, URSS, été 1941. -
21ème Panzerdivision, dirigée par Rommel de la Libye à l'Égypte. Ces Panzer II Ausf. C furent « tropicalisés ». Cela comprenait de meilleures fentes de ventilation pour l'équipage et le moteur, et des fixations supplémentaires pour le stockage de tout type (pièces de rechange, jerrycans d'eau et d'essence). -
Pz.Kpfw. II Ausf. D/E (1938)
Les Pz.Kpfw. II Ausf. D/E, qui apparurent en mai 1938, étaient des véhicules de combat rapides (Schnellkampfwagen) conçus par MAN pour les unités de cavalerie. Le design de ces 2 modèles était totalement nouveau par rapport aux modèles précédents sauf pour la tourelle. L'armement était le même mais le blindage fut amélioré pour atteindre à l'avant les 30mm.
-
Les modèles disposaient d'une nouvelle suspension Christie développée également par les Britanniques et les Soviétiques, comprenant 4 galets indépendants montés sur des barres de torsion et aucun rouleau porteur. Les deux modèles étaient toujours propulsés par le même moteur mais couplé à une boîte de vitesses Maybach Variorex VG 102128 à 7 rapports, leur permettant d'atteindre les 56 km/h sur route. Cependant, les défauts de la suspension FAMO/Christie limitaient fortement leurs performances en tout terrain. Les deux versions se différenciait au niveau des chenilles et des galets.
-
Peloton léger du 35ème Régiment de Panzer, 4ème Panzerdivision, Opération Barbarossa, URSS, été 1941. -
Pz.Kpfw. II Ausf. F (1941)
Le Pz.Kpfw. II Ausf. F, apparut en mars 1941, était une version améliorée du Pz.Kpfw. II Ausf. C. Ce modèle fut la dernière version standard de la série des Panzers II (comprenant les modèles c/A/B/C/F) et comprenait toujours la suspension à 5 grands galets indépendants et 4 rouleaux porteurs.
-
Cependant, son armement fut modifié par l'adoption du canon KwK 38 L/55 de 20mm alors que l’approvisionnement des armes restait la même : 180 obus de 20mm, 2 750 coups de 7,92mm. Le blindage maximum atteignait les 30mm et ce modèle comprenait de nombreuses modifications au niveau du design, du mantelet, de la suspension… par rapport au modèle C. L'Ausf. F pesait 9,5 t.
-
5ème Division Légère, Tripoli, Libye, 1941. -
8ème Régiment de Panzer de l’État-Major, 15ème Panzerdivision, Libye, 1942. -
7ème Régiment de Panzer de l’État-Major, 10ème Panzerdivision, Tunisie, 1942-43. -
2ème Division de l’État-Major, 21ème Panzerdivision, Afrique du Nord, 1942-43. -
1ère Compagnie de l’État-Major, Division de Panzer Gross Deutschland, Ukraine, 1942. -
Bataillon de Panzer, Division SS Das Reich de Panzergrenadier, Kharkov, février-mars 1943. -
Pz.Kpfw. II Ausf. G/H/J/M (1939-1942)
À part les Pz.Kpfw. II Ausf. D/E, d'autres projets de chars de reconnaissance rapides furent étudiés sur la base du châssis du Pz.Kpfw. II. D'avril 1941 à août 1942, plusieurs prototypes (nA - neuer Art) tels que le VK 9.01 (Pz.Kpfw. II Ausf. G1/G2/G3), le VK 9.03 (Pz.Kpfw. II Ausf. H), le VK 16.01 (Pz.Kpfw. II Ausf. J) et le VK 13.01 (Pz.Kpfw. II Ausf. M) furent mis au point par MAN. Le Pz.Kpfw. II Ausf. G nA (VK 9.01) était armé du canon mitrailleur EW141 de 20mm et d'une MG34 standard alors que l'armement des Pz.Kpfw. II Ausf. H/J/M était standard, c'est-à-dire composé du canon KwK 38 L/55 de 20mm et d'une mitrailleuse MG34 de 7,92mm. Le moteur du VK 9.01 était un 6 cylindres Maybach HL 45 développant 145 ch et permettant au char une vitesse de 51 km/h sur route. Le blindage frontal du VK 9.01 était épais de 30mm et le char pesait 9,3 t. Le VK 9.01 basé sur le Pz.Kpfw. II Ausf. D devait remplacer en théorie le modèle F mais sera lui-même remplacé par le projet du VK 9.03. Notons que 2 VK 9.01 furent modifiés en janvier 1942 par l'adoption d'un canon PaK 38 L/60 de 50mm, et seront testés sur le front Est.
-
Panzer II Ausf. G. -
Le Pz.Kpfw. II Ausf. H nA (VK 9.03) avait la tourelle du VK 13.03 qui deviendra plus tard le Luchs (Pz.Kpfw. II Ausf. L) et était équipé d'un télémètre et d'instruments de repérage. La substitution des tourelles fit la preuve de l'énorme complexité du programme de développement de chars du IIIème Reich, car de plus à cette époque le châssis du Luchs avait déjà été construit par MAN. Pour compliquer un peu le tout, MAN et Daimler-Benz, en décembre 1939, réalisèrent le prototype d'une version surblindée du Panzer II, le Pz.Kpfw. II Ausf. J (VK 16.01). Cette version fut équipée d'un Maybach III 45 de 200 ch ne permettant à peine au char d'atteindre sur route les 32 km/h à cause de son poids de 18 t ! L'expansion spectaculaire du poids vient du blindage très épais de cette version atteignant les 80mm à l'avant, 50mm sur les autres parois verticales et 25mm sur les parois horizontales. L'armement était standard. Comme pour les autres modèles, la suspension du VK 16.01 était constituée de 5 grands galets de roulement se recouvrant les uns les autres sans rouleau porteur. L'élasticité du système était assurée par des barres de torsion. Ce nouveau type de suspension donnera naissance à celles du Panther et du Tiger. Comme pour leurs imposants successeurs, la suspension de ces modèles spéciaux de Panzer II était sensible à la neige gélifiée qui pouvait coincer les chenilles, bien qu'elle assurât une excellente assise et une faible pression au sol.
-
Pz. II J. -
Le Pz.Kpfw. II Ausf. M (VK 13.01) était en fait une version améliorée des VK 9.01 et VK 16.01.
-
Pz. II M. -
12ème Panzerdivision, Russie, 1943. -
Pz.Kpfw. II Ausf. L Luchs (VK 13.03) (1942)
Le Pz.Kpfw. II Ausf. L Luchs (Lynx) découle directement des projets VK 16.01 (Ausf. J) et VK 9.01 (Ausf. G). Le VK 9.01 était jugé trop léger et le VK 16.01 trop lourd. Un compromis, le VK 13.03 fit donc son apparition en avril 1942. Il ressemblait énormément au VK 9.01 extérieurement.
-
Pz.Kpfw. II Ausf. L au Musée des Blindées de Saumur, France. -
Ce char conçu tout spécialement pour la reconnaissance reçut la désignation de Panzerspahwagen II (20mm KwK 38) Luchs et le numéro de matériel Sd.Kfz.123. Il pesait près de 13 t et embarquait un équipage de 4 hommes. Le Luchs était propulsé par un 6 cylindres (essence) Maybach HL66 P développant 180 ch. La puissance était transmise aux barbotins via une boîte de vitesses ZF Aphon SSG48 à 6 rapports synchronisés et une direction à différentiel commandé situées sur les arbres transversaux. Le groupe propulseur du Luchs lui permettait d'atteindre les 61 km/h sur route et de posséder une autonomie de 290 km. Comme le VK 9.01, le Luchs avait une suspension à barres de torsion avec galets entrelacés. Le blindage était épais à l'avant de 30mm et sur les autres côtés de 20mm. Le châssis fut réalisé par MAN, la superstructure et la tourelle par Daimler-Benz. Cent exemplaires furent équipés du canon KwK 38 L/55 de 20mm (420-480 coups/min) avec lunette optique TZF6 alors qu'une trentaine furent équipés du canon KwK 39 L/60 de 50 mm dans une tourelle ouverte. Le Luchs était équipé d'un poste radio FuG 12 MW (80 W) pour les communications externes + pour certains d'un poste FuG 6 et d'antennes additionnelles. Le Luchs servira jusqu'à la fin de la guerre sur les 2 fronts au sein des Panzer-Aufklärungs-Abteilungen (bataillons de reconnaissance blindés) de la Wehrmacht et des Waffen-SS.
-
Châssis expérimental. -
Prototype du Luchs. -
9ème Panzerdivision.
-
-
Conversions
-
Flammpanzer II Flamingo (1939)
Début 1939, le QG de l'Armée de Terre (Heer) commanda le développement d'un char lance-flammes (Flammpanzer) basé sur le Pz.Kpfw. II. MAN et Daimler-Benz furent invités à travailler sur le projet. En juillet 1939, un prototype basé sur le Pz.Kpfw. II Ausf. D/E fut construit. Il était armé de 2 projecteurs montés sur de mini-tourelles (Spitzkopfe) installées à l'avant des garde-boues. Cette tourelle pouvait opérer dans un champ de 180°. Deux réservoirs de 160 L permettant 80 tirs d'une portée utile de 25mm furent installés sur les côtés. Le liquide inflammable était composé d'une mixture faite d'huile et d'essence qui était enflammée via du nitrogène pressurisé contenu dans 6 réservoirs pressurisés. Le lance-flammes était mis à feu au moyen d'un allumeur à l'acétylène. Comme armement secondaire, le Flammpanzer II disposait d'une MG34 de 7,92mm (1 800 coups) montée sur une petite tourelle spéciale (Kugelblende). L'équipage était composé de 3 hommes : le commandant/opérateur des lance-flammes, l'opérateur radio et le pilote. Le blindage était épais à l'avant de 30mm et de 14,5mm sur les autres côtés. Il était propulsé par un 6 cylindres (essence) Maybach HL 62 TRM développant 140 ch.
-
MAN en produira 46 châssis entre avril et septembre 1939 qui seront convertis en Flammpanzers par Wegmann. Les conversions débuteront en janvier 1940. En mars 1940, 30 Pz.Kpfw. II Ausf. D/E seront retirés des 7 et 8èmes Panzerdivisions pour être convertis en Flammpanzers. En tout 90 Flammpanzers II furent produits entre mai et décembre 1940. En mars 1940, une commande de 150 exemplaires sera effectuée mais seulement 90 nouveaux Flammpanzers II seront effectivement produits jusqu'en août 1941. Le reste sera réalisé à partir de Pz.Kpfw. II Ausf. D retirés du front. En décembre 1941, il fut ordonné que 90 Flammpanzers II fussent complétés pour servir de base à des chasseurs de char Marder II. Les Flammpanzers II étaient avant tout des armes d'appui pour l'infanterie. Les Flammpanzers II furent versés dans les Panzerabteilung (F) 100 et 101. Le 100 fut attaché à la 18ème Panzerdivision et le 101 à la 7ème Panzerdivision durant l'opération Barbarossa. Ils resteront en service sur le front russe jusqu'en fin 1941. Les Flammpanzers II survivants seront convertis en Marder II. Notons que des tourelles de Flammpanzers II convertis furent utilisés sur des fortifications en Norvège.
-
101ème Panzerdivision (F), Russie, 1941. -
Russie, novembre 1941. -
VK 16.02 Leopard (1942)
Comme le Panzer II n'était plus compatible avec un rôle de char de combat dès 1941, on mit sur pied divers projets de chars de reconnaissance basés sur le châssis du Pz.Kpfw. II. En mars 1942, MIAG reçurent l'ordre de concevoir un char de reconnaissance mi-lourd capable d'opérer dans des conditions de combat (gefechtsaufklarung). MIAG devait concevoir le châssis et Daimler-Benz la tourelle pour octobre 1942, soit lors du début de la production. Cet engin était destiné aux sections de commandement (QG) des unités de Panzers. En fait, deux versions furent proposées : une légère (leichte) de 18 t et une lourde (schwere) de 26 t. La version légère fut abandonnée dès l'été 1942 et tous les efforts furent portés sur le développement de la version lourde désignée VK 16.02 ou Leopard. Le VK 16.02 découlait de projets antérieurs, le VK 16.01 ou Pz.Kpfw. II Ausf. J (22 exemplaires produits) et le VK 13.01 ou Pz.Kpfw. II Ausf. M. Cependant, ce nouveau design n'avait que peu de ressemblance extérieure avec le Panzer II mais ressemblait surtout à un petit Panther (Pz.Kpfw. V) qui était en cours de développement. La suspension était composée de grands galets entrelacés comme sur le Pz.Kpfw. II Ausf. L Luchs (Lynx) dont il devait en principe prendre la place. Une maquette fut réalisée pour mai-juin 1942 et le premier prototype devait être complété pour septembre 1942 alors que la production devait finalement débuter en avril 1943.
-
Le Leopard devait être armé du KwK 39 L/60 de 50mm similaire à celui du Pz.Kpfw. III et d'une mitrailleuse MG34/42 de 7,92mm sur une monture nouvellement conçue. Celle-ci devait toutefois être capable d'accueillir un canon KwK 41 de 75mm. Le VK 16.02 était doté d'un blindage frontal de 80mm constitué de parois inclinées alors que les côtés étaient verticaux et épais de seulement 20mm. Le moteur devait être le Maybach HL157 P développant 550 ch ce qui aurait permis au Leopard d'atteindre sur route les 50-60 km/h. Pour faciliter les manœuvres en tout terrain des chenilles de 35 cm de large devaient être utilisées. L'équipage devait être composé de 4 hommes. Ce char de reconnaissance qui faisait partie du Panzerprogramm 41 devait en principe être construit à 339 exemplaires mais le projet fut annulé en janvier 1943 alors qu'aucun prototype n'avait encore été complété. Les raisons de cette annulation étaient que le Leopard était trop lourd et trop peu armé et qu'étant similaire au Panther, ce dernier entrait en concurrence avec lui pour des missions de reconnaissance. En effet, il semblait plus pertinent de développer une version de reconnaissance du Panther moins coûteuse à réaliser. Daimler-Benz proposa encore un autre projet de char de reconnaissance rapide, le VK 28.01 mais celui-ci ne fut jamais réalisé lorsque le programme en entier fut annulé en mai 1944. Le VK 28.01 devait être propulsé par un Maybach HL230 développant 700 ch. S'en était fini des chars de reconnaissance spéciaux, cette tâche sera dévolue maintenant aux Panther et Panzers IV. Notons que la tourelle de Daimler-Benz avait déjà été pré-produite et que les exemplaires réalisés seront montés sur les auto-blindées à 8 roues Sd.Kfz.234/2 baptisées Puma. Un Waffenträger (porteur d'arme) basé sur le Leopard fut imaginé par Rheinmetall avec l'obusier léger de 105mm mais seule une maquette en bois fut réalisée. Une version AA fut également imaginée armée du Flakvierling de 20mm ou du Flak 36 de 37mm mais comme le Leopard, ne fut jamais finalisée.
-
Pak 38 L/60 de 50mm auf Fahrgestell Panzerkampfwagen II (Sf)
Quelques exemplaires de Panzers II Ausf. A/B/C furent équipé d'une superstructure sans tourelle semblable à celle du Marder II, armée du Pak 38 L/60 de 50mm à cause du manque de canon de 75mm PaK 40.
-
Kharkov, Russie. -
Pz.Bfwg. II
Le Panzerbefehlswagen II est une version de commandement. 200 châssis d'Ausf. B furent modifiés. La tourelle était fixe et une petite table fut installée à l'intérieur avec des postes radio FuG 2 et FuG 6. 96 étaient disponibles pour l'invasion de la Pologne.
-
Schwimmpanzer II (1941)
C’était un char amphibie muni de dispositifs de flottaison installés sur les flancs et l'avant. Toutes les ouvertures étaient hermétiques. Il fut conçu en vue de l'opération Lion de Mer (Seelöwe) (d'autres sources la désignent comme l'opération Otarie), l'invasion de l'Angleterre. Il pouvait se mouvoir à une vitesse de 10 km/h en immersion. 52 furent convertis par Alkett et utilisés par le 18ème Régiment de Panzer dans le secteur central en Russie en 1941.
-
Schwimmpanzer II (Ausf. F) avec équipement AP.1 du 18ème Régiment de Panzer, 18ème Panzerdivision, Wehrmacht - Union soviétique, été 1941. -
Bergepanzer Luchs & Flakpanzer Luchs
On pensa réaliser à partir du Luchs un Bergepanzer mais l'idée ne fut jamais concrétisée. Le Luchs fut également pressenti pour servir de base pour un Flakpanzer Luchs armé du Flakvierling de 20mm ou du Flak 36 de 37mm mais le projet ne fut pas réalisé.
-
Munitionsschlepper II
Transport de munitions.
-
Brückenleger auf Pz.Kpfw. II (1939)
Poseur de pont léger (3 produits en 1939).
-
Bergepanzer II
Char de récupération.
-
Ladungsleger II
Char poseur de charges explosifs.
-
Panzer Beobachtungswagen II
Char d'observation pour l'artillerie.
-
Russie, Armée Centrale, avril 1942. -
Char d'observation d'artillerie pour batteries de canons automoteurs, Front russe, printemps 1943. -
Front russe, printemps 1943. -
Pioner-Kampfwagen II/Pz.Kpfw. II phne Aufbau
Véhicule du génie.
-
Unité d'artillerie inconnue, Biélorussie, fin 1943. -
Feuerleitpanzer II
Véhicule de commande de tir.
-
Marder II Ausf. A/B/C/F
Chasseur de char avec PaK 40 L/46 de 75mm.
-
49ème Division de Panzerjäger, 4ème Panzerdivision, Wehrmacht, URSS, automne 1943. -
3ème Division de Panzerjäger, 561ème Bataillon, Geschützfuhrer Uffz. Helmuth Kohlke, Russie, février 1943. -
Marder II Ausf. D/E
Chasseur de char avec Pak 36(r) L/51,5 de 76,2mm.
-
Paris, Défilé de la Wehrmacht sur les Champs-Élysées, véhicules de la SS « Leibstandarte Adolf Hitler ». -
49ème Division de Panzerjäger, 4ème Panzerdivision, Wehrmacht, URSS, 1942. La remorque est une Sd.Ah.31/1 destiné au transport de munitions. -
525ème Division de Panzerjäger (Slf.), URSS, 1942. -
Division de Panzerjäger « Gross Deutschland », Ukraine, 1942. -
Russie, automne 1942. -
Sturmpanzer II Bison (1941)
Voir Sturmpanzer II.
-
Leichte Panzerhaubitze auf G.W. II Wespe (Sd.Kfz.124) (1943)
Voir G.W. II Wespe.
-
Pz.Kpfw. II Ausf. H mit 50mm PaK 38 L/60 (1942)
En janvier 1942, 2 Pz.Kpfw. II Ausf. H (VK 9.03) furent équipés du canon de 50mm PaK 38 L/60 et testés sur le front Est.
-
Autres
-
RK-9-1. -
RK-9-2. -
8ème Régiment de Panzer, 15ème Panzerdivision, DAK, Égypte, été 1942. -
Fahrschulepanzerwagen II avec brûleur à bois Imbert Holzvergasser du 202ème Bataillon de Panzer, à Sentvid, Medvode près de Ljubljana, Yougoslavie, 1945.
-
-
En Action
De 1936 à 1939, alors que la production augmentait progressivement, les Panzer II furent utilisés pour le forage des Panzertruppen. Bon nombre des officiers impliqués devinrent des commandants d'unité par la suite. Certains semblent avoir été envoyés en Espagne, à des fins de test avec le 88ème Bataillon de Panzer de la « Legion Condor », mais cela n'est pas confirmé. La première opération de guerre vint avec l'annexion tchécoslovaque, presque sans combat. Des actions plus graves eurent lieu lors de la campagne de Pologne, en septembre 1939. Le Panzer II était, à cette époque, le modèle le plus nombreux de la Wehrmacht, avec 1 223 unités. Les opérations montrèrent que, bien qu'il soit efficace contre la plupart des tankettes légèrement protégées, nombre d'entre eux furent détruits par les fusils AT de l'infanterie polonaise et les 7TP modernes. 83 en tout furent détruits, dont 32 à la bataille de Varsovie. Assez rapidement, on craignait qu'ils ne soient retirés en tant que chars de combat de première ligne. D'autres furent envoyés en Norvège, où ils jouèrent leur rôle sans opposition sérieuse des Alliés. Les Français y avaient débarqué 2 bataillons de chars indépendants, 30 H35/39 en tout, mais ils ne rencontrèrent jamais de chars allemands. Au plus fort de leur déploiement, les Allemands disposaient de 63 chars en Norvège, principalement des Panzer I, II et seulement 3 Neubaufahrzeug. Deux Panzer II furent perdus au profit des canons AA ennemis.
-
Défilé de Panzer II allemands et Panzer I devant les quartiers permanents d'un commandant de char à Horsens dans le Jutland, Danemark, avril 1940. -
Au début de la campagne de France, tous les Panzer II disponibles (920) étaient rassemblés. Les équipages étaient préoccupés par le blindage et l'armement de leurs adversaires. Cependant, la vitesse, la portée et la flexibilité de ces unités légères, toutes équipées de radios, conduisirent à des tactiques raffinées, et ces chars furent déployés dans des fonctions de dépistage et de reconnaissance efficaces. Ils performèrent efficacement, malgré de lourdes pertes. En 1941, ils participèrent à l'opération Marita (la campagne des Balkans) et à l'invasion de la Grèce. Beaucoup furent envoyés à l'Afrika Korps, où leur vitesse était considérée comme un avantage sur ce paysage aride particulier. Des variantes du Panzer II (le Wespe et le Marder II) furent également expédiées en Afrique. Certains survécurent, malgré des pertes et quelques remplacements, jusqu'à ce que l'Axe se rende en Tunisie.
-
Pendant la campagne de l’ouest, des panzers II et I traversant les bois (Ardennes ?), mai 1940. -
Lorsque l'invasion russe eut lieu à l'été 1941, 782 Panzer II étaient impliqués, désormais organisés en unités de reconnaissance. Mais le manque de blindage s'avéra être un problème sérieux. De nombreux Ausf. C furent surblindés, équipés de plaques supplémentaires. L'Ausf. F était une variante en grande partie reconstruite avec une protection globale supplémentaire. Les munitions étaient mélangées avec de plus en plus d'AP, notamment ceux à noyau de tungstène. Mais la plupart des chars russes s’avérèrent immunisés contre eux, et seuls quelques T-26 et divers chars légers pouvaient être détruits à courte portée, par des équipages expérimentés. Quand ils le pouvaient, les Panzer II évitaient les combats de char à char. En 1942, la plupart des survivants furent retirés du front, ou donnés à des nations alliées, comme les Slovaques et les Bulgares. Certains furent convertis, d'autres conduisirent à diverses conversions de prototypes infructueuses. Parmi ceux-ci, citons le Bergepanzer II de récupération et la version Flak 38. La production se tourna vers le Wespe et le Marder II. En 1943-44, seuls les Luchs restèrent actifs, en nombre limité, aux côtés des survivants des campagnes précédentes (386 en octobre 1944). Il existe des documents relatant la présence de 145 Panzer II encore actifs en mars 1945.
-
Un Panzer II lors de l'opération Barbarossa en 1941 se déplaçant le long d'une route à l'extérieur d'un village.
Panzerkampfwagen II